Poam : Le point sur mes portefeuilles boursiers.

poam5356 a dit:
Quelques renforcements sur le marché US :
- Constellation Energy
Bonjour @poam5356 ,

J'avais quelques titres Constellation que j'ai revendu récemment. Ça monte bien car forte demande d'énergie propre pour les serveurs d'IA notamment.

Mais quid de la partie démantèlement de ses centrales nucléaires ? La dette pour une société de services aux collectivités est admirable et très soutenable (on est dans les normes d'une société industrielle) mais les coûts de démantèlement sont importants.
On a également un gros programme de rachat d'action avec 11 783 000 actions en 2 ans soit 3,6%.
poam5356 a dit:
A l'inverse, quelques achats ont été réalisés :
- ASML +1 titre.
Moins de craintes sur l'embargo US sur la Chine et les velléités impérialistes chinoises sur Taïwan ? Perso je n'investis plus sur ASML mais je vois le titre bien monter:unsure:.

Mais j'ai pris EQT, avec la baisse des taux BCE cela devrait stimuler le non-coté européen et les investissements boursier en général. Et important c'est une nordique:biggrin:.

Merci pour le compte-rendu et les réponses.
 
Bonjour Poam
Merci pour le compte rendu
Concernant le LQQ vous êtes rentré à quel niveau ?
J'ai moi même 10 titres, mais je n'ai pas osé renforcer vu la valeur actuelle.
Cdlt
 
BRS92 a dit:
Bonjour Poam
Merci pour le compte rendu
Concernant le LQQ vous êtes rentré à quel niveau ?
J'ai moi même 10 titres, mais je n'ai pas osé renforcer vu la valeur actuelle.
Cdlt
Bonjour @BRS92
Question facile : 1er juillet à 1133€
Les perspectives de baisse des taux par la FED, sans doute en septembre, et la puissance de la lame de fond de l'IA devraient continuer de porter le Nasdaq.
J'avais acheté le LQQ à 670€ en juin 2023, puis vendu à 980€ mi-avril de cette année parce que le marché était plutôt fébrile avec l'inflation qui repartait à la hausse.
Finalement, la petite baisse qui a bien eu lieu a servi de signal d'achat (buy the dip), et les marchés US sont repartis de plus belle à la hausse, Nasdaq en tête.
J'aurais dû garder, mais c'est toujours facile de refaire la séance après coup! On agit selon notre sentiment sur l'évolution des marchés, et sécuriser ou investir à un moment donné est raisonné et fait en pleine conscience. Et c'est le principal. Enfin, je le pense. ;)
 
Jeune_padawan a dit:
Bonjour @poam5356 ,
Bonjour @Jeune_padawan ,

Jeune_padawan a dit:
J'avais quelques titres Constellation que j'ai revendu récemment. Ça monte bien car forte demande d'énergie propre pour les serveurs d'IA notamment.

Mais quid de la partie démantèlement de ses centrales nucléaires ? La dette pour une société de services aux collectivités est admirable et très soutenable (on est dans les normes d'une société industrielle) mais les coûts de démantèlement sont importants.
On a également un gros programme de rachat d'action avec 11 783 000 actions en 2 ans soit 3,6%.
Sur le démantèlement, je ne saurais répondre.
J'ai investi sur la boite début 2022 suite au spin-off réalisé par Exelon Corporation dont j'avais des actions.
N'ayant pas beaucoup de titres, j'ai revendu Exelon Corporation et complété ma ligne Constellation Energy.
PRU à l'époque : 48,85$.
J'aime bien leur positionnement sur le nucléaire. C'est tendance actuellement.
Rentable, bien gérée, les besoins de l'IA en électricité d'origine nucléaire ouvre une nouvelle voie pour Constellation Energy qui est, et de loin, le plus grand fournisseur d'énergie nucléaire (et même, me semble-t-il, d'énergie sans carbone), aux États-Unis.
Ils sont actuellement en discussion avec Amazon pour une alimentation directe en électricité d'origine nucléaire.
L'action a bien monté depuis le spin-off, x4 en à peine plus de 2 ans.
J'ai aussi allégé la position, trouvant que ça montait vite... Pour finalement en racheter à un cours plus élevé.
Je ne me pose plus trop de questions. Ma ligne n'est pas énorme mais contribue quand même à la perf globale du portefeuille.... On ne dédaigne pas une action qui gagne 80% depuis le 1er janvier !
J'ai profité de la consolidation actuelle, et du retour sur la MM50 pour rajouter modestement 1 action (à 206$) au portefeuille. J'en avais déjà rajoutée une il y a un mois à 200$.
A force, la ligne prend quelques rondeurs.

