Liiks a dit:
vous avez de meilleurs compétences que moi en contexte macro-économique
Peut-être. Mais ce qui est certain en revanche, c’est que l’exercice a ses limites: l’économie n’est pas comme les mathématiques, c’est loin d’être une science exacte. On a d’ailleurs coutume de dire, par dérision, qu’un bon économiste, c’est celui qui saura expliquer demain pourquoi il s’est trompé hier dans ses prévisions pour aujourd’hui…
Liiks a dit:
Je reste tout de même sceptique sur le fait qu'un projet de 2 ans a plus de 2 fois plus de risque de non remboursement qu'un projet d'un an
Pour moi, il sera simplement plus risqué, et suffisamment pour que le critère de la durée devienne éliminatoire et que je ne m’y aventure pas. Maintenant, 2 fois, 3 fois, 1,5 fois plus, rigoureusement personne ne peut l’affirