Extrait de la dernière de conjoncture d‘Ikori qui indique que les montants investis en immobilier résidentiel (qu’il soit neuf, ancien ou proposant du service) ont progressé de 41 % en un an, avec 5,5 Mds en 2020 contre 3,9 Mds en 2019 :
Selon Ikory, depuis quatre ans, le volume moyen annuel placé sur la classe d’actif résidentielle avoisine les 4 Mds€. « Si on en doutait encore, le regain d’intérêt des institutionnels pour le résidentiel est définitivement confirmé. La faiblesse de l’offre semble être le seul frein à l’explosion véritable des volumes. En effet, le record historique enregistré l’année dernière aurait pu être encore plus élevé sans un nombre assez restreint d’opportunités mises en marché. »
La compétition, toujours plus importante, observée lors d’appels d’offres concurrentiels, plaide pour l’existence d’une très importante manne financière prête à être investie en résidentiel. Par ailleurs, le segment intéresse de plus en plus d’opérateurs étrangers qui, déjà bien implantés à l’international, souhaitent profiter du dynamisme du marché français afin de se diversifier géographiquement. En témoignent les acquisitions effectuées au premier trimestre 2021 par des groupes tels que Hines (500 logements auprès de Kaufman & Broad), PGIM (7 000 m² environ pour deux actifs « prime » parisiens appartenant à Swiss Life) ou encore les velléités d’acquisition de BMO. La dynamique haussière des volumes se confirme donc en 2021. Ce début d’année a d’ores et déjà été marqué par la très grosse transaction effectuée par AXA IM auprès d’INLI pour environ 2 Mds€.
Pour Ikory, « dans un contexte de crise inédite, alors que les montants investis en immobilier tertiaire auront reculé de 35 % en 2020 (28,2 Mds€ contre 43,4 Mds€ en 2019), le résidentiel a su faire preuve de résilience. La conjoncture actuelle et les tendances observées depuis 2016 poussent à croire que cette classe d’actif continuera à gagner des parts de marché dans les semestres et années à venir (pérennité des revenus locatifs, obsolescence de l’usage moins rapide, rendement global [locatif et plus-values] similaire à celui du bureau et plus attractif que celui du commerce). Le résidentiel, bien que plus complexe dans sa gestion opérationnelle, semble offrir de nombreuses garanties comparativement à d’autres classes d’actifs immobiliers. Cet attrait retrouvé pour le résidentiel se lit dans la contraction des taux de rendement observés depuis plusieurs semestres. Il n’est plus rare qu’un immeuble de logement “prime” parisien s’échange sur des bases de taux de rendement brut proches des 2 %, entre 3 et 4 % en Île-de-France et entre 4 et 5 % dans les plus grandes métropoles régionales. »