La question est sans doute moins du cote de l offre -le bon vieil argument de la demande perpetuelle a Paris et c est moins cher que Londres- que du cote de la demande solvable. Bref, sortir de l economique pour aller vers l anthropologique. Est-ce que le petit-fils pourra acheter la maison des grands-parents? Si il a un apport, un gros CDI et une stabilite multicritere. Choses qui se rarefient. Et la, la bulle est patente.
Un ami a achete une maison a Toul 250k, a fait des travaux pour 400k et pense qu elle vaut un million. Qui pourra acheter? Nul doute qu un cheik qatari trouve la ville charmante, mais bon... Plusieurs exemples comme ca.
Oui, il y a des personnes qui ont achete un appartement a 180k en 2019 en se disant que ce premier investissement sera du locatif une fois la carriere lancee. Schema classique. Et qui regrettent maintenant d avoir une passoire thermique dont la possible location a un indelicat fera un enieme fait divers sur le locataire inexpulsable dans des metropoles qui tiennent desormais plus du Mordor que de la carte postale.
Le Japon a connu une bulle immobiliere eclatee dans les annees 90. La reponse anthropologique a ete les otakus et hikikimoris. Une crise qui perdure. Une demographie sacrifiee. Les enfants salaries qui restent a la maison et renoncent a une vie de famille independante.
On a deja ca en France avec les logements sociaux franciliens squattes par des generations qui ne peuvent prendre leur envol, par les maisons de banlieues louees a une quinzaine de colocataires sans papier ou l interet renouvele de la tres grande ruralite pour echapper a ce bazar. Quitte a sacrifier sa carriere.