Sauver l’hôpital public.

moietmoi a dit:
tu ne fais que confirmer ce que je ressentais, un libéral ne peut être fraternel au sens de la constitution républicaine;

moietmoi a dit:
d'évidence le libéralisme ne peut s'accorder avec les droits de l'homme et du citoyen;

ça n'a absolument rien à voir; tu ne démontres rien, et affirmes des choses de façon très péremptoire.

Et d'ailleurs, au passage, j'indique que des 3 valeurs de notre devise, celle que je préfère est justement celle de la fraternité, qui renvoie à qq chose de plus humain, de plus distinctif de notre genre je trouve.

Après je fais aussi le distinguo entre la Liberté et le Libéralisme.
Je suis tout sauf doctrinaire. Mais je trouve qu'à un certain moment l'Etat nous em.... , c'est tout.
Et que par ailleurs, cette file le prouve, il fait très mal ce qu'on lui demande de faire: il paupérise ses fonctionnaires, se disperse trop, castre littéralement ses maires et collectivités, multiplie les missions, les textes, les impôts, pour des résultats pour le moins extrêmement mitigés, c'est le moins qu'on puisse dire.

Et par ailleurs ans le savoir, les Français sont beaucoup plus libéraux, qu'ils ne veulent bien le reconnaître, tout au fond d'eux.
Quand ils s'insurgent sur la limitation de vitesse à 80 kms / heure, ou qu'ils ont sorti les gilets jaunes, notamment: foutez-nous la paix, arrêtez de nous étouffer de taxes, faites-nous un peu confiance sur le terrain, donnez-nous juste les services publics dont on a besoin, notamment des hôpitaux et un système de Santé digne de ce nom.
 
Aristide a dit:
C'est bien le fait "qu'elles (= les administrations) ne sont pas très transparentes sur leurs données" qui a été pointé par la Cour des Comptes...............pas l'objectivité d' Agnès Verdier-Molinié ???:)

Certes oui;
pardon si j'ai été ambigu.
 
Mais non, tu n'as pas été ambigu.

C'est ma façon de traduire mon "appréciation" d' Agnès Verdier-Molinié :).

Cdt
 
Aristide a dit:
C'est ma façon de traduire mon "appréciation" d' Agnès Verdier-Molinié :).

Moi je l'aime bien: elle dit les choses et alimente le débat.
C'est une femme intelligente.
 
La remarque de @Surikat14 est tout à fait juste.

Si on s'intéresse aux pays Européens avec un niveau de vie à peu près équivalent à celui de la France et si i on classe par ordre croissant les dépenses de santé par habitant, il en ressort ceci :

PAYS % PIB (santé)PIB/habMontant/hab (santé)
Grèce8,30%204081693,86
Portugal8,90%231862063,55
Espagne9,00%306972762,73
Italie8,90%342603049,14
Royaume Uni9,70%425584128,13
Finlande9,30%498454635,59
France11,00%428784716,58
Belgique10,40%467244859,30
Autriche10,40%515095356,94
Allemagne11,30%482645453,83
Pays Bas10,50%531065576,13
Suède11,00%538735926,03
Irlande7,80%760995935,72
Danemark10,40%606926311,97
Islande8,60%742786387,91
Luxembourg6,30%1142347196,74
Norvège10,50%816958577,98
Suisse12,40%8259010241,16

Ces données sont juste des tendances approximatives car le % du PIB correspond à 2016, tandis que le PIB/habitant est celui de 2018.

Il me semble donc que la gestion de la santé sont des choix et des priorités politiques. Et que si le choix est fait de réduire encore plus les dépenses de santé, comme cela est (était?) prévu de le faire, on se retrouvera tout en haut du tableau.
Les Allemands et tous les pays nordiques (y compris la Belgique), n'ont pas fait ce choix de redistribution de l'argent public, alors que nous sommes le pays le plus imposé.
Le Royaume-Uni est une exception. Sans commentaires!

En bref, il faut savoir ce qu'on veut faire de la santé, et à quels arbitrages les gouvernements procèdent dans la dépense publique.

Enfin pour terminer avec la belle Agnès : ce que je lui reproche le plus, c'est qu'elle commente des chiffres avec certes grand talent, mais sans aller plus loin. Et pire, elle propose des solutions pour l'hôpital public sans y avoir jamais mis les pieds.

Ca fait longtemps qu'on dit que le personnel s'épuise, que les tâches sont de plus en plus lourdes et difficiles, surtout pour les AS et les infirmières.
Elle ne dit pas cela.
Elle dit que l'absentéisme et les arrêts de travail pour les AS et les infirmières explosent littéralement. Mais elle ne va pas plus loin, et ne se pose pas la question de savoir pourquoi.

