synthèse SCI/SCPI en AV

Sources. Rapports annuels ALT et NG.

Pour Opportunité 2, il n'y a que 16% d'immo, mais il y a bcp d'obligations HY. Je crains moins.

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Pierre-papier : le coup de semonce d’Amundi

Le gérant d’actifs baisse de 12% à 17% le prix des parts de trois de ses principales sociétés civiles de placement immobilier. Plébiscitées ces dernières années par les épargnants, les SCPI passent au révélateur de la hausse des taux.

C’est peut-être la première annonce d’une longue série. La société de gestion Amundi Immobilier a annoncé lundi 24 juillet baisser les prix des parts de trois de ses cinq sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) de rendement : Rivoli Avenir Patrimoine, Edissimo et Génépierre. La valeur des parts de Rivoli Avenir Patrimoine (RAP) chute de 12,41%, passant de 306 euros fin 2022 à 268 euros. Celle d’Edissimo baisse de 13,92%, de 245,12 à 204 euros. Le choc est encore plus fort pour Génépierre avec un plongeon de 17,04% et un prix de souscription ramené de 270 euros à 224 euros. Les baisses sont effectives depuis le jour de l’annonce.
Dans une vidéo destinée aux investisseurs, le directeur général d’Amundi Immobilier, Marc Bertrand, s’est voulu pédagogue. Il explique que cette décision suit une évaluation du patrimoine de ces SCPI menée en juin. Compte tenu de l’inflation et de la remontée des taux d’intérêt, les gérants ont estimé – à juste titre - que les valeurs d’expertise obtenues fin 2022 n’étaient «plus suffisamment représentatives de l’état du marché tel qu’il peut être analysé à mi-année 2023». Résultat de ces nouvelles évaluations : un écart des valorisations d’environ 10%, s’ajoutant à de premières baisses déjà visibles fin 2022. En conséquence, le prix de souscription, qui doit toujours être compris dans une fourchette de +/-10% de la valeur de reconstitution de la SCPI, doit donc être ajusté à la baisse.
Malgré les signaux d’inquiétude qui se multiplient sur le marché, Marc Bertrand a souligné que les impayés et le taux de vacances restent bas, alors que les loyers progressent du fait de leur indexation à l’inflation… Omettant de préciser que l’indexation n’est que partielle depuis un an et la loi du 16 août 2022 portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat. Cette dernière a plafonné à 3,5% la hausse de l’indice de référence des loyers (IRL) et l’indice des loyers commerciaux (ILC). Un plafonnement reconduit jusqu’à la fin du premier trimestre 2024.
Ces mouvements sont loin d'être négligeables puisqu’ils concernent environ 10% du marché. Les trois SCPI d’Amundi regroupent ainsi près de 9 milliards d’euros sur un peu plus de 93 milliards pour la totalité des SCPI en France. Rivoli Avenir Patrimoine a fusionné avec plusieurs concurrentes (Slivimo et Lion SCPI en 2012 puis Gemmeo Commerce en 2018) pour atteindre 3,9 milliards d’euros de capitalisation en 2022. Elle a affiché un taux de distribution de 3,38% l’année dernière, pour un dividende brut par part de 10,25 euros.
Edissimo est quant à elle une SCPI de bureaux avec 4,19 milliards d’euros de capitalisation. Il s’agit de la première baisse en cinq ans du prix de sa part, puisque entre 2019 et 2022, elle a gagné 10 euros. Créée en 1986, elle a délivré un taux de distribution de 3,64% en 2022 pour un dividende brut par part de 8,53 euros. Enfin, Génépierre, est, elle aussi, investie dans les bureaux français et européens. En 2022, elle a servi un dividende brut par part de 10,17 euros, pour un taux de distribution de 3,82%. Malgré son lancement en 1978, Génépierre affiche une capitalisation d’un peu plus de 990 millions d’euros seulement.

