« J'ai du mal à comprendre la cohérence de la Société Générale », a déclaré Me Metzner, interrogé par l'AFP. « Je pense que c'est une réaction de communication par rapport à tout ce qu'a indiqué la presse aujourd'hui sur le caractère totalement indécent de ce jugement sur le plan civil », a-t-il ajouté.

« Il n'est pas question de négocier », a-t-il dit. « Ce qui nous intéresse de la Société Générale, c'est qu'ils reconnaissent que Kerviel a travaillé pour leur compte et uniquement pour leur compte ».

« Aujourd'hui, nous considérons que nous ne devons aucun argent à la Société Générale », a ajouté le conseil de M. Kerviel, qui a fait appel dès mardi du jugement.

La directrice de la communication du groupe bancaire, Caroline Guillaumin, avait un peu plus tôt dit sur France Info qu'il n'était « pas question » d'aller réclamer « à un homme seul » les 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts octroyés la veille par le tribunal correctionnel de Paris. Selon elle, la banque est « totalement ouverte à trouver une solution » après l'appel.

« Pourquoi ont-ils réclamé 4,9 milliards si c'est pour obtenir moins aujourd'hui? », a demandé Me Metzner, jugeant « curieux qu'ils en parlent à la presse et pas à l'intéressé ».