CEG_07_07_2024.gif


Jeune_padawan a dit:
Moins de craintes sur l'embargo US sur la Chine et les velléités impérialistes chinoises sur Taïwan ? Perso je n'investis plus sur ASML mais je vois le titre bien monter:unsure:.
L'embargo sur la Chine est dans les cours d'ASML.
2024 est une année de transition avant 2025 qui devrait voir ASML retrouver une croissance qui est annoncée très significative avec les besoins de gravures le plus fines possible pour l'IA.
Leur plus récent système, High-NA EUV, permet d'atteindre des résolutions de 2 nm à 0,7 nm.
Seul Intel a une machine High-NA EUV obtenue en pré-commercialisation officielle. Elle sera officiellement sur le marché l'an prochain.
D'où le rebond attendu pour ASML.

Ils pensent déjà à la suite.... ASML prévoit d'introduire des équipements Hyper-NA EUV en 2030, capables de prendre en charge des processus inférieurs à 1 nm.

Sauf séisme sino-militaire sur Taïwan, ASML est tout autant incontournable que ne l'est NVidia sur les puces pour l'IA.
Si NVidia est l'équivalent des fournisseurs des pelles des chercheurs d'or... ASML est le fournisseur du bois et de l'acier pour fabriquer ces pelles !
Une des rares superbes valeurs européennes, selon moi bien sûr... Et une ligne ASML que j'ai l'intention d'augmenter au fil du temps.
 
Merci pour le partage, comme toujours.

Quel serait votre avis sur l'usage d'une valeur comme Orange en guise de "livret d'attente" pour le cash non investi ? Si l'on souhaite continuer son DCA sur des valeurs de croissance, en ayant une poche de cash importante en attente sans volonté de s'investir one shot dessus.

On a parlé de valeurs comme AXA PEA REGULARITE sur le forum ces derniers temps, des valeurs comme Orange ou autres valeurs à dividende pourraient-elles bien remplir cette fonction selon vous si on définit une valeur précise pour limiter son risque et le timing avec lequel on souhaite l'utiliser ? Tout en prenant en compte le risque de revendre à perte sur ce type de valeur.

Typiquement si l'on a 25k€ en attente que l'on souhaite investir sur deux 2 ans sur des valeurs de croissance.
 
A 2 ans on doit pouvoir espérer mieux en étant plus volatil
 
Balsh a dit:
Merci pour le partage, comme toujours.
Bonjour @Balsh
Merci pour l'appréciation.

Balsh a dit:
Quel serait votre avis sur l'usage d'une valeur comme Orange en guise de "livret d'attente" pour le cash non investi ?
C'est un peu comme ça que je l'utilise.
"Un peu" parce que le contexte est différent :
Mes actions Orange sont "l'héritage" de ma vie professionnelle et sont logées dans un PEE.
Je pourrais les vendre, mais je les garde parce que j'assimile cette action à une sorte de "super livret" avec un cours variant finalement peu et qui offre une bonne rentabilité.. 7 ou peut-être 8% avec la baisse récente du titre, c'est la rentabilité moyenne de la bourse sur long terme.
L'action navigue entre 9€ et des poussière et 11,50€ depuis 4 ans.
A 11€, ce n'était plus très intéressant d'y investir... Le retour sous les 10€ me paraît être un point d'entrée pour jouer la régularité du dividende et réduire le risque de MV si on doit vendre à un moment donné quelque-soit le cours du moment.


Orange_08_07_2024.gif

Balsh a dit:
On a parlé de valeurs comme AXA PEA REGULARITE sur le forum ces derniers temps, des valeurs comme Orange ou autres valeurs à dividende pourraient-elles bien remplir cette fonction selon vous si on définit une valeur précise pour limiter son risque et le timing avec lequel on souhaite l'utiliser ?
Orange, TotalEnergies, offrent un rendement attractif comparé à un fonds monétaire... Mais intègrent une part de risque sur le capital, ce que n'a pas l'OPCVM.
Je suis tenté de dire que 7% de rentabilité par rapport à du 3 ou 3,5% c'est le prix pour le risque pris à investir sur une action.
 
