« Il y a des discussions pour déterminer le bon niveau de capital et le bon rythme pour avancer Bâle III », a indiqué cette source à l'AFP. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, avait affirmé la veille au journal Financial Times que les pays de l'Union européenne travaillaient à la mise en place d'un plan « coordonné » de recapitalisation de leurs banques, évoquant un « sentiment d'urgence ».
Les nouvelles normes prudentielles de Bâle III imposent un niveau de fonds propres « durs » (capital social et bénéfices mis en réserve) de 7% minimum à compter de début 2019. Mais la plupart des grandes banques européennes ont d'ores et déjà dit qu'elles rempliraient l'objectif dès 2013.
Echéances anticipées
« 2019, c'est trop long, on voit bien que le marché demande que ce soit plus rapide », a ajouté cette source. Elle a fait état de « travaux en cours » au niveau européen pour « savoir à quelle date on passe sous les différents portiques ». Selon elle, « le bon niveau de capital c'est celui fixé par Bâle III, mais avec des échéances anticipées par rapport à Bâle III ».
Pour autant, « on n'a pas fixé la date, on n'a même pas encore d'accord sur le circuit institutionnel que ça pourrait prendre », a-t-on précisé de même source.
Interrogée sur la forme que pourrait prendre cette recapitalisation accélérée, cette source a évoqué des sources de financement « très variables ». « On compte sur les banques pour se capitaliser elles-mêmes. Il y aura de l'accumulation de capital de façon autonome, il peut y avoir des appels au marché, des rachats de banques ou des prises de participation qui apportent de l'argent privé. Et ensuite il y a les sources de financement publiques, soit nationales soit communautaires », a-t-elle expliqué, assurant que rien n'était tranché à ce stade.