Fanfreluche a dit:
Si je ne me trompe pas, lorsque le dollar est fort, c’est egalement l’ensemble des economies qui sont pénalisées (menace d’inflation car plus de la moitié des échanges mondiaux sont en dollar), et notamment les « émergents ».
Oui les émergents sont très pénalisés par le $US fort car leurs dettes contractées en dollar est plus difficile à rembourser et les importations de biens manufacturés coutent plus chers.
De plus effet kiss cool : les investisseurs rapatrient leurs investissements dans les pays émergents, très risqué, pour les réinvestir sur des actifs peu risqué type monétaire en $US.
Cela inquiète à juste titre certains pays :
[lien réservé abonné]
Même un des directeur de la Banque mondiale s'inquiète :
[lien réservé abonné]
Fanfreluche a dit:
Lorsque vous dite que l’économie US n’est pas « configurée » pour un dollar fort = pénalise les exportations (poids des revenus des sociétés américaines réalisés à l’etranger) ?
Au vu du déficit extérieur record des US, cela ne pourrait pas leur être temporairement favorable (lutte contre l’inflation importée) ?
Vu que la plupart des échanges de matières premières s'effectuent en dollar US, les entreprises américaines ne sont pas impactés au niveau de l'inflation importée contrairement à la zone €.
Par contre, les entreprises européennes (que je vais assimiler à la zone € dans l'exemple) subissent l'inflation importée mais leurs produits reviennent moins cher pour un consommateur américain.
Quand j'écris que l'économie US n'est pas configurée pour le dollar fort c'est historiquement le dollar est faible par rapport à l'€ et donc cette différence de change permettait d'avoir des couts de production plus important aux États-Unis sans pour autant être concurrence au niveau prix par les européens.
Les européennes savent faire de la marge avec un € fort (qui pénalise l'export) alors avec un € faible c'est jackpot à l'export.
C'est le même principe que la dévaluation compétitive qui a été utilisé pour redresser la balance des paiments à l'export.
Exemple :
Un perceuse US tous frais compris (transport inclus) coute 100$ à l'export.
La même perceuse est vendue 100€ par un concurrent européen.
Avec un taux de change de 1,2$ pour 1 €, la perceuse coute 83,3€ pour le consommateur européen et donc il y a de fortes probabilité qu'il achète la perceuse US.
Maintenant avec un taux de change de 0,9$ pour un 1€, là la perceuse Us coute 111,11€ au consommateur qui va préférer la perceuse zone €.
Évidemment j'ai simplifié le problème

.