Rapport du collectif ACTION sur le "système" Foncier

@ nathalie:
le dol est une cause de nullité de la convention lorsqaue les manoeuvres pratiquées par l'une des parties sont telles qu'il est évident que, sans ces manoeuvres, l'autre partie n'aurait pas contracté.
il ne se présume pas il doit être prouvé
raison pour laquelle je me tue à dire que le combat pour vous est sur la nullité de ces prêts, pas d'abord sur le TEG.
En revanche il faut prouver les manœuvres, sauf pour le dol par réticence dolosive, qui doit être le cas dans vos affaires...mais qui dans bien des situations vues repose sur des paroles, et non sur des écrits. Mais là vous en auriez, donc :

au plan civil : nombre de personnes ici ont des écrits sur lesquels apparaissent très clairement le cap, curieux quant on sait après coup qu'il n'y en a pas et s'il n'y a là qu'un dolus bonus je m'en étonne ...
Le dol sanctionnable n’est pas le ‘bon dol’, reste à savoir si un emprunteur normalement avisé pouvait ou non comprendre le contrat, je n’en ai jamais eu en mains. J’ai le souvenir d’avoir vu sur un forum une avocate dont le site perso disait ‘droit bancaire’, et qui s’était fait piéger sur du variable + Robien (la double peine, quoi…).
le dol, ainsi défini au plan civil, peut si les conditions de l'infraction pénale sont remplies :
la limite est souvent ténue entre les 2 catégories. Mais je peux vous dire que vous vous mettez le doigt dans l’œil si vous imaginez qu’on fera un procès pénal aux banques en cause, sur ce plan elels sont protégées au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer, au besoin par des faux. On vous cantonnera au terrain civil. Donc ce n’est aps utile que vous vous fassiez du mal pour des années épuisantes en rêvant au pénal, en vous constituant partie civile après que le parquet ait mis vos plaintes à la poubelle.
est fort déplaisant et mal à propos.
Disons que sven est un peu têtu, et ne voit que ce qu’il veut voir, déforme, dit qu'on ne comprend pas etc, alors je en suis aps du genre à tendre la joue. :embaras:
Eurisko a raison : on protégera aussi les banques au civil, au besoin par une loi, surtout en ce moment.:offusque:
 
Elaphus a dit:
@ nathalie:

la limite est souvent ténue entre les 2 catégories. Mais je peux vous dire que vous vous mettez le doigt dans l’œil si vous imaginez qu’on fera un procès pénal aux banques en cause, sur ce plan elels sont protégées au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer, au besoin par des faux. On vous cantonnera au terrain civil. Donc ce n’est aps utile que vous vous fassiez du mal pour des années épuisantes en rêvant au pénal, en vous constituant partie civile après que le parquet ait mis vos plaintes à la poubelle.


Je n'imagine rien je communique des éléments, je donne des explications, je replace dans le contexte : mais au grand dieu je ne juge pas et je n'envoies pas les gens aux pelotes c'est trop inconvenant :langue: par contre je tire la langue :ange:
 
Disons que sven est un peu têtu, et ne voit que ce qu’il veut voir, déforme, dit qu'on ne comprend pas etc, alors je en suis aps du genre à tendre la joue. :embaras:
Eurisko a raison : on protégera aussi les banques au civil, au besoin par une loi, surtout en ce moment.:offusque:

Elaphus, je ne suis pas le seul à être têtu, car vos propos, vrais ou pas, ne tenaient pas la route tant ils étaient présentés de manière illogique.
Il n'y a pas que le ton, mais aussi la manière, et il est plus facile de se faire comprendre si on énonce clairement le fond de sa pensée sans saupoudrer des arguments et réflexions parfois hors contexte. Et pour le moment votre position ne se dégage pas. vous semblez vouloir avertir les gens que le TEG n'est pas la meilleure arme. Ah bon, pourquoi, comment? ça se discute et l'argument que vous présentez enfin et qu'il faut mieux obtenir la nullité du contrat (alors que vous souteniez précédemment qu'il faudrait rembourser le prêt et que c'était dangereux).

Deuxième chose, comment pouvez-vous savoir quelle solution est préférable puisque vous ne connaissez pas le dossier?
Savez-vous qu'un jugement sur la base du défaut d'information a été rendu et qu'il ne casse pas des briques (malgré l'absence flagrante de notice).