Et il me semble assez injuste de les accuser de bête fainéantise, pour les avoir vus ne pas compter leurs heures pendant la crise, et pour les avoir vus travailler ainsi depuis de nombreuses années.
 
Dernière modification:
CharlyBgood a dit:
Moi je l'aime bien: elle dit les choses et alimente le débat.
C'est une femme intelligente.

Je l'ai souvent entendue sur Europe 1 dans des débats économiques avec Eric Heyer de l'OFCE.
Excuse moi autant il est objectif autant elle est de mauvaise foi avec des réponses pirouettes; d'où mon allusion à son "objectivité".

Cdt
 
Oui mais en Suisse tout est deux fois plus cher (salaires, loyer, alimentation mais pas les voitures et l'electronique): on va forcément depenser 2x plus pour le même service...🤔
 
Aristide a dit:
Eric Heyer de l'OFCE.

Qui n'est pas non plus un parangon d'objectivité !
Chacun a ses convictions et ils débattent. C'est sain.

Et que @Manu215 me pardonne mais Eric Heyer - qui est tout sauf un crétin lui aussi - n'est pas plus légitime à apprécier la gestion hospitalière que la "Belle Agnès".

Moi non plus du reste.
Je vous écoute et vous lis tous avec attention.
Et le contribuable citoyen que je suis a tout à fait le droit d'exprimer ce qu'il pense et ce qu'il ressent, quand bien même il ne fréquente les hôpitaux que pour y "patienter", et le moins souvent possible, si Dieu me prête vie et Santé.
 
Atys a dit:
Oui mais en Suisse tout est deux fois plus cher (salaires, loyer, alimentation mais pas les voitures et l'electronique): on va forcément depenser 2x plus pour le même service...🤔
Effectivement... :)
Mais puisque tout est deux fois plus cher en Suisse, c'est valable pour la santé et pour les autres postes de dépense aussi.
Avec un PIB/habitant supérieur en Suisse, le % PIB pour la santé reste supérieur, il s'agit donc bien d'un arbitrage des pouvoirs publics suisses.
A l'inverse, avec un important PIB au Luxembourg, le % est + faible, mais au final, la part consacrée à la santé en valeur absolue est bien supérieure à celle de la France.
 
CharlyBgood a dit:
ça n'a absolument rien à voir; tu ne démontres rien, et affirmes des choses de façon très péremptoire.
comment conçois tu la fraternité, au niveau de la nation, sans intervention de l'état?
notre devise impose l'intervention de l'état; ceci n'est pas une affirmation; c'est le sens même des mots et je l'ai illustré par le principe de la déclaration des droits de l'homme qui impose , elle aussi l'intervention de l'état; car comment parler et définir l'utilité commune, et restreindre les distinctions sociales sans intervention de l'état;
on peut être pour ou contre, mais la révolution Française a institué cet état qui continue aujourd'hui
Ce n'est pas comme l'Angleterre qui en dehors de "honi soit qui mal y pense" à comme devise "Dieu et mon droit"
qui laisse libre cours au libéralisme
 
Dernière modification:
CharlyBgood a dit:
Qui n'est pas non plus un parangon d'objectivité !
Chacun a ses convictions et ils débattent. C'est sain.

Et que @Manu215 me pardonne mais Eric Heyer - qui est tout sauf un crétin lui aussi - n'est pas plus légitime à apprécier la gestion hospitalière que la "Belle Agnès".

Moi non plus du reste.
Je vous écoute et vous lis tous avec attention.
Et le contribuable citoyen que je suis a tout à fait le droit d'exprimer ce qu'il pense et ce qu'il ressent, quand bien même il ne fréquente les hôpitaux que pour y "patienter", et le moins souvent possible, si Dieu me prête vie et Santé.

Il est peut être là le problème pour le citoyen "lambda", ne voit que des experts du chiffre au lieu de voir des experts de domaine discuté
Si l'on voyait plus de gérants d'hôpital ou chef de service parler, on aurait sûrement une vision différente et je suis prêt à parler des débats recentrés sur l'humain
 
moietmoi a dit:
comment conçois tu la fraternité, au niveau de la nation, sans intervention de l'état?

je ne suis pas contre l'intervention de l'Etat, et quand je vois des gens fraterniser dans la rue, je croise rarement le Préfet et encore moins le gouvernement ...
C'est en réalité à cela que je pensais.
Je préfère la spontanéité sincère des gens, qu'une obligation maladroite et hypocrite

On peut être libre de fraterniser ... ou pas, que veux tu absolument que l'Etat m'impose ?

