poam5356
Modérateur
Staff MoneyVox
Bonsoir,
Je n'ai pas vraiment, pas du tout d'ailleurs, la même vue que vous concernant l'avenir inflationniste qui nous attend.
L'orientation haussière des valeurs cycliques n'a d'ailleurs aucune connotation inflationniste. Ces valeurs baissent dans les récessions parce que leur activité est directement dépendante de la santé de l'économie. Tombant à des niveaux très bas, l'idée même d'un redémarrage économique va les propulser à des niveaux plus vus depuis longtemps, alors que l'activité n'a pas repris. La bourse anticipe toujours.
Il y a quelques jours, j'ai lu un article qui me parait plutôt convaincant [lien réservé abonné] sur le sujet.
Le brave homme, Chef économiste à la banque SYZ, expliquait que nous devrions avoir une courte phase reflationniste (accélération synchronisée de la croissance et de l’inflation) alimentée par la sortie de pandémie et un besoin de consommer plus fort qu'habituellement.
Cette phase sera de courte durée et ne remettra pas en cause le courant déflationniste provoqué par la démographie (vieillissement des populations) de nos sociétés, et par la digitalisation de l'économie. 2 facteurs bien plus puissants que la reprise économique forte à venir.
Selon lui, "les taux d’intérêt devraient globalement enregistrer des pressions haussières temporaires."
Elles sont déjà l'oeuvre : Notre 10 ans est pratiquement revenu à 0 (-0,4 fin 220). Celui des US est à 1,34 (contre un plus bas à 0,5% il y a 8 mois).
Mieux vaut ne pas être investi en produits obligataires actuellement.... C'est ce que l'on dit depuis un bon moment sur ce forum.
L'inflation va un peu accélérer. Les matières premières en sont les premières responsables. Le pétrole nous le montre, il revient sur les 60$ le baril.
Cette inflation là n'est pas très suivie par les investisseurs. La vraie inflation, c'est celle née de la hausse des salaires entrainant une hausse de la consommation... Entrainant plus de travail, plus d'emploi, et provoquant une nouvelle hausse des salaires.. etc...
Et là, on n'y est pas.... Le risque me paraît même être l'inverse.
On ne l'a peut-être pas encore bien appréhendé, mais la pandémie a, ou va formidablement accélérer la digitalisation des entreprises.
En quelques mois, les entreprises se sont réinventées, confinement oblige, et ont découvert que l'on pouvait signer des documents officiels à distance (Docusign), gérer le personnel à distance (Atoss Software), le faire travailler depuis chez lui (Zoom, TeamViewer, etc), numériser totalement la facturation (Esker)..... Tout ceci en faisant des économies!
Et, c'est ce que je pense, la digitalisation de l'économie va peser fortement sur les prix et donc entrainer un fort effet déflationniste supplémentaire à celui provoqué par le vieillissement de la population.
Est-ce que ça se passera ainsi, ou comme vous, vous le pensez?
Ou encore autrement!! Même les plus brillants économistes ne s'accordent pas sur le sujet.
On verra bien.
Ma crainte est que les taux montent bien plus qu'il ne le faudrait.
On sait que la bourse est riche d'excès, haussiers comme baissiers.
Il pourrait en être de même avec les taux qui, rappelons-le, ne sont pas fixés par les banques centrales, mais simplement le fruit de la confrontation de l'offre et de la demande, exactement comme pour les actions.
Or, la crainte des investisseurs qu'une hyper inflation nous guette pourrait pousser les taux bien au delà du raisonnable parce qu'ils demanderont des taux plus élevés pour accepter de prêter de l'argent.
Dans ce cas de figure, hausse rapide des taux : C'est la cata sur les actions.
C'est ce que je crains : L'irrationalité des investisseurs qui mènerait au désastre.
Les banques centrales et autres organismes économiques et financiers devront faire preuve de beaucoup de persuasion pour passer le cap.
Je n'ai pas vraiment, pas du tout d'ailleurs, la même vue que vous concernant l'avenir inflationniste qui nous attend.
L'orientation haussière des valeurs cycliques n'a d'ailleurs aucune connotation inflationniste. Ces valeurs baissent dans les récessions parce que leur activité est directement dépendante de la santé de l'économie. Tombant à des niveaux très bas, l'idée même d'un redémarrage économique va les propulser à des niveaux plus vus depuis longtemps, alors que l'activité n'a pas repris. La bourse anticipe toujours.
Il y a quelques jours, j'ai lu un article qui me parait plutôt convaincant [lien réservé abonné] sur le sujet.
Le brave homme, Chef économiste à la banque SYZ, expliquait que nous devrions avoir une courte phase reflationniste (accélération synchronisée de la croissance et de l’inflation) alimentée par la sortie de pandémie et un besoin de consommer plus fort qu'habituellement.
Cette phase sera de courte durée et ne remettra pas en cause le courant déflationniste provoqué par la démographie (vieillissement des populations) de nos sociétés, et par la digitalisation de l'économie. 2 facteurs bien plus puissants que la reprise économique forte à venir.
Selon lui, "les taux d’intérêt devraient globalement enregistrer des pressions haussières temporaires."
Elles sont déjà l'oeuvre : Notre 10 ans est pratiquement revenu à 0 (-0,4 fin 220). Celui des US est à 1,34 (contre un plus bas à 0,5% il y a 8 mois).
Mieux vaut ne pas être investi en produits obligataires actuellement.... C'est ce que l'on dit depuis un bon moment sur ce forum.
L'inflation va un peu accélérer. Les matières premières en sont les premières responsables. Le pétrole nous le montre, il revient sur les 60$ le baril.
Cette inflation là n'est pas très suivie par les investisseurs. La vraie inflation, c'est celle née de la hausse des salaires entrainant une hausse de la consommation... Entrainant plus de travail, plus d'emploi, et provoquant une nouvelle hausse des salaires.. etc...
Et là, on n'y est pas.... Le risque me paraît même être l'inverse.
On ne l'a peut-être pas encore bien appréhendé, mais la pandémie a, ou va formidablement accélérer la digitalisation des entreprises.
En quelques mois, les entreprises se sont réinventées, confinement oblige, et ont découvert que l'on pouvait signer des documents officiels à distance (Docusign), gérer le personnel à distance (Atoss Software), le faire travailler depuis chez lui (Zoom, TeamViewer, etc), numériser totalement la facturation (Esker)..... Tout ceci en faisant des économies!
Et, c'est ce que je pense, la digitalisation de l'économie va peser fortement sur les prix et donc entrainer un fort effet déflationniste supplémentaire à celui provoqué par le vieillissement de la population.
Est-ce que ça se passera ainsi, ou comme vous, vous le pensez?
Ou encore autrement!! Même les plus brillants économistes ne s'accordent pas sur le sujet.
On verra bien.
Ma crainte est que les taux montent bien plus qu'il ne le faudrait.
On sait que la bourse est riche d'excès, haussiers comme baissiers.
Il pourrait en être de même avec les taux qui, rappelons-le, ne sont pas fixés par les banques centrales, mais simplement le fruit de la confrontation de l'offre et de la demande, exactement comme pour les actions.
Or, la crainte des investisseurs qu'une hyper inflation nous guette pourrait pousser les taux bien au delà du raisonnable parce qu'ils demanderont des taux plus élevés pour accepter de prêter de l'argent.
Dans ce cas de figure, hausse rapide des taux : C'est la cata sur les actions.
C'est ce que je crains : L'irrationalité des investisseurs qui mènerait au désastre.
Les banques centrales et autres organismes économiques et financiers devront faire preuve de beaucoup de persuasion pour passer le cap.