Eurisko et vous-même vous trompez en pensant que l'état courra au secours des banques, elles ont fauté et se retrouvent seules, c'est déjà acté. De toute façon, le seul fait de mettre en lumière un vice systémique suffit à se prémunir de devoir attendre jusqu'au procès, les banques ne sont pas folles.
Je ne rêve pas en disant ceci, mais il est vrai que ça n'apparaît pas dans la jurisprudence.

Peut-être n'avez-vous pas entendu que le CF a demandé une médiation pour sortir de la crise (annoncé sur europe 1 par le DG). C'est la solution politiquement acceptable retenue, et vous voyez que le CF se retrouve seul dans l'arêne face aux assos. S'ils veulent ainsi essayer de sortir de l'ornière, avec si peu de marge de manoeuvre, c'est que les pressions et conséquences médiatiques, politiques et juridiques sont trop fortes.
 
Au sujet du premier jugement sur ces prêts, voir le site du collectif (au 30 avril):
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Les liens vers le jugement et l'article de l'UFC Que Choisir s'y trouvent.
 
M'autorisez-vous un mot ?


Il ne semble dans l'intérêt de personne de poursuivre l'annulation d'un prêt :

  • l'emprunteur, parce qu'il devrait rendre immédiatement la somme prêtée, ce à quoi il ne pourra faire face dans la quasi totalité des cas.
  • le prêteur, parce que ses opérations de titrisation seraient remises en cause.

L'action sur le fondement d'un TEG erroné est, en revanche efficace parce qu'elle conduit à la nullité de la stipulation d'intérêt, voire à la déchéance du droit à ceux-ci pour le prêteur.

Et le risque de voir une loi nationale limiter les effets d'une telle action est nulle puisque la législation est européenne.

Tout au plus pourrait elle agir sur la législation interne relative à l'usure..

Au fait, Sven, un TEG réel de 5,39% plutôt que celui de 4,55% affiché à une offre de crédit consentie le 06/01/2006 excéderait le seuil de l'usure qui, à compter du 01/01/2006 s'établissait à 5,36% pour les prêts à taux variable :diable:

enfin, je dis ca comme ca, en passant ... :ange:


Bien à vous.
 
Dernière modification:
avocatlex a dit:
Au fait, Sven, un TEG réel de 5,39% plutôt que celui de 4,55% affiché à une offre de crédit consentie le 06/01/2006 excéderait le seuil de l'usure qui, à compter du 01/01/2006 s'établissait à 5,36% pour les prêts à taux variable

Ben oui c'est ballot!
(Personne n'aura vu s'afficher un rictus idiot et nerveux sur mon visage qui ne devrait pas s'effacer avant plusieurs jours)

Donc, il faut ajouter à la précédente liste des reproches l'item suivant:
- Le système du taux d'appel entraîne parfois des TEG dépassant le seuil de l'usure.

Il était admis que cette question concernait plutôt les prêts relais, comme quoi!
 
@ avocatlex
Il ne semble dans l'intérêt de personne de poursuivre l'annulation d'un prêt :​

  • l'emprunteur, parce qu'il devrait rendre immédiatement la somme prêtée, ce à quoi il ne pourra faire face dans la quasi totalité des cas.

  • le prêteur, parce que ses opérations de titrisation seraient remises en cause.
Le prêteur, je ne suis pas sûr que le public soit très enclin à le plaindre, en revanche pour l'emprunteur, je ne puis vous suivre :
- supposons une action engagée 4 ans après la signature, 1 an ½ minimum devant le TGI, 1 an ½ en appel, et souvent on voit bien plus : donc voila déjà 7 ans d’intérêts économisés, ce qui est énorme.
-ensuite il est toujours possible d’obtenir un prêt permettant de consolider le précédent, sauf complot bancaire.:offusque:

L'action sur le fondement d'un TEG erroné est, en revanche efficace parce qu'elle conduit à la nullité de la stipulation d'intérêt, voire à la déchéance du droit à ceux-ci pour le prêteur.
Si le TEG est bien inexact au regard des dispositions de l’époque pour un taux variable dans l’offre. Or il me semble que le TEG n’est pas forcément considéré comme calculable in futurum, mais je n’ai pas étudié ces prêts. En outre le taux usurarire ne doit se convvoir qu’au moment du contrat, ce qui évacue ce qui se passe après qu’on soit sorti du taux d’appel.