Merci pour le retour @poam5356, cela semble en tous cas faire du sens dans ma stratégie actuelle de m'exposer davantage à des valeurs de rendements et des OCPVM en complément, pour garder du cash disponible et "facilement" revendable (modulo les risques, évidement).
 
Bonjour @poam5356,
Constellation Energy est bien rouge aujourd’hui, je n’arrive pas à savoir pourquoi autant, peut-être la fête anti-tech. Et à ce niveau, 177 $, elle capte mon attention. Serais-tu tenté de renforcer ou plutôt de patienter ?
 
mvhrb888 a dit:
Bonjour @poam5356,
Bonjour @mvhrb888

mvhrb888 a dit:
Constellation Energy est bien rouge aujourd’hui, je n’arrive pas à savoir pourquoi autant, peut-être la fête anti-tech. Et à ce niveau, 177 $, elle capte mon attention. Serais-tu tenté de renforcer ou plutôt de patienter ?
Bien rouge, à l'image du Nasdaq puisque cotée au Nasdaq et faisant partie du Nasdaq 100..
C'est sans doute la 1ère raison de la baisse.
C'est aussi une des plus fortes hausses du Nasdaq : +100% en 1 an.
A 20% sous ses plus hauts, la tentation d'en rajouter au portefeuille est grande, mais les liquidités me font défaut.
On peut aussi se donner la MM 200 (160$ et est montante) pour point d'entrée.
Les cours, )à 177$ à l'instant n'en sont plus très loin. Ce serait un excellent point d'entrée sur le titre.
Les indicateurs arrivent en survente. Rien ne dit que les cours rallieront cette MM long terme.
 
Bonjour Monsieur Poam,

Avec les bourses qui voient rouge ces derniers temps, avez vous fait quelques équilibrages sur votre portefeuille ce mois d'aout ?

Avez vous vendu avant ? Profiter des baisses pour quelques achats sur le Luxe ou la tech ?

Au plaisir de vous lire.
 
Bonjour @trickster
Quelques arbitrages : Oui, sans plus.
J'ai étoffé un peu la ligne ASML hier. A 703€ pièce, j'ai rajouté 2 titres au portefeuille.

J'ai aussi profité de la grosse baisse de l'allemande Süss Microtec pour augmenter un peu la ligne hier.

J'ai commencé à revenir sur Intuitive Surgical, une valeur US que j'avais il y a quelques années et sur laquelle j'avais pris ma PV.
Le concepteur du célèbre robot chirurgical Da Vinci a été plombé par l'après Covid et a perdu 50% de sa valeur.
Depuis, le titre a fait plus que refaire le chemin perdu, et n'a pas perdu de temps pendant cette période de faible activité qui a suivi le Covid puisqu'ils ont innové. La dernière génération du robot chirurgical da Vinci 5 dispose d’une puissance de calcul 10 000 fois supérieure à celle de son prédécesseur et va être optimisé en étant couplé à l'IA. De quoi maintenir leur avance sur la concurrence au niveau mondial.
N'ayant plus de liquidités pour commencer une ligne, j'ai vendu quelques NVidia qui pourrait être pénalisée par les problèmes liés à sa dernière génération de puces pour ouvrir hier une ligne Intuitive Surgical.

Enfin, dans le PEA, j'ai soldé mes quelques lignes de l'ETF RS2K (Russell 2000), pendant qu'elles étaient encore en PV alors que je ne fais pas vraiment confiance au secteur des small pour continuer à prospérer quand on sait que 40% des valeurs de l'indice voient leurs bénéfices diminuer au dernier trimestre.
Les liquidités dégagées ont servi à acheter les 2 ASML et renforcer Süss Microtec.

A part ça, rien de croustillant à se mettre sous la dent :
Prise de PV complète sur Redcare Pharmacy courant juillet... Je viens de commencer très modestement une nouvelle ligne.
Et pour finir, j'ai ajouté quelques titres Ferrari au portefeuille. Sans vendre plus de voitures, ils réussissent l'exploit d'améliorer le CA de 10% et revoient leurs prévisions à la hausse... C'est ce que l'on appelle du pricing power, et ils n'ont rien à envier à Hermès sur ce plan-là !!
 
