Michel Pébereau s'exprimait lors d'un colloque de l'Institut Montaigne, commentant des propos alarmistes que l'économiste Nicolas Baverez venait de tenir avant lui. Il réagissait aussi implicitement à un appel très controversé de la directrice générale du FMI Christine Lagarde, qui a souhaité une recapitalisation des banques européennes, si besoin par des fonds publics, jugeant que c'était « essentiel pour briser les chaînes de la contagion » de la crise financière.
Les stress tests (tests de résistance) infligés récemment aux banques européennes ont été passés avec succès par 82 des 90 établissements testés, a-t-il fait valoir, appelant à « parler précisément des choses précises ». Plaidant pour une « transparence complète dans le domaine bancaire », il a estimé que « le renforcement de la supervision sur les banques qui a été décidée par les Européens et commence à se mettre en place aux Etats-Unis doit être accentué ». « Il faut donner au superviseur les moyens nécessaires pour qu'il puisse s'assurer de la situation des banques », a-t-il insisté.