Selon le site économique, qui cite « plusieurs sources concordantes », l'Elysée n'a pas encore arrêté sa décision. Un conseil de défense s'est tenu vendredi mais un autre conseil, qui devrait être déterminant, doit se tenir mi-avril. La dernière cible d'acquisition des forces armées était de 286 appareils d'ici 2030.
Plus de 100 millions d'euros par Rafale
A un coût unitaire de 101,1 millions d'euros (rapport de la Cour des comptes de 2010), 61 Rafale de moins à acquérir représenteraient pour l'Etat 6,16 milliards d'économie mais il perdrait 1,2 milliard d'euros de rentrée de TVA (19,6%). De plus, « ces économies se feraient à long terme, au-delà de la fin du quinquennat de François Hollande », souligne le spécialiste défense de La Tribune.
L'Etat a jusqu'à présent passé 180 commandes fermes de l'avion multi-rôle, ce qui fera tourner jusqu'en 2019 la chaîne d'assemblage de Dassault Aviation à Mérignac (Gironde), qui produit à leur cadence minimum de 11 Rafale par an. Le 116e exemplaire a été livré vendredi. Une commande de 126 Rafale en négociations depuis plus d'un an avec l'Inde, prolongerait la production, mais seuls les 18 premiers seraient assemblés en France, le reste devant l'être par les industriels indiens.
Le contrat indien permettrait au moins de ralentir les acquisitions de la défense française au profit des exportations. Mais il faut trois ans pour produire un Rafale, ce qui reporte la première exportation à 2017 si le contrat était signé avant la fin de cette année. Dassault s'est refusé à tout commentaire sur ces informations.
La production du Rafale, avec une charge de travail répartie entre Dassault (60%), l'électronicien de défense Thales (22%) et le motoriste Snecma (groupe Safran, 18%), emploie actuellement 7.000 personnes dans 500 entreprises.