Bossuet a dit:
A priori, mais je peux me tromper :
a) CAP Santé a pas mal de liquidités, donc est un peu moins exposé
b) Le secteur santé est moins sensible à la conjoncture économique
La question n'est pas tant la baisse (1 ou 2% aujourd'hui, ce n'est rien pour du LT) que sa durée et son ampleur. Dans les années 90, baisse de 10% par an sur 4 ans en gros, si je me souviens bien, pour les SCPI et l'immobilier non coté...
Il ne faut pas confondre la capacité à payer des loyers et l'évolution des prix. Dans les années 90, c'était surtout une surproduction, accompagné d'une politique monétaire très dure.
La capacité à payer des loyers réagit au vide et à la solvabilité des locataires. Compte tenu de la diversification d'une SCPI, on peut réduire le risque de solvabilité à un risque résiduel (sauf les SCPI mono-thématiques justement !). Le vide quant à lui est lié d'une part à la demande locative (l'économie tient toujours pas trop mal) et à la production neuve. La production est virtuellement à l'arrêt dans la plupart des pays d'Europe, donc ne pas s'attendre à un afflux de bureaux, commerces, entrepôts... vides qui pèseraient sur les loyers.
En revanche, c'est bien sur les prix que ca va bouger sévère. Quant l'OAT 10 ans se balade entre 3 et 4%, pourquoi quiconque achèterait de l'immobilier à Paris à 3% ? Personne. Résultat, moins d'acheteurs, baisse de prix. Deuxième facteur, les fonds sont en moyenne endettés à 50% (c'était 70% en 2006). Au moment où les dettes (généralement d'une maturité de 5 ans) vont arriver à échéance, soit le fonds accepte de se refinancer à 4 ou 5%, soit il vend (quand on a acheté un entrepôt de logistique à 3,5%, y'a intérêt...). Dans certains cas, la banque exige que le fonds apporte de nouveaux fonds propres. Si le fonds est fermé, c'est la liquidation, donc la vente forcée. Et là, on vend pas cher.
Aujourd'hui, on est face au 2ème problème. Pas de nuage sur le premier. Mais il est probable que les portefeuilles immobiliers constitués vont voir leurs valeurs baisser, idem pour la santé dont les taux de rendement sont descendus bien trop bas (comme la logistique). ca va se passer comme un portefeuille obligataire.
Maintenant, si le fonds a investi très récemment, cela peut être au contraire une opportunité puisqu'il ramasse des immeubles à prix déjà déprécié (si lé gérant bosse bien).
Enfin, ne perdez pas de vue que si en France, les prix de bougent pas trop encore, en Suède c'est -30% sur l'immobilier d'entreprise, -25% au UK (regardez vos SCPI..), -25M à Berlin. Allez faire un tour dans les points marchés des brokers internationaux.
Encore une fois, pour les gens statiques sur leurs fonds, c'est l'le risque que les valorisation vont baisser (pas violemment, pas de catastrophisme), pour ceux qui rebondissent sur des fonds à plus jeune millésime, ça se regarde. Exactement comme les fonds Euros anciens vs les plus récents.