Pour les épargnants, la possibilité d'investir au capital d'entreprises non cotées devient de plus en plus facile. Pour preuve, l'encours des fonds d'actifs non cotés en Bourse et ouverts aux particuliers est passé de 628 millions d'euros à fin 2017 à 9,2 milliards au 31 décembre 2024, d'après l'Autorité des marchés financiers (AMF). Le courtier Trade Republic a annoncé cette semaine la possibilité d'investir dans le non côté dès 1 euro.

Il faut dire que « cette classe d'actifs rencontre un intérêt croissant de la part des épargnants individuels comme le montre le baromètre Capital Investissement & Retraites 2025 réalisé par NextStage AM et Spirica auprès d'un échantillon représentatif de 1 021 épargnants interrogés par l'institut OpinionWay », précise Grégoire Sentilhes, co-fondateur et président de NextStage AM.

Placement : les vraies performances du private equity

Une rémunération a priori attractive

Le capital-investissement français affiche une performance annualisée nette de frais de 12,4% sur la période 2014-2024, selon l'association France Invest. A titre de comparaison, le CAC 40 a généré un rendement moyen de 8,9% par an sur la même période. Toutefois, même s'il s'agit de performances passées, qui ne préjugent en rien des résultats futurs, il est envisageable pour les épargnants de viser de tels niveaux de rentabilité.

« Une réelle opportunité de diversifier son épargne tout en lui donnant un sens plus concret »

En effet, certaines sociétés de gestion spécialisées en capital-investissement proposent aujourd'hui des fonds accessibles aux particuliers, ce qui constitue « une réelle opportunité pour eux de diversifier leur épargne tout en lui donnant un sens plus concret », indique Odile Ezerzer, directrice de Macif Finance Epargne.

En général, il s'agit de fonds commun de placement à risque (FCPR). Accessibles via un compte titre, ces fonds sont également disponibles via les unités de compte d'un contrat d'assurance vie ou d'un plan d'épargne retraite (PER).

Dans le détail, on parle de FCPR millésimés (avec une période de souscription et une échéance prévue dès le départ), ou bien de FCPR dits « evergreen » (ou « perpétuels »), ouverts en permanence à la souscription et sans durée de vie prédéfinie.

Attention, certains établissements financiers peuvent appliquer des conditions spécifiques pour accéder à ces fonds, en fixant notamment un plafond d'investissement, parfois limité à 30% de l'épargne totale investie sur un contrat d'assurance vie ou un PER.

Autre restriction possible : dans certains cas, l'accès peut être également restreint pour les épargnants âgés de plus de 70 ans.

Tenir compte des risques

De plus, comme tout placement, ces fonds comportent des risques spécifiques qu'il convient de bien comprendre avant de s'engager. Tout d'abord, les performances ne sont pas garanties : elles dépendent directement de la capacité des entreprises financées à croître et à dégager de la valeur.

En période de crise économique ou de revalorisation à la baisse des sociétés non cotées, les rendements peuvent être impactés négativement. De plus, ce type d'investissement s'inscrit dans une perspective de long terme. Les fonds sont généralement bloqués pendant 5 à 8 ans, voire davantage. L'investisseur doit donc être prêt à immobiliser son capital sur la durée.

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