Bonjour @poam5356,

Content la publication du fabricant de Spéculoos ? Les opérateurs de marché eux semblent ravis avec +6,37% et un cours à 10 680€.
La biscuiterie belge (et non néerlandaise comme je l'ai lu sur Zonebourse, ah dès que c'est au nord de la Loire ils sont perdus les sudistes:ROFLMAO:).

Lotus Bakeries annonce un CA semestriel de 599,26 millions d'€ soit une hausse de 19,6% par rapport au S1 2023 venant d'une augmentation généralisée des volumes dans tous les segments géographiques et dans les trois piliers stratégiques (Spéculoos/Biscof, Natural Foods et Local Heroes).

Résultat net de 72,13 millions d'€.

Partenariat avec Mondelez pour distribuer les Spéculoos en Inde et combiner les produits des 2 sociétés (Milka - Spéculoos) par exemple. C'est un pari audacieux vu que les sociétés sont concurrentes.
 
Jeune_padawan a dit:
Bonjour @poam5356,
Bonjour @Jeune_padawan

Jeune_padawan a dit:
Content la publication du fabricant de Spéculoos ? Les opérateurs de marché eux semblent ravis avec +6,37% et un cours à 10 680€.
Et comment que je suis content..!! Investing me dit +6,77% à 10 720€.

Jeune_padawan a dit:
La biscuiterie belge (et non néerlandaise comme je l'ai lu sur Zonebourse, ah dès que c'est au nord de la Loire ils sont perdus les sudistes:ROFLMAO:).
Oui, j'ai aussi lu cet article et, du coup, ils m'ont fait douter, j'ai encore vérifié que c'était bien Bruxelles et non pas Amsterdam !!

Jeune_padawan a dit:
Partenariat avec Mondelez pour distribuer les Spéculoos en Inde et combiner les produits des 2 sociétés (Milka - Spéculoos) par exemple. C'est un pari audacieux vu que les sociétés sont concurrentes.
Concurrentes, et qui savent faire abstraction de leur concurrence pour leur bien commun. J'apprécie.
 
MAJ août 2024 (1/2) - Le spectre de la récession fait son retour sur les marchés.... Mais pas que lui !

-> Faut-il craindre une récession aux Etats-Unis ?
-> Le Carry trades provoque un tsunami sur les marchés.

La Bourse de Tokyo subit sa plus forte baisse depuis 2016


Les derniers chiffres macro viennent secouer le cocotier, et les indices tombent comme des fruits trop mûrs !
- Le ralentissement du marché du travail aux Etats-Unis est plus brutal que prévu
- Chute inattendue de -3,3% des commandes à l'industrie (deuxième baisse d'affilée), alors que les économistes projetaient un rebond de l'ordre de 0,5%.
- En juin, le PCE US a augmenté de 0,1 %, portant son taux annuel à 2,5 %, après une stabilité en mai.

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Ce faisceau d'indices concordants montre une baisse de l'activité aux Etats-Unis qui, par leur ampleur, fait craindre un atterrissage brutal de l'économie US... Ce qui affole les investisseurs.
Jerome Powell, le président de la Fed, a indiqué mercredi s'inquiéter d'un possible 'atterrissage brutal' de la croissance.
S&P 500 -1,37% et -1,84 les 01 et 02 août.
-2,44% et -2,38 pour le Nasdaq.
-3,03 et -3,52% pour le Russell 2000.
Le CAC 40, pour sa part, perd 2,14 et 1,61% sur les 2 premiers jours d'août.

1er enseignement des événements récents (récession US) :
La Fed reconnaît qu'une baisse de taux en septembre est sur la table.

Dans le même temps, les instances monétaires de la Banque du Japon montent les taux d'intérêt et provoquent, par ricochet à cause de l'appréciation du yen, un début de krach à Tokyo, l'indice nippon perdant 10% en une journée.
L'appréciation du yen depuis 1 mois ayant fait l'effet d'une bombe au sein des marchés boursiers en mettant les investisseurs dans une position délicate.
Il s'agit en l'occurrence du carry trade ou l’opération spéculative sur écart de rendement qui est une technique financière très employée sur le Forex, et qui consiste à profiter des écarts de rendement entre différents types d'actifs.

