L'APE, bras armé du gouvernement en matière d'investissements, est présente dans 86 entreprises françaises, notamment dans les secteurs de l'énergie, de l'industrie, de la finance et des transports. Elle intervient à la fois dans des sociétés cotées en Bourse et dans des entreprises non cotées.

Une vingtaine d'entreprises représentent la quasi-totalité du chiffre d'affaires du portefeuille. Parmi les plus importantes se trouvent Thales, Safran, Airbus, Air France-KLM, Renault ou Orange.

La valeur totale des participations de l'État atteignait 209,1 milliards d'euros au 30 juin 2025, contre 179,6 milliards d'euros un an auparavant, dont 67,9 milliards d'euros correspondent aux actions détenues dans des sociétés cotées, contre 50 milliards d'euros mi-2024, détaille l'APE dans son rapport d'activité.

Sur l'année, les performances ont été portées par les bons résultats des entreprises du secteur de la défense et de l'aéronautique, mais aussi de l'opérateur de télécoms Orange (+38,1% sur la période).

La performance du portefeuille des sociétés cotées atteint 35% sur un an, dépassant nettement celle du CAC 40 (2,5%), se réjouit l'APE, dirigée par le commissaire aux participations de l'État, Alexis Zajdenweber.

Cela se traduit par une augmentation des dividendes reçus par l'État, directement affectés au budget de l'État, soit 4,3 milliards d'euros en 2025, contre 2,4 milliards d'euros l'année précédente.

La fin de l'année 2024 avait été marquée par la prise de contrôle par l'État de la société Alcatel Submarine Networks (ASN), qui produit et installe des câbles sous-marins.

En 2025, l'État a également acté la signature d'un accord avec Atos pour racheter certaines activités stratégiques incluant notamment des supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire. L'opération devrait être finalisée au premier semestre 2026.

A noter aussi l'acquisition par l'APE en juin des 13% du capital d'Eutelsat détenus par Bpifrance. L'État français s'est également engagé à souscrire à une augmentation de capital qui portera sa participation à 29,99%, devenant ainsi le premier actionnaire de l'opérateur de satellites.

L'APE précise avoir engagé une « revue approfondie » de son portefeuille à la demande de l'ex-gouvernement Bayrou. « Celle-ci pourra conduire, le cas échéant, à des cessions permettant de financer ses opérations (de l'APE, NDLR) et notamment de nouveaux investissements », souligne l'agence.