Groupe BPCE, qui chapeaute notamment les réseaux Banque Populaire (3.300 agences) et Caisse d'Épargne (4.200 agences), a esquissé en février les grandes lignes de son projet de « transformation de la banque de proximité » pour 2018-2020. Il comprend une réduction de 5% du nombre d'agences, soit « un peu plus de 400 points de vente en moins » d'après la direction, qui mise sur le non remplacement d'un départ sur trois.
Au moins 400 agences fermées
« Il est à craindre que le nombre de fermetures d'agences soit plus important (...) au regard des fermetures déjà observées », a indiqué un représentant de la CFE-CGC jeudi, à l'issue d'un comité stratégique tenu à Paris. Les données présentées « relèvent davantage d'une orientation que d'un objectif », a-t-il complété. « C'est une indication », le chiffre de quelque 400 agences fermées « peut être dépassé » et le sera vraisemblablement, a poursuivi Jean-Pierre Janaudy (CFDT).
Des groupes de travail seront installés avant la présentation officielle du projet le 29 novembre, selon lui. « Le plan stratégique n'est pas encore défini et les grandes orientations ne sont pas détaillées », a appuyé Philippe Donvito (Unifié/Unsa).
Pas de budget formation supplémentaire
Sur le volet social, la direction a rappelé qu'elle misait sur le « remplacement de deux-tiers » des 11.000 départs prévus au cours du plan, soit « 3.600 non remplacements en trois ans », ajoute-t-il. Le deuxième groupe bancaire en France veut également supprimer progressivement les postes de conseillers d'accueil pour les transformer en conseillers spécialisés, d'après la CFDT. Il y aura « un meilleur ciblage de la formation mais a priori pas de budget en plus », a précisé Jean-Pierre Janaudy.
Sur les 23,4 milliards d'euros de revenus générés en 2016 par BPCE, 70% provient de son réseau banque de proximité (Banque populaire, Caisse d'Épargne, Banque palatine, Crédit Foncier...).