Le carry trade :
Compte tenu des taux négatifs entre 2016 et 2023 et très faibles ensuite, les opérateurs ont emprunté massivement au Japon à des taux d’intérêt quasi nuls pour investir à l’étranger, notamment aux Etats-Unis où les taux sont plus rémunérateurs qu'au Japon. Cet argent a été investi sur leur dette, permettant d'empocher le différentiel de taux.
Ces flux ont eu pour conséquence une forte dépréciation de la devise nippone, ce qui encourageait à augmenter ce processus.
Et il y avait de quoi en "rajouter" : Le gain annuel du carry trade contre les grandes devises du G10 se situait autour de 9 % annualisé à la mi-juillet.
Le yen étant resté longtemps faible, le risque de change de ces stratégies est apparu comme limité voire nul.
Des centaines de milliards de yens ont été investis depuis des années dans ces opérations de carry trades.

Oui mais voilà que la Banque du Japon, qui ne montrait pas de volonté de remonter ses taux, a changé d'avis et les a remontés pour la seconde fois fin juillet
Suite à l'appréciation du yen de 10%, les investisseurs "pourraient avoir besoin de trouver jusqu'à 1 100 Mds$ pour rembourser les emprunts de carry-trade en yens", ont déclaré les analystes de TS Lombard dans une note récente.
Le débouclage des positions a entrainé des ventes massives de titres provoquant sur les marchés le vent de panique du 5 août.
Les espoirs de gains (9% annuel) sur le carry trade ont été réduits à néant. La place nippone a perdu jusqu'à 12% en séance entrainant beaucoup de volatilité sur les places mondiales.

2024_08_carry_trades.gif


Et ce n'est peut-être pas terminé !
"Si la Fed se lance dans une politique d'assouplissement agressive, le dollar va s'affaiblir considérablement. Les investisseurs vont se retrouver coincés", a déclaré Harish Neelakandan, co-responsable des investissements chez AlphaEngine Global Investment Solutions.
Les personnes qui ont des positions sur les devises vont alors être forcées de déboucler leurs positions... Ce qui pourrait alors mettre des banques sous pression si elles ont trop prêté, que ce soit à des fonds spéculatifs ou à des investisseurs particuliers.

Bienvenue dans le monde de la finance... En août, il ne devrait rien se passer d'important avec des salles de marché désertées... Mais la planète continue de tourner, et l'économie avec.

Rotation sectorielle, ou marché baissier ?
En juillet, les marchés mondiaux ont connu une rotation importante en faveur des secteurs plus cycliques tels que l'industrie, la finance et les matériaux, tandis que les valeurs technologiques ont reculé.
Alors que l'inflation diminue et que l'économie américaine suggère un ralentissement, le marché anticipe un changement de la politique de la Réserve fédérale américaine d'ici la fin de l'année, avec une nouvelle baisse des taux d'intérêt.
Le marché a vendu les valeurs qui avaient progressé depuis le début de l'année, telles que les sociétés technologiques exposées à l'intelligence artificielle, le Luxe ou les sociétés pharmaceutiques spécialisées dans le traitement du diabète et de l'obésité, au profit d'entreprises plus cycliques.
Les "Magnificent 7" ont perdu plus de 1000 Mds$ de capitalisation boursière tandis que les grandes capitalisations européennes de croissance de qualité ont également reculé.

Les baisses plus ou moins marquées du Nasdaq étant presque symétriquement compensées par une hausse du Russell 2000 (indices des petites valeurs US).
La rotation sectorielle s'accompagnait donc d'une rotation des mega cap vers les small cap qui pourraient offrir un meilleur rendement que les grosses capi dans un environnement de baisse des taux.