Et le risque de voir une loi nationale limiter les effets d'une telle action est nulle puisque la législation est européenne.
Cela peut être plus complexe :
- la justice française, jusqu’à la cour de cassation, fait souvent de la résistance, et le législateur aussi (cf position divergente sur l’effet d’un changement législatif/emprunt !).
- le législateur peut s’engouffrer (et rétroactivement, cf motifs ‘impérieux’) dans des zones d’ombre, du genre présentation de l’offre dès lors qu’il s'agit d’un taux variable dans le futur.
 
Bon, je croyais jusque là que la la déchéance du droit aux intérêts ramenait au taux légal, or je trouve cet arrêt:

Cour d’appel de Paris

Audience publique du 19 janvier 2001

N° de RG: 1998/18761

où elle vaut perte totale des intérêts!

Ce qui évidemment modifie radicalement ma position.
En plus cet arrêt est très sévère pour la banque puisque pour une différence minime il sanctionne aussi lourdement:

Titrages et résumés : PROTECTION DES CONSOMMATEURS - Crédit immobilier - Offre préalable - Mentions obligatoires - Défaut - Sanction - Déchéance totale ou partielle du droit aux intérêts


Dès lors qu’à la date de la signature du prêt considéré, peut être relevée, entre le taux effectif global mentionné dans l’offre et celui réellement pratiqué par la banque, une différence d’un demi-point de nature à compromettre le caractère éclairé de l’acceptation de l’emprunteur, les dispositions de l’article L. 312-33 du Code de la consommation relatives à la déchéance des intérêts ont vocation à s’appliquer, et cela, quelles que soient les dispositions de l’acte authentique, étant entendu que c’est à la date de soumission de l’offre qu’il convient d’apprécier l’information des emprunteurs


PROTECTION DES CONSOMMATEURS - Intérêts - Taux - Taux effectif global


Les juges du premier degré ont à tort estimé qu’il ne pouvait être exigé de l’organisme prêteur une fixation intangible du taux effectif global, au motif que les dispositions de l’article L. 313-1 du Code de la Consommation envisagent le cas des frais et charges afférents au prêt qui pourraient l’augmenter, alors que les frais, commissions ou rémunérations visés à l’article L. 313-1 précité ne correspondent pas aux charges liées aux garanties assortissant éventuellement le prêt, et aux honoraires d’officiers ministériels, qui n’ont effectivement pas à figurer au taux effectif global, lorsqu’ils ne peuvent être déterminés avec précision
 
@ elaphus

bienvenue enfin ! :clin-oeil:
 
:clin-oeil::sourire:
mais bon, la déchéance totale est rare, de toute façon, et ec qui me surprend c'est quand même la diversité des positions des magistrats juges du fond -souverains là-dessus, rappelons le - sur ce qui est un manquement bgrave.
Là, pour 1/2 point sur 17, c'est sévère.:hypnotise:
Mais juste. :sourire:
 
Oui bienvenue dans le monde stupéfiant des prêts pourris, c'est la 4ème dimension de la banque, en quelque sorte.


Les taux usuraires le sont à la date de l'offre bien entendu, sinon c'est pas marrant. Et le taux d'appel empêche de le voir facilement.

Il n'y a rien d'étonnant car avec ce système, le banquier pouvait gagner tout l'argent qu'il aurait décidé, à lui de placer le curseur. Et tant qu'à se goinfrer, pourquoi ne pas aller jusqu'au max autorisé: le seuil de l'usure.

Une personne bien informé me racontait il y a qq mois qu'une (petite) banque pratiquant les taux d'appel avait programmé son système informatique de telle manière que la partie fixe soit calculée en fonction du taux d'usure.
Ben oui, le client ne verra rien en noyant bien le poisson, car ni la simulation préalable, ni le TEG ne lui mettront la puce à l'oreille. Et avec la loi scrivener, il n'a qu'une seule chance de se poser des questions, c'est quand il reçoit l'offre. Sauf qu'à ce moment il est suffisamment avancé dans son projet pour ne plus avoir le temps de s'en poser ou alors il râte son achat (et il a la pression familiale qui ne s'encombre pas de ces détails).

