Résidences de tourisme : enfin la suppression du Demessine à la fin 2010
Les sénateurs ont adopté en commission des finances la suppression de l'investissement en résidence de tourisme en ZRR, dit Demessine, lors de l'examen du projet de loi de Finances pour 2011 (PLF 2011).
« Cet amendement vise à supprimer à compter du 1er janvier 2011 la réduction d'impôt pour l'acquisition de résidences de tourisme dans les zones de revitalisation rurale ou les zones rurales » indique un communiqué du Sénat. Initialement le dispositif s'arrêtait au 31 décembre 2012.
« C'est en raison des dérives de ce dispositif et des conséquences économiques néfastes engendrées par cette incitation fiscale que cet amendement revient sur la décision, prise dans le cadre de la discussion de la loi de finances pour 2009, de prolonger de deux ans, du 31 décembre 2010 au 31 décembre 2012, sa durée d'application » est-il stipulé dans l'amendement de Philippe Marini, rapporteur général de la commission des finances du Sénat. De plus, le Demessine fait désormais « double emploi » avec d'autres dispositifs comme le Scellier et le Bouvard-Censi.
Cependant, la réduction d'impôt pour la réhabilitation et la réalisation de travaux dans ce dispositif reste maintenue jusqu'au 31 décembre 2012.
L'investissement en zone de revitalisation rurale (ZRR)
sera conservé pour les rénovations de logement, mais supprimé pour les nouvelles constructions.
Rappel du principe dispositif
L'investissement Demessine permet de réduire de ses impôts 25% du montant de l'achat d'un logement en résidence de tourisme. Ce dernier doit être situé dans une zone de revitalisation rurale (ZRR). Le bien est ensuite exploité par un professionnel qui le loue à des touristes (montagne, mer...). En échange, le propriétaire perçoit un loyer, dont le montant est garanti par contrat.
Mais cette garantie de revenu est à l'origine de nombreux abus. En proposant des loyers élevés, certains exploitants ont fait faillite : les propriétaires ont alors l'avantage fiscal et se sont retrouvés dans l'impossibilité de louer leur bien.