Bonjour
Liiks a dit:
Je ne doute pas que vos raisons de croire que l'incertitude est plus gérable face à des projets cours qu'à des projets longs soient bonnes.
Mais êtes vous néanmoins d'accord avec ce que j'ai exposé ?
Non, en tous cas pas complètement, et parce que justement, vous vous abstenez de tenir compte de l'évolution du contexte macro-économique.
Liiks a dit:
Imaginons que je veux investir 10 000 euros sur 2 ans, on va dire que deux possibilités s'offre à moi :
- J'investis aujourd'hui 1000€ dans 10 projets d'un an, puis réinvestis la même somme dans 10 projets d'un an dans un an, soit au total 20 projets
- J'investis aujourd'hui 1000€ dans 10 projets de deux ans.
Selon vous, la première opération est moins risquée ? Sauf erreur de raisonnement, ça veut dire que vous estimez qu'un projet de 24 mois a 2 fois plus de chance d'échec qu'un projet de 12 mois.
Pour les raisons évoquées hier et liées à l’incertitude de la conjoncture au-delà du (très) court terme, j’ai en effet tendance à penser qu’un projet court aura plus de chance d’arriver à terme sans encombre, toutes choses restant égales par ailleurs (autres critères de sélection). Je ne saurais en revanche déterminer dans quelle proportion, ce qu’une étude statistique exhaustive de tous les projets terminés pourra sans doute faire un jour; mais le résultat d’un tel calcul ne reflétera qu’une moyenne sur un temps long et passé, alors que ce qui nous intéresse est le temps court et à venir, et que "les performances passées n'augurent en rien...", etc.
Liiks a dit:
Mais en ayant besoin d'investir dans 2x plus de projet, j'estime moi que le risque est multiplié par deux ...
Certes, mais ce faisant, vous partez
a priori du postulat que
tous les projets se valent, quelle que soit en particulier leur durée, et qu’ils ont absolument tous
la même probabilité mathématique de succès, et donc d’échec; dans cette logique, en investissant deux fois plus souvent, vous perdriez aussi deux fois plus souvent, c'est évident.
Si l’on prolonge votre raisonnement, vous pourriez donc théoriquement être tranquille en investissant indifféremment dans tous les projets proposés les plus longs, ce qui,
en tous temps, minimiserait encore un taux de défaut somme toute déjà acceptable pour surperformer un TRI plus qu’honorable
jusqu’à présent.
Ce faisant également, vous choisiriez surtout d'ignorer un environnement qui évolue rapidement et corrélativement, un niveau de risque qui augmente en permanence.
C’est donc très précisément votre postulat que je conteste, parce qu’il est trop abstrait et est en particulier indépendant de toute conjoncture.
Je re-précise que la prise en compte de cette conjoncture, qui m'a fait raccourcir mon horizon d'investissement, m'a également fait renforcer mes attentes sur tous mes autres critères.
Le mot de la fin, et on n'insistera jamais assez:
Montja a dit:
Tout cela renvoie à une discussion que l'on a déjà eu ici et qui se résume en un mot: Sélectivité