En constatant les mouvements baissiers sur mes valeurs, je me suis dit qu'il ne s'agissait pas d'une rotation dans les styles de valeurs.
Mes plus grosses baisses concernent des titres de secteurs très variés : Tech US, pharma, conso, et même utilities. Des domaines bien différents qui ne répondent pas aux caractéristiques d'une rotation de styles.
J'interprète plutôt ces mouvements comme étant le signe de prises de bénéfices à la suite d’un semestre qui a été exceptionnel.
En effet, mes valeurs qui baissent le plus sont aussi celles qui ont beaucoup progressé depuis 1 an, parfois au-delà de 100%.
Pour de gros investisseurs, on comprend qu'un titre qui double en 6 mois leur semblera moins intéressant sur le restant de l'année puisqu'il n'arrivera sans doute pas à renouveler sa perf du 1er semestre.
Or, pour ces gros investisseurs, c'est la quête de rentabilité permanente qu'ils recherchent, en TCT comme en CT.
Dans ces conditions, les perspectives à 6 mois sur les petites valeurs, très en retard sur les marchés, peuvent paraître plus attrayantes que les grosses capi alors que la baisse des taux qui se profile va leur apporter un nouveau souffle. Le rattrapage que l'on pourrait attendre sur ces valeurs apporterait donc une rentabilité supérieure à celle des grandes valeurs.
Les variations sur les indices entre Nasdaq et Russell qui a rapidement gagné 10% quand le Nasdaq en perdait autant semblaient valider cette hypothèse.

Oui, mais voilà :
On n'est plus dans une rotation, ni sectorielle, ni géographique, ni de style de valeurs.
Les marchés corrigent sur des craintes de récession US.
La vague de risk-off du vendredi 2 août provoque une fuite vers les valeurs refuges :
Le Bund se détend de -10Pts à 2,16% tandis que l'OAT française revient à 2,957%.
Le 10 ans US s'établit à 3,792% le 02 août en clôture alors qu'il était à 4,28% une semaine plus tôt.
Quant au Russell 2000, s'il a rapidement gagné 10%, il les a perdus avec la baisse cette fois-ci généralisée du marché US.

Russell en bleu vs Nasdaq en mauve.
Nasdaq_vs_Russell_11_08_2024.gif

Parier sur les small cap était une idée qui ne me séduisait pas vraiment.
En bourse, il n'y a pas de mystère, les résultats et la croissance des bénéfices alimentent la hausse des cours.
Or, sur le Russell, alors que la saison des résultats trimestriels démarre, nous pouvons constater que 40% des bénéfices des sociétés du Russell 2000 se contractent.
Une situation qui contraste singulièrement avec les leaders de la technologie qui affichent de belles croissances.

On notera sur le graphique ci-dessus que le Russell a retrouvé son niveau d'avant hausse de début juillet.
On notera aussi la très récente divergence entre le Nasdaq qui s'est orienté à la hausse alors que le Russell part à la baisse.

Je vois plutôt ce récent repli du Nasdaq comme étant une opportunité de (re)venir sur les sociétés qui disposent d’une bonne visibilité sur la croissance de leurs bénéfices.
L’analyse des dix dernières années montre que les indices technologiques rebondissent généralement fortement dans les six mois qui suivent une correction de 10%.
Les grands indices technologiques mondiaux ayant chuté de 9 à 10% par rapport à leurs récents sommets, cette situation offre quelques opportunités tactiques aux investisseurs.
Les leaders actuels de la tech affichent également des marges élevées, un free cash flow confortable et un bilan solide, autant de facteurs positifs en période de ralentissement de l’activité économique.

Pour en terminer avec ce tour d'horizon des marchés... Les élections US arrivent !
Nous approchons d'une période de faiblesse saisonnière en septembre et octobre, et les élections américaines de novembre provoqueront peut-être de la volatilité sur les marchés.
 
MAJ août 2024 (2/2)

Quid d'une politique monétaire plus souple sur l'économie ?

Le dernier rapport de la banque Wells Fargo sur les perspectives économiques des États-Unis prévoit que la Réserve fédérale diminuera probablement les taux d'intérêt de 50 points de base lors de sa réunion de septembre, et de 50 autres points de base en novembre. (nota : Je doute que la FED baisse les taux en novembre en même temps que les élections US... mais bon, qui sait !)
Selon Wells Fargo, une politique monétaire plus souple pourrait influencer de manière significative les perspectives de croissance économique aux États-Unis.
Une politique monétaire plus favorable devrait contribuer à stabiliser le marché du travail en favorisant la croissance de l'emploi et en empêchant de nouvelles hausses du taux de chômage.
Les dépenses de consommation sont un autre domaine clé qui devrait bénéficier de ce changement de politique.
"Nous nous attendons à ce que les dépenses personnelles de consommation (PCE) réelles ralentissent de manière significative à la fin de cette année et au début de l'année prochaine, avant de se redresser dans la seconde moitié de l'année prochaine avec l'aide d'une politique monétaire plus favorable", indique le rapport.
La baisse des taux d'intérêt devrait réduire le coût des emprunts, ce qui motivera les dépenses de consommation et contribuera à l'expansion économique.
Le marché du logement devrait également bénéficier des effets bénéfiques de la réduction des taux d'intérêt.