Risque de liquidité

Si Amundi Immobilier est la première société de gestion à dégainer, d’autres devraient bientôt suivre. Ces derniers temps, les signaux d’inquiétudes sur la santé des SCPI se multiplient. La semaine dernière, leur association professionnelle, l’Aspim, a dévoilé les mauvais chiffres du marché au premier semestre : une collecte en repli de 23%, soit seulement 4,1 milliards d’euros.
La contre-performance s’explique par des retraits en hausse, faisant craindre un risque de liquidité. Les SCPI sont en théorie liquides, mais la cession des parts, qui a un coût pour l'épargnant, peut prendre du temps faute d’acheteurs. Et en cas de retraits massifs, une société civile pourrait être contrainte de céder des immeubles de son portefeuille pour remonter du cash. Dans le contexte de marché actuel, difficile, le risque est alors de cristalliser des moins-values, surtout sur des immeubles qui auraient été achetés à des rendements faibles durant la période de taux zéro.
Le régulateur lui-même commence à s’en inquiéter. Dans sa cartographie des marchés et des risques 2023, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a mis en lumière les problématiques liées à la hausse des taux que les fonds immobiliers pourraient avoir à affronter dans les prochains mois. L’AMF commence par ailleurs à surveiller la commercialisation de ces produits, exigeant parfois des conseillers en gestion de patrimoine qu’ils y consacrent une partie de plus en plus importante de leur quota de formation obligatoire. De sources financières, elle aurait aussi demandé, ces derniers mois, aux gestionnaires de SCPI de lui communiquer plus en détail leurs règles de gestion des rachats et de la liquidité. Amundi vient de lui donner raison.
 
Merci bcp @Blister pour avoir communiqué cette synthèse un peu inquiétante mais surement objective.
 
Merci beaucoup pour le lien entre SCPI et fonds euros.
 
Hou là ! :oops:

Un gros pavé à lire, mais qui me paraît valoir le détour. Merci @Blister ! ;)
 
Richard 1er a dit:
Un gros pavé à lire,
d'autant que pour quelqu'un comme toi qui a connu Mai 68 tu sais que sous les pavés .....la plage . :cool:
 
J'avais 20 ans, je sentais bon le sable chaud .. :musical_note:
 
Richard 1er a dit:
J'avais 20 ans, je sentais bon le sable chaud .. :musical_note:
le képi blanc , la barbe et le tablier ?
 
Buffeto a dit:
le képi blanc , la barbe et le tablier ?
On ne peut rien te cacher. Mais rassure-toi, j'ai bien changé depuis.
 
Richard 1er a dit:
On ne peut rien te cacher. Mais rassure-toi, j'ai bien changé depuis.
respect. :cool:
 
Richard 1er a dit:
Hou là ! :oops:

Un gros pavé à lire, mais qui me paraît valoir le détour. Merci @Blister ! ;)
Gros pavé simplifié en une image, avec une grosse boule noire et du feu au derrière .....;)

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SCPI, la fin du déni​


Gagner 3.000 euros par mois sans rien faire ? C’est possible grâce aux SCPI, à en croire les publicités qui fleurissent, en ce mois de juillet, sur certains sites internet dédiés à l’épargne. Les sociétés civiles de placement immobilier font figure de martingale chez les professionnels de la gestion patrimoniale. Un actif qui parle au cœur de tous les Français, des loyers qui montent, des promesses de rendement de 5% ou 6% par an, sans compter la revalorisation, forcément à la hausse, du prix des parts… Pas étonnant que les particuliers se soient bourré les poches de SCPI ces dernières années, en direct ou au travers de leur assurance-vie. Chacun y trouvait son compte : l’épargnant, assuré de toucher des rendements bien supérieurs à l’inflation jusqu’en 2022, les gérants et les distributeurs, grassement rémunérés sur un produit qui empile les couches de frais.

Le conte de fées est terminé. Le 24 juillet, Amundi, l’un des poids lourds du secteur, a tiré les conséquences de la hausse des taux en dépréciant les parts de trois de ses SCPI, jusqu’à -17% pour l’une d’elles. Sans même affecter le paiement des loyers, la remontée des taux d’intérêt fait mécaniquement diminuer la valeur des immeubles détenus en portefeuille.

C’est un coup de massue, et ce n’est qu’un début. Le numéro un français de la gestion d’actifs ne sera évidemment pas le seul à effectuer ce douloureux aggiornamento. Le segment de la pierre-papier s’apprête ainsi à sortir du déni collectif. Déni des années de taux zéro, lorsqu’il était plus simple de collecter à tout-va et d’investir coûte que coûte, comme si le soutien exceptionnel des banques centrales pouvait durer ad vitam aeternam. Déni face aux effets du resserrement monétaire le plus brutal qu’on ait connu depuis les années 90, une décennie de crise immobilière. Déni, enfin, devant les mutations structurelles du commerce et surtout du bureau, qui vident certains quartiers d’affaires en périphérie des villes. Dans leur communication, ces dernières semaines encore, nombre de professionnels, tout en se disant vigilants, minimisaient les impacts de ce changement de régime de croisière.