C'est aussi pour ça, qu'à mon avis, le CF n'a pas de gestion fine du taux d'usure. C'est une grande boîte, lente et d'après tous les témoignages que j'ai pu lire (et ma propre expérience) ils ont préféré choisir la stratégie consistant à ne plus laisser le temps de la réflexion à l'emprunteur (ce que je viends d'expliquer). Bien souvent il faut 2 mois pour recevoir l'offre, ce qui est long.

Du coup, avec leur stratégie, ils ne peuvent pas se garantir de rester dans la fenêtre du départ pour le taux d'usure, l'évolution étant trimestrielle.

Dans l'exemple de seuil d'usure dépassé plus haut (vous aurez compris de qui il s'agit :ironie:), à quelques jours près ce seuil n'était pas dépassé. Et le CF a perdu du temps volontairement, notamment en faisant expertiser le bien contre toute attente.

Donc je ne serais pas surpris que les prêts usuraires soient moins rares qu'on ne l'imagine.
 
Au sujet du catalogue des reproches à faire au CF, un petit dernier pour la route:

- Les prêts sont présentés comme très sécurisés (y compris dans de nombreux articles de journaux où le CF a rappelé la présence de sécurités).
Or il n'existe aucune sécurité, c'est dommage. Voir le rapport du collectif.
 
Elaphus a dit:
supposons une action engagée 4 ans après la signature, 1 an ½ minimum devant le TGI, 1 an ½ en appel, et souvent on voit bien plus : donc voila déjà 7 ans d’intérêts économisés, ce qui est énorme.
-ensuite il est toujours possible d’obtenir un prêt permettant de consolider le précédent, sauf complot bancaire.

En prenant votre hypothèse que le contrat est annulé et en supposant que les choses puissent être remises dans l'état initial, ça voudrait dire que le prêteur rembourse en effet les mensualités et les frais payés depuis le début du prêt et l'emprunteur trouve une autre banque pour rembourser sa dette.

Ainsi l'emprunteur dispose d'une somme qu'il pourra déduire du capital de son nouveau prêt (pour ne pas repartir sur la même durée 7 ans plus tard).

Sera-t-il gagnant? oui, si son nouveau prêt est à taux inférieur au précédent.
Or la conjoncture est à des taux bas qui risquent fort de monter assez haut dans quelques années (théorie de l'hyperinflation), donc cette solution est très risquée.

Il peut aussi invoquer la nullité pour obtenir des dommages et intérêts ou la réparation du préjudice:

possibilité de cumuler, en cas de dol, l'action en nullité de la convention et l'action en paiement de dommages et intérêts (Civ. 1ère, 4 février 1975, Bull. n° 43), ou même d'opter pour la seule réparation du préjudice, notamment sous la forme d'une réduction du prix (Com. 14 mars 1972, Bull. n° 90).

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@ sven :


Ainsi l'emprunteur dispose d'une somme qu'il pourra déduire du capital de son nouveau prêt (pour ne pas repartir sur la même durée 7 ans plus tard).
Bien entendu, c’est pour cela que la solution me semble préférable.

Sera-t-il gagnant? oui, si son nouveau prêt est à taux inférieur au précédent.
Or la conjoncture est à des taux bas qui risquent fort de monter assez haut dans quelques années (théorie de l'hyperinflation), donc cette solution est très risquée.
Vous oubliez l’essentiel : les X années durant lesquelles il n’a pas eu d’intérêts et les sommes qu’il a pu mettre de côté.
Le risque est aussi fort avec un retout à l’intérêt légal, qui suivra l’explosion de l’inflation (qui est une quasi-certitude).

Il peut aussi invoquer la nullité pour obtenir des dommages et intérêts ou la réparation du préjudice:
Non, ce n’est pas la nullité qui permet cette demande, mais le dol. On peut très bien, pusiqu’il en est des partisans ici :clin-oeil:, agir en D-I sur la base du dol sans demander la nullité.
Je mets quand même un bémol à mon post d’hier : je n’ai jamais vu de jurisprudence de déchéance totale d’intérêts sur un prêt se continuant. Donc si quelqu’un en a une du genre : votre prêt se poursuivra sur 25 ans sans intérêts, qu’il nous la communique.
 