Et du côté des actions ?
Avant même que la saison des bénéfices des grandes capitalisations ne commence, 25 entreprises ont déjà signalé des zones de faiblesse ou modifié leurs prévisions, note l'équipe de stratégie d'UBS.
Ces avertissements s'expliquent par une demande faible, une reprise plus lente que prévu, des marges sous pression.
Les bénéfices du CAC 40 fondent. Au S1 2024, les entreprises du CAC 40 affichent 11% de bénéfices en moins par rapport au S1 2023.
Si l'activité économique de la France a (un peu) résisté depuis le début de l'année, le PIB a crû de 0,3% aux premier et deuxième trimestre par rapport aux trimestres précédents selon l'Insee, c'est principalement grâce
à la hausse des exportations. Si nos grandes entreprises sont internationalisées, la majorité des entreprises françaises a une activité principalement intra-européenne dont la dynamique est bien moins bonne.
- Le secteur de la "tech" et des médias, qui compte 6 entreprises dans le CAC 40, est celui qui a le plus souffert au premier semestre 2024 : Le bénéfice net cumulé chute de 24% sur un an.
- Les 3 entreprises de la santé, Sanofi, Essilor et Eurofins Scientific suivent de peu, avec des bénéfices en baisse de 22%.
- L'industrie affiche -17% de résultat net.
- Une crise de l'immobilier, française autant qu'européenne, pénalise des entreprises comme Legrand ou le géant de la construction Bouygues.
- Le luxe n'a pas échappé au ralentissement de la consommation, surtout à cause de la Chine. Les bénéfices des entreprises du secteur présentes dans l'indice ont reculé de 11% sur un an au premier semestre 2024.
- Côté banque et assurance, le bénéfice est stable et le chiffre d'affaire en légère hausse de 6%.
- Les 2 entreprises du secteur de la défense, Thales et Dassault Aviation, font bande à part avec des bénéfices en hausse de 30% sur un an.

2 entreprises qui font bande à part... Ajoutons-y une 3ème avec Hermès qui a affiché une activité toujours très dynamique au S1 2024 enchainant une croissance de +17% au T1 2023 suivie de +13% au T2 2024 .

UBS pense que la reprise est quand même en marche et que la baisse des taux de la BCE va aider, mais le processus sera lent.
Aux Etats-Unis, alors que l'inflation diminue et que l'économie américaine suggère un ralentissement, le marché anticipe un changement de la politique de la Réserve fédérale américaine d'ici la fin de l'année, avec peut-être 2 baisses des taux d'intérêt.
Une politique monétaire plus souple pourrait influencer de manière significative les perspectives de croissance économique aux États-Unis.

Au cours des dernières semaines, les "Magnificent 7" ont perdu plus de 1000 Mds$ de capitalisation boursière.
De manière globale, les valeurs sur-performantes du premier semestre de l’année sont devenues relativement sous-performantes en juillet, en raison d’une rotation au détriment des grandes valeurs technologiques vers les pans du marché restés à la traîne.
Les leaders actuels de la tech affichent des marges élevées, un free cash flow confortable et un bilan solide, autant de facteurs positifs en période de ralentissement de l’activité économique.
Comme l’IA sera probablement un moteur de croissance clé dans les années à venir, des investissements massifs des entreprises sont certainement nécessaires pour profiter des futurs progrès de cette technologie.
A noter que l’analyse des dix dernières années montre que les indices technologiques rebondissent généralement fortement dans les six mois qui suivent une correction de 10%.

Les grands indices technologiques mondiaux ayant chuté de 9 à 10% par rapport à leurs récents sommets, cette situation offre quelques opportunités tactiques aux investisseurs.
C'est ce que pense UBS qui voit dans la baisse récente des valeurs technologiques, une opportunité d’achat.
Les analystes de Wedbush Securities n'en pensent pas moins en maintenant une vision optimiste du secteur technologique. "C'est le moment de partir à la chasse aux bonnes affaires pour nos meilleurs noms technologiques après cette vente massive", ont écrit les analystes de Wedbush Securities dirigés par Dan Ives dans une note aux investisseurs.