Si tu parles de solidarité, c'est encore autre chose.
Mais là encore, les gens n'ont pas attendu l'Etat pour applaudir à leurs fenêtres, accueillir des soignants dans des chambres d'hôtels, ou leur distribuer des plats (et malheureusement aussi pour les discriminer/montrer du doigt voire encore menacer, dans leur montée d'immeuble)
 
Surikat14 a dit:
Si l'on voyait plus de gérants d'hôpital ou chef de service parler, on aurait sûrement une vision différente et je suis prêt à parler des débats recentrés sur l'humain

J'aimerais que ce soit aussi simple.
C'est oublier que nombre de professionnels de Santé sont hyper politisés ou orientés.
regarde rien que le débat avec la Raoult-mania ...
 
CharlyBgood a dit:
J'aimerais que ce soit aussi simple.
C'est oublier que nombre de professionnels de Santé sont hyper politisés ou orientés.
regarde rien que le débat avec la Raoult-mania ...

Oui en effet
On tombe ensuite dans le débat sur les choix fait part les journalistes de qui faire parler et la ligne éditoriale de la chaîne
 
CharlyBgood a dit:
On peut être libre de fraterniser ... ou pas, que veux tu absolument que l'Etat m'impose ?
mais non, tu n'es pas libre de la fraternité: tu ne joues pas avec la devise du pays; elle s'impose à tous les citoyens;
Si tu parles de solidarité, c'est encore autre chose.
Ce n'est pas la devise; tu as le choix ou pas; chacun son truc, mais la fraternité, elle est organisée par l'état;
et que ceux qui pensent que dans cette discussion nous ne sommes pas, toi et moi, dans le sujet, justement nous y sommes puisque le titre est "sauver l'hopital public; " et n'est pas comment assurer la santé "public ou privé"
 
CharlyBgood a dit:
regarde rien que le débat avec la Raoult-mania ...
Sur les rézosocio, il circule un enregistrement espion entre ce qui s'est dit entre Macron et Raoult.
Le voilà.

[lien réservé abonné]:ROFLMAO:
 
Bonjour,
moietmoi a dit:
Ceci est normal, vu l'origine de notre devise, et pour une fois j'approuve Macron lorsqu'il cite dans sa dernière allocution la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789
"Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune."
Lorsque que j'ai entendu cette formule, je n'ai pu m'empêcher de penser à tous nos vieux dans les EHPAD et à "leur utilité commune".
En matière de communication sur le COVID 19, je pense qu'on peut faire mieux !
 
CharlyBgood a dit:
Moi je l'aime bien: elle dit les choses et alimente le débat.
C'est une femme intelligente.
C'est une femme (Verdier-Molinié) plus opportuniste qu'intelligente, c'est une sociologue et pas une économiste, c'est une lobbyiste qui roule pour qui la payent sous couvert d'une approche pseudo scientifique objective , un robinet d'eau tiède qui coule toujours au bon moment. Elle joue beaucoup de son charme car elle sait être plutôt jolie. Quand elle est confrontée à une vraie pointure en la matière, elle se fane comme une fleur en manque d'eau.
 
Friedrich a dit:
C'est une femme (Verdier-Molinié) plus opportuniste qu'intelligente, c'est une sociologue et pas une économiste, c'est une lobbyiste qui roule pour qui la payent sous couvert d'une approche pseudo scientifique objective , un robinet d'eau tiède qui coule toujours au bon moment. Elle joue beaucoup de son charme car elle sait être plutôt jolie. Quand elle est confrontée à une vraie pointure en la matière, elle se fane comme une fleur en manque d'eau.

Que voilà des jugements de valeur ! On serait misogyne sur MoneyVox ?
L'IFRAP est un think tank libéral et après ? Il y a ses pendants de l'autre bord qui sont moins critiqués dans ces colonnes il me semble.
Elle est sociologue et après ? Ça lui dénie le droit de parler, d'exprimer, et de défendre les publications de son institut? Que nenni.
Je n'imagine pas qu'il n'y ait pas d'économistes sérieux derrière. Et puis les chiffres on les connaît aussi.
Après tout est histoire de lecture, de prisme, d'interprétation.
Elle est jolie la belle fleur, et elle se fâne. Bah voilà ...
Tu la réduis à une potiche inconsistante. Et surtout ce n'est pas parce que c'est bien dit que c'est vrai.
Ce n'est pas de telles assertions qui sauveront l'Hôpital public, et surtout plus globalement le système de Santé: il ne fera pas l'économie d'un débat public, dans lequel tous les avis seront les bienvenus: ceux de l'IFRAP comme les autres.
 
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