sven
Contributeur régulier
Elaphus a dit:...
Si : le juge ne détruira pas le contrat, donc pas la clause d'indexation, il la modulera simplement par sa réduction à proportion de.... Au mieux.
Le retour au taux légal conservera une capacité d'évolution, comme lui aussi bouge un peu comme les taux variables.
Si l’indexation fait passer à 6% et qu’il a réduit le taux de 15%, on tombe à 5,1%, mieux donc que 6% mais pas si libérateur que ça.
Le grand risque actuel est que l'hyperinflation viendra inévitablement après la récession (ou la dépression) afin que les Etats épongent leurs dettes, ces milliers de milliards actuellement distribués.
Donc le taux légal pourrait devenir bien pire qu'un variable vraiment capé, attention.
Je vois mal le juge sortir une proportion de sa manche. Quelle soit de 15% ou 80%, il lui faudra raisonner et cette proportion devra être établie selon une logique. Alors quelle logique peut-il trouver pour amputer le taux d'intérêt?
Il aura des difficultés à justifier un autre raisonnement que celui qui conduit à:
- utiliser le taux légal
- imposer un taux fixe (taux initial,taux max, moyenne des 2...)
- décréter la déchéance totale.
Le taux légal a ceci de pratique qu'il sert en partie à ça.
Le juge devra tenir compte de l'équilibre financier du contrat d'origine pour ne pas émettre un jugement censé être favorable à l'emprunteur et qui se retrouve défavorable en définitive (cas de l'hyper inflation).
Notamment il devra tenir compte du taux max, qui bien que n'étant pas un vrai cap, a été présenté comme tel, ainsi qu'un premier jugement au TGI l'a reconnu en mars.
Elaphus a dit:Sinon l'attaque la plus solide, même avec TEG faux, reste celle de l'obligation de mise en garde de l'emprunteur non averti en profitant de l'évolution récente de la jurisprudence.
...
Reste que le Parlement votera un jour une loi contre cette jurisprudence qui peut faire exploser les banques, notamment le CF comme il l'a fait dans le passé pour les renégociations de crédit, au nom de l'intérêt supérieur (de qui ?).
Je crois avoir compris qui est Elaphus.

Les devoirs du banquier sont en effet importants, et ceci n'est pas incompatible avec l'argument du TEG.
Au contraire, les deux types d'arguments doivent permettre au juge le recul nécessaire à un jugement adapté.
Pour ce qui est d'une loi de protection, tout est possible mais ce n'est pas la mode, loin de là. Et il existe de nombreuses autres manières de couler les banques en justice, si les clients s'unissent.
De nombreux parlementaires ont compris que les clients étaient restés sans solution, alors ils peuvent être astucieux en protégeant par la même occasion les banques (de leurs excès) et les consommateurs: en interdisant les taux d'appel (c'est le minimum) ou en votant la loi sur les actions de groupe (faudra bien y arriver un jour).