MAJ Mars 2022
Après l'inflation transitoire, voici l'invasion transitoire... Dans les 2 cas, c'était de l'enfumage.. Bienvenue dans le Monde d'Avant!
Le monde d'avant, celui de la guerre froide, de l'inflation qui permettait de payer sa RP en monnaie de singe alors que les salaires étaient indexés sur cette inflation.
Pour autant que je vais me lamenter sur les mouvements boursiers, à l'évidence défavorables pour nos portefeuilles, dont le mien, bien sûr, c'est sans commune mesure avec ce que subit le peuple ukrainien face aux désirs hégémoniques d'un monstre nommé Poutine. Criminel de guerre, il nous rappelle que la Russie est une menace permanente pour l'Occident depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Gloire au peuple ukrainien, et haro sur le Russe.
Le paysage économique européen, et sans doute mondial va être modifié avec moins de croissance et plus d'inflation.
Les économies russe et ukrainienne ne pèsent pas beaucoup au plan mondial :
L'économie russe ne représente que 1,8% du PIB mondial, ce qui la situe en 11ème position du classement mondial, soit deux fois la taille de l’économie suisse avec une population 17 fois plus élevée).
Mais la première est riche de ses matières premières, quand la seconde joue un rôle crucial dans l'alimentation d'une bonne partie de la population mondiale.
La Russie figure au premier rang des exportateurs mondiaux de gaz naturel (10% du marché mondial du pétrole et 17% de celui du gaz.), et de blé (avec l’Ukraine), et joue un rôle très important dans les marchés du platine, du palladium, du cuivre, de l’aluminium et des engrais.
L'Europe est fragilisée à cause de cette dépendance énergétique à la Russie.
L'Europe est la région la plus vulnérable puisque la Russie fournit près de 40% des besoins en gaz naturel de l'Europe (plus de 50% pour l’Allemagne).
La volonté de
s'affranchir de la dépendance énergétique russe, mais aussi l'engagement pris par l'Europe en faveur d'une
décarbonation complète du système énergétique à horizon 2050, mettent le secteur de l'énergie sous les feux de la rampe.
Un projet de plan de relance "
Défense et Energie" financé par une émission d’obligations européennes communes vient d'être avancé pour répondre aux défis que les événements ukrainiens lancent à l'Europe.
2 secteurs qui devraient retenir l'attention en bourse pour les années à venir :
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L'énergie au sens large et les énergies renouvelables qui devraient connaitre un renforcement des dépenses pour des énergies propres qui répondent aux 2 objectifs de l'Europe de ne plus dépendre de la Russie et de lutter contre le réchauffement climatique.
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Le secteur de la défense qui sort de 20 ou 30 ans de réduction des programmes militaires et dont la valorisation boursière des entreprises du secteur est à un niveau extrêmement faible au regard des perspectives à moyen terme.
Sur une base de mon portefeuille qui ne bouge que marginalement, les graves évènements actuels m'incitent à faire évoluer mes préférences en matière boursière :
-> Tout en procédant à des arbitrages, vers le secteur de la défense notamment,
j'ai augmenté les liquidités qui s'élèvent maintenant à 67000€ (22% du portefeuille).
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Les bancaires exposées à la Russie ont été vendues rapidement :
Avec PV sur
Julius Baër et sur
Raiffeisen parce que vendues avant le début de l'invasion russe... Mais en MV sur la
SG et sur l'italien
Unicredit.
La poche sur les financières est maintenant concentrée sur la
BNP, Banco Sabadell, AXA, et, dans une moindre mesure, sur les 2 assureurs suisses
Zurich Insurance et
Swiss Life Holding.
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J'ai réduit l'exposition à l'Europe en vendant 1 fonds sur les actions nordiques et un fonds (dans le PEE) investi sur la zone Euro pour un total de 46000€.
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Création d'une poche "Défense" :
2 valeurs figuraient dans le portefeuille avant l'invasion de l'Ukraine :
Thales et Dassault Aviation.
Ces 2 petites lignes ont été renforcées... Puis j'ai vendu
Dassault Aviation. Je prends une PV rapide sur un titre qui, à mon avis, ne profitera pas des augmentations massives des dépenses affectées à la défense en Europe. C'est Lockeed Martin qui en profitera pleinement en plaçant ses F-35 aux pays de l'OTAN.
2 valeurs allemandes ont été mises en portefeuille :
Rheinmetall (+75% en 1 mois) et
Hensoldt (+104% en 1 mois), qui est une ancienne filiale d'Airbus spécialisée dans les radars.
BAE Systems (Royaume-Uni) et
Leonardo (Italie) complètent la poche "valeurs de défense" qui représente 3,5% du portefeuille, et est susceptible d'évoluer ces prochains mois.
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Renforcement du secteur énergétique au sens large en mettant en portefeuille des titres comme
Iberdrola (1er producteur mondial d'énergie éolienne), le norvégien
Equinor (pétrole et, surtout, le gaz). Ou en renforçant des titres déjà en portefeuille, comme l'autrichien
Verbund (95% d'électricité est hydraulique et éolienne), l'allemand
Verbio (seul producteur à grande échelle de biodiesel, de bioéthanol et de biométhane en Europe) ou l'américain
Constellation Energy Corp, un producteur d'électricité nucléaire aux Etats-Unis.
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Renforcement du secteur sur les Matières 1ères avec notamment :
Eramet (Manganèse, Nickel et bientôt Lithium),
ArcelorMittal, Norsk Hydro (aluminium). Une poche Matières 1ères qui représente 5% du portefeuille.
-> Après les prises de bénéfices de janvier,
je commence à renforcer, ou revenir sur quelques valeurs de croissance :
Sorti complètement (en fin d'année 2021 et au début de 2022), de
Dassault Systèmes, Esker et Eurofins Scientific, j'ai commencé à réinvestir sur ces entreprises depuis peu.
Dassault Systèmes à moins de 40€, ou
Esker sous les 200€, ça ne se refuse pas.
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La poche "valeurs vertes" bouge peu pour l'instant :
Steico temporise sur les 90/95€, en petite hausse sur 1 mois de 2,2%, mais en baisse de 9% sur 6 mois.
Alfen et Zaptec (recharge des VE) se reprennent un peu.
J'ai commencé une ligne
Arcadis (Pays-Bas) qui est spécialisé dans les prestations liées aux sciences de l'environnement : Conseil, conception, ingénierie, aménagement du territoire, architecture et gestion de projets dans les domaines de l'infrastructure, de l'eau, de l'environnement et du bâtiment.
J'y ajoute
Veolia qui offre de belles perspectives dans divers secteurs liés à l'environnement.
Au final, l'allocation sectorielle du portefeuille est plus équilibrée avec 6 secteurs dont la pondération se situe entre 5 et 7% et 6 secteurs compris entre 2,3% et 3,6%.
1 seul secteur se démarque avec une pondération de 14,4% de l'ensemble tout en n'étant représenté que par 1 seule valeur :
Air Liquide.
Une ligne qui a été augmentée de 7 titres pour arriver à 280 actions. Ceci en vue de l'attribution d'actions qui aura lieu cette année.
Le parcours récent est honorable pour
Air Liquide qui progresse de 7,77% sur les 6 derniers mois, contre +1,58% pour le CAC 40.
Autre satisfaction du portefeuille :
Berkshire Hathaway qui progresse de 25% depuis 6 mois, pour un S&P 500 en hausse de 2,43% sur la même période.
J'oubliais les précautions d'usage :
Il n s’agit pas de recommandations d’investissement sur les valeurs citées dans ce post.
Répartition sectorielle du portefeuille :
