Dès mars, la Fédération bancaire française avait indiqué que chacune des six principales banques « examine de façon continue les formulations de ces politiques pour lever toute éventuelle ambiguïté ou imprécision ». Ce travail a notamment pris la forme de changements de terminologie.

La banque française BNP Paribas a mis à jour en avril sa politique d'investissement dans la défense. Jusqu'à présent, elle ne pouvait pas financer des armes « controversées », mais elle a renoncé à ce terme, comme l'a relevé jeudi le Financial Times.

« Le terme d'armes controversées est utilisé depuis les années 2000 par diverses parties prenantes pour qualifier des armes dont l'utilisation pouvait entrainer des débats en raison de l'hétérogénéité des cadres législatifs nationaux (...) dans le cadre de la présente politique, BNP Paribas lui préfère le terme d'armes exclues » par des conventions internationales, peut-on lire dans le glossaire.

« Cette politique encadre de façon stricte nos financements au secteur, dans le respect des conventions et traités internationaux, et reflète l'engagement de longue date du groupe à accompagner le financement des entreprises de la défense, principalement au sein des pays de l'OTAN, majoritairement en Europe », a précisé le groupe à l'AFP.

Une analyse en fonction de la sensibilité du pays

La Société Générale a également indiqué à l'AFP « que le terme controversé a récemment été remplacé par exclu, une terminologie plus appropriée qui se réfère précisément à la liste des armes et des équipements définis dans le périmètre d'exclusion de notre politique » d'investissement dans la Défense.

Dans cette politique sectorielle dédiée, mise à jour en juin, « le groupe a défini un certain nombre d'armes et d'équipements exclus en raison de leur interdiction par des conventions internationales ou par les règlements de l'Union européenne. Par ailleurs, les transactions liées au secteur de la défense sont également analysées en fonction de la sensibilité du pays de destination finale », selon la banque.