Ma ligne directrice ne change pas :
Alors que l'économie mondiale et les dépenses de consommation ralentissent, je vais continuer à privilégier la qualité et la visibilité de la croissance, en gardant un style d'investissement axé sur la croissance de qualité.
Le récent repli de ces grandes valeurs crée une opportunité d'achat, ou de renforcement sur ces titres.

Du côté de mes actions, cette fois-ci :
ASML, Eli Lilly, Novo Nordisk, NVidia, Constellation Energy, Chipotle, LVMH, Hermès et Microsoft figurent parmi les valeurs les plus performantes depuis le début de l'année.
Néanmoins, elles ont sous-performé ce mois-ci en raison de la rotation du marché en faveur des valeurs plus cycliques.
Le portefeuille faisant la part belle à ces valeurs a fortement corrigé :
Près de 10 000€ se sont évaporés par rapport au reporting du mois précédent.


Quelques valeurs à la loupe :
Sartorius Stedim Biotech
plonge de 17% le 19/07/2024 sur présentation de ses semestriels et de ses perspectives repoussant à 2025 un retour à meilleure fortune.
Le titre a repris la semaine suivante tout le chemin perdu du fait de bonnes publications d'entreprises du secteur (Danaher, puis Boston Scientific et Thermo Fisher Scientific), qui ont relevé leurs prévisions après publications de bons chiffres. Ce qui laisse penser que le déstockage touche (enfin) à sa fin.
Ces bonnes nouvelles ont favorisé le secteur, y compris celles jetées aux oubliettes quelques jours plus tôt. En une seule journée, Sartorius Stedim Bio reprend 9,4% (23/07/2024).

ASML a annoncé des bénéfices supérieurs aux attentes et une prise de commandes plus importante que prévu. Toutefois, un article de Bloomberg a évoqué la possibilité que les États-Unis envisagent d'imposer des
restrictions supplémentaires sur les livraisons à la Chine, entraînant une baisse des cours pour les acteurs oeuvrant dans la fabrication des puces.
Malgré tout, les restrictions sur les équipements de haute technologie existent depuis longtemps et n'ont pas entravé la marche en avant d'ASML.
On peut aussi noter que si restrictions il y a d'un côté, il y a aussi expansion de l'autre côté avec les incitations fortes à relocaliser les usines de semi-conducteurs hors de Chine, et aux Etats-Unis en particulier. Ce qui multiplie le besoin en machines d'ASML.

Depuis 1 mois, j'ai renforcé :
-> ASML +4 titres en profitant du creux récent.
-> Schneider Electric +3 titres
-> Ferrari +3 titres suite à une bonne publication et de bonnes perspectives.
-> Chipotle Mexican Grill +4 titres suite à sa forte consolidation intervenue depuis son split.
-> Süss Microtec +35 titres pour profiter du creux sur la Tech, et après prises de profits sur ce titre.
-> Inditex +22 titres.

Au 11/08/2024, le portefeuille progresse de 24 493€ par rapport au 1er janvier : +9,03% YTD
(rappel : en juillet, le portefeuille affichait +12,70% YTD)

Les baisses sur 1 mois l'emportent largement avec, notamment :
- NVidia -19%
- Microsoft -10,5%
- ASML -22%
- Schneider Electric -10,5%

Les valeurs dans le vert se font rares :
- Orange +2%
- Lotus Bakeries +8%
- Sartorius Stedim Bio +4%
- Parker-Hannifin +6%

A noter :
- Air Liquide, plus grosse ligne du portefeuille qui cède modestement 1,5% sur le mois.
- Hermès qui limite sa baisse à 7% sur le mois.


2024_08_portefeuille_POAM.gif
 
Le YTD est calculé comment ?
 
régalade a dit:
Le YTD est calculé comment ?
Sur la valeur du portefeuille le 31/12 de l'année passée.
 
Donc ça inclut les montants investis depuis ?
 
Ni ajout, ni retrait. Le portefeuille (en réalités 4 portefeuilles) est suffisamment dimensionné à mon goût.
 
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