Rien ne sert en effet de faire fuir l’épargnant, alors que la collecte des SCPI plonge déjà. Sur ce marché de 93 milliards d’euros, qui reste petit et où un vendeur de parts doit trouver un acheteur, le risque de déstabilisation est élevé, au point d’inquiéter aujourd’hui l’Autorité des marchés financiers. Pour faire face aux sorties, certains acteurs pourraient être contraints de céder des actifs par nature illiquides, au prix de fortes moins-values, ou bien contraindre leurs clients à patienter longtemps dans la file d’attente.

Pour ceux, en revanche, qui ont eu la sagesse de ne pas investir massivement dans des actifs surcotés pendant les années d’euphorie, ce pourrait être l’occasion de saisir des bonnes affaires. D’autant que la SCPI reste un placement de long terme. C’est aussi le propre des crises que de permettre de trier le bon grain de l’ivraie.
 
Blister a dit:
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SCPI, la fin du déni​


Gagner 3.000 euros par mois sans rien faire ? C’est possible grâce aux SCPI,
à ce niveau c'est un investissement de 900k€ minimum
Blister a dit:
en dépréciant les parts de trois de ses SCPI, jusqu’à -17% pour l’une d’elles.
et alors? ça ne change rien pour qui justement recherche les revenus et est investi depuis des années ....
 
Buffeto a dit:
à ce niveau c'est un investissement de 900k€ minimum

et alors? ça ne change rien pour qui justement recherche les revenus et est investi depuis des années ....
Oui.
Cependant, pour toucher nos loyers, encore faut il qu'il y ait des locataires ...:)
Les scpi investit massivement à La Défense ou ds d'autres lieux peu demandés risquent de voir leur TOF chuter ?

Je ne sais pas si il peut y avoir aussi une corrélation entre MV et loyers ?

Note que je ne fais que "penser tout haut" ;)
Je n'ai aucune "certitude" dans un sens comme ds un autre.
Je souhaiterais vraiment que tu ais raison et que nous puissions sereinement toucher nos loyers.
 
Dernière modification:
Buffeto a dit:
et alors? ça ne change rien pour qui justement recherche les revenus et est investi depuis des années ....

L'article précise justement, à plusieurs reprises, que ce sont les derniers entrants qui sont pénalisés (et pas ceux qui sont investis depuis des années).

Extraits:

"Pas étonnant que les particuliers se soient bourré les poches de SCPI ces dernières années, en direct ou au travers de leur assurance-vie";

"Pour ceux, en revanche, qui ont eu la sagesse de ne pas investir massivement dans des actifs surcotés pendant les années d’euphorie...".
 
Pascal Eric a dit:
Je ne sais pas si il peut y avoir aussi une corrélation entre MV et loyers ?
le versement de T2 va intervenir ces jours ci ...nous serons fixés...
 
Buffeto a dit:
le versement de T2 va intervenir ces jours ci ...nous serons fixés...
oui.
Sur un échantillon de 8 SCPI ayant déjà versées leurs T2, je ne constate pas de problème majeur.
Le T3 sera peut-être plus indicatif des futures tendances ?
 
Pascal Eric a dit:
Le T3 sera peut-être plus indicatif des futures tendances ?
je ne vois rien venir de tel ....

si tu possèdes 100 biens qui sont loués avec des baux pluriannuels , combien d'entre eux verra leur loyer baisser ?

de mon point de vue aucun ......
 
Buffeto a dit:
je ne vois rien venir de tel ....

si tu possèdes 100 biens qui sont loués avec des baux pluriannuels , combien d'entre eux verra leur loyer baisser ?

de mon point de vue aucun ......
Je pense que le risque côté loyers est de voir certaines SCPI (en particulier bureaux), avec des taux d'occupation en berne et des ristournes à consentir au renouvellement effectivement baisser leur distribution ...
 
D-Jack a dit:
consentir au renouvellement effectivement baisser leur distribution ...
éventuellement mais la mutualisation reste le gros avantage des SCPI diversifiées ....
 
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