Elaphus a dit:
Vous oubliez l’essentiel : les X années durant lesquelles il n’a pas eu d’intérêts et les sommes qu’il a pu mettre de côté.
Le risque est aussi fort avec un retout à l’intérêt légal, qui suivra l’explosion de l’inflation (qui est une quasi-certitude).

Le risque doit se mesurer avec précision pour que les lecteurs puissent choisir leur voie.
L'emprunteur va effectivement retrouver les intérêts + capital qu'il aura versé, ce qui équivaut à un apport (par rapport au premier prêt) permettant de négocier un taux plus faible et le coût total sera amoindri par une durée plus faible... à taux comparable!

C'est pour cela que je n'en ai pas parlé, le gain est difficile à chiffrer et peut ne pas exister si le nouveau taux est plus fort. C'est trop aléatoire en début de prêt, mais peut être plus intéressant vers une fin de prêt. C'est loin d'être idiot mais impossible à chiffrer.

Pour l'intérêt légal, il y a peut-être moyen de faire comprendre au juge qu'un jugement censé être favorable à l'emprunteur ne doit pas pouvoir donner un taux d'intérêt plus fort que ce que le contrat prévoyait? non ?
Mais je me répète, et vous me répondrez (après avoir pourtant déjà confirmé ce principe) que le juge est pieds et poings liés avec ce code civil qui ne lui permet pas de prendre une sanction adaptée.

Je mets quand même un bémol à mon post d’hier : je n’ai jamais vu de jurisprudence de déchéance totale d’intérêts sur un prêt se continuant. Donc si quelqu’un en a une du genre : votre prêt se poursuivra sur 25 ans sans intérêts, qu’il nous la communique.

Je ne crois pas non plus avoir jamais vu une affaire de cette ampleur, avec plusieurs centaines de milliers d'emprunteurs concernés, une intervention des politiques au plus haut niveau, une plainte pénale de l'UFC confirmée par une enquête de la DGCCRF, des médias qui en ont fait une centaine de sujet depuis 2 ans, un collectif spontané regroupant 2000 clients, la reconnaissance implicite du problème par le CF par une première série de mesures exceptionnelles suivie d'une médiation.

Il est possible de présenter et d'étayer les griefs nombreux, que j'ai listé dans cette discussion, et qui montrent, sans aucun doute, la volonté d'un système de profiter de l'argent de ses clients, contre leur intérêt.

Ce n'est quand même pas une simple erreur isolée de TEG de 0,1 % pour cause de frais de notaire oubliés?
 
@sven :
Le risque doit se mesurer avec précision pour que les lecteurs puissent choisir leur voie.
Vous ignorez encore :
-la nécessité pourtant rappelée de présenter tous les moyens possibles en une action désormais, plus d’autre action possible sur la même ‘cause’ désormais autrement entendue (2006).
- le fait que c’est le juge qui tranche, pas l’emprunteur.:triste:
C'est pour cela que je n'en ai pas parlé, le gain est difficile à chiffrer
La Fontaine en a parlé, lui, le pot au lait etc.
Pour l'intérêt légal, il y a peut-être moyen de faire comprendre au juge qu'un jugement censé être favorable à l'emprunteur ne doit pas pouvoir donner un taux d'intérêt plus fort que ce que le contrat prévoyait? non ?
Le juge ne comprend que la loi (et encore, pas toujours, sinon il n’y aurait pas de cour de cassation, qui elle-même parfois ferme les yeux).
Mais je me répète,
Oui. C’est ce qui m’a un peu agacé, avec ce désir que la justice se pliera inévitablement à vos souhaits…:ange:
et vous me répondrez (après avoir pourtant déjà confirmé ce principe) que le juge est pieds et poings liés avec ce code civil qui ne lui permet pas de prendre une sanction adaptée.
Vous progressez.:clin-oeil:
Je ne crois pas non plus avoir jamais vu une affaire de cette ampleur, avec plusieurs centaines de milliers d'emprunteurs concernés,
Des centaines de milliers d'emprunteurs vraiment ?? Mais il n’y a pas de classe action en France, chacun devra prouver dans son cas, alors que c’est précisément l’ampleur des témoignages seule qui nous fait croire à une vaste magouille.
Sinon il y a eu d’autres cas de scandales bancaires…qui souvent ont conduit à des réactions législatives.
Rappels pour la façon dont le droit supranational peut-être perçu chez nous :diable::

Cour de cassation chambre civile 1 <strong>
 
Bon, trop long:

Cour de cassation chambre civile 1 Audience publique du mardi 20 juin 2000 N° de pourvoi: 97-22394
Publié au bulletin Rejet
Attendu que les époux X... font grief à l'arrêt de les avoir déboutés de leur demande tendant à la restitution du montant des intérêts du prêt, alors que l'article L. 312-8 du Code de la consommation, dans sa rédaction issue de la loi du 13 juillet 1979, disposait que le prêteur devait, sous peine de déchéance du droit aux intérêts, mentionner dans l'offre préalable de prêt immobilier les modalités du prêt relatives notamment à l'échéancier des amortissements ; que l'article 87-I de la loi du 12 avril 1996 a réputé régulières les offres émises avant le 31 décembre 1994 qui n'avaient pas satisfait à cette obligation, rappelant néanmoins, pour les offres émises depuis cette date, qu'un échéancier des amortissements doit être joint à l'offre préalable, à peine de déchéance du droit aux intérêts ; que, dès lors, en retenant, pour justifier de la rétroactivité, que l'article 87-I précité tranchait une difficulté d'interprétation de l'article L. 312-8, alors que cet article avait pour seul effet de modifier, pour une période limitée, le régime applicable à l'offre de prêt, la cour d'appel aurait violé l'article 2 du Code civil ;
Mais attendu que l'arrêt attaqué retient exactement, justifiant ainsi légalement sa décision, qu'en matière civile, le législateur n'est pas lié par le principe de la non-rétroactivité des lois ; que le grief, qui s'attaque à un motif erroné mais surabondant, est inopérant ;
Publication : Bulletin 2000 I N° 191 p. 123


Cour de cassation

chambre civile 1

Audience publique du 9 juillet 2003

N° de pourvoi: 99-15369

Vu l’article 6 1 de la Convention européenne des droits de l’homme, ensemble l’article 87-I de la loi du 12 avril 1996 ;


Attendu que si le législateur peut adopter, en matière civile, des dispositions rétroactives, le principe de prééminence du droit et la notion de procès équitable consacrés par l’article 6 1 de la Convention susvisée s’opposent, sauf pour d’impérieux motifs d’intérêt général, à l’ingérence du pouvoir législatif dans l’administration de la justice afin d’influer sur le dénouement judiciaire des litiges ;


Attendu que les époux X... ont souscrit auprès de l’ Union de crédit pour le bâtiment (UCB) en 1989 un prêt immobilier de 670 000 francs ; que faisant valoir que l’offre de prêt n’avait pas respecté les exigences de l’article 5 de la loi du 13 juillet 1979 qui imposent d’annexer l’échéancier des amortissements, ils ont assigné la banque pour demander la déchéance des intérêts ; que l’arrêt partiellement infirmatif attaqué a fait droit à leur demande ;


Attendu que pour écarter comme contraires à l’article 6 1 de la Convention européenne des droits de l’homme l’article 87-1 de la loi du 12 avril 1996 réputant régulières, à certaines conditions, les offres émises avant le 31 décembre 1994, la cour d’appel énonce que l’application de la loi du 12 avril 1996 aux instances en cours a porté atteinte au principe de l’égalité des droits et à l’exigence d’un procès équitable prévus à l’article 6 de la convention européenne sus-visée en ce qu’elle est venue modifier une donnée fondamentale du litige au détriment d’une des parties ;


Qu’en se déterminant par ces motifs, alors qu’obéit à d’impérieux motifs d’intérêt général l’l’intervention du législateur destinée à aménager les effets d’une jurisprudence nouvelle de nature à entraîner, par l’importance de ses conséquences sur les établissements de crédit, des risques considérables pour l’équilibre financier du système bancaire dans son ensemble et, partant, pour l’activité économique générale, la cour d’appel a violé les textes sus-visés, le premier, par fausse application et le second, par refus d’application ;

Titrages et résumés : LOIS ET REGLEMENTS - Lois - Intervention du législateur - Motivation - Impérieux motifs d’intérêt général - Cas - Aménagement d’une jurisprudence nouvelle de nature à occasionner des risques pour l’équilibre du système bancaire.
 
C'est embêtant quand ça arrive :hypnotise:, peut-être aurait-il fallu saisir la cour européenne?

Ceci dit, ces jurisprudences impressionnantes ne changent pas fondamentalement les choses, ce risque étant limité par une action citoyenne. Et le contexte a fortement évolué (évidemment le banquier aura tjs sa place à droite du pouvoir). Savez-vous que plus de 80 parlementaires ont déjà posé une question au gouvernement au sujet de ces prêts? Et le bilan de la banque, avec 220 M€ distribués aux actionnaires cette année, le place aisément hors danger.

Le juge ne comprend que la loi (et encore, pas toujours, sinon il n’y aurait pas de cour de cassation, qui elle-même parfois ferme les yeux).
J'ai bien écrit "faire comprendre" (la loi), au cas où elle lui échapperait. Je n'ai aucune peine à imaginer qu'il aura le plus grand mal à saisir ces subtilités de calcul (et ce ne serait pas le premier). Il faut plusieurs mois en général pour tout comprendre, en prenant le temps et en se posant les bonnes questions.

Vous ignorez encore :
-la nécessité pourtant rappelée de présenter tous les moyens possibles en une action désormais, plus d’autre action possible sur la même ‘cause’ désormais autrement entendue (2006).

C'est vrai, et c'est bien aimable de votre part d'interférer dans le débat avec un argument qui semble important car directement lié à la question de stratégie qui est devenue notre sujet.
Encore faut-il le comprendre! Enfin je vais me renseigner.
 
@ Sven :​
Et avec la loi scrivener, il n'a qu'une seule chance de se poser des questions, c'est quand il reçoit l'offre. Sauf qu'à ce moment il est suffisamment avancé dans son projet pour ne plus avoir le temps de s'en poser ou alors il râte son achat (et il a la pression familiale qui ne s'encombre pas de ces détails).​
Attention, vous allez finir par nous dire que les gens ont été englués dans une frénésie d'achats irréfléchie, alimentant cette absurde bulle immobilière qui nous fait et nous fera encore tant de mal...Si les juges lisent le forum, ils voudront les punir.:embaras:
Est-ce que je schématise trop si je dis que bien des emprunteurs ne "passaient" pas en fixe, et auraient pu, à défaut de comprendre leur contrat,s e demander par quel miracle ça pouvait "passer" en variable?

"C'est aussi pour ça, qu'à mon avis, le CF n'a pas de gestion fine du taux d'usure. C'est une grande boîte, lente et d'après tous les témoignages que j'ai pu lire (et ma propre expérience) ils ont préféré choisir la stratégie consistant à ne plus laisser le temps de la réflexion à l'emprunteur (ce que je viends d'expliquer). Bien souvent il faut 2 mois pour recevoir l'offre, ce qui est long."
Ben le vendeur était patient, et ça laissait le temps de réfléchir...
Et le CF a perdu du temps volontairement, notamment en faisant expertiser le bien contre toute attente.
Donc là sur des crédits-relais? il avait raison!!
C'est embêtant quand ça arrive peut-être aurait-il fallu saisir la cour européenne?
Cela a été fait, et ne change rien à la loi.
Ceci dit, ces jurisprudences impressionnantes ne changent pas fondamentalement les choses, ce risque étant limité par une action citoyenne.
:ironie:
Savez-vous que plus de 80 parlementaires ont déjà posé une question au gouvernement au sujet de ces prêts?
Là c’est une action citoyenne qui débouche sur de la routine politicienne, tout le monde est content, c’est fait pour ça, les questions au gouvernement. Même le gouvernement est content, c’est dire ! :offusque:
C'est vrai, et c'est bien aimable de votre part d'interférer dans le débat avec un argument qui semble important car directement lié à la question de stratégie qui est devenue notre sujet.
Encore faut-il le comprendre! Enfin je vais me renseigner.
Plus rien à comprendre (y compris pour la question de la cause, si complexe), juste à en tenir compte.:shades:
 
De tous les élus à qui j'ai écris que le taux d'appel de mon prêt contournait les dispositions sur l'usure (0,15 au-dessus si la formule de révision avait été employée dès la 1° année), seul M. LEFEBVRE m'a envoyé un courrier circonstancié (les autres ont été très intéressés par le mien) pour me détailler sa proposition de loi sur les modes de nomination et de rémunération des mandataires sociaux des sociétés cotées... :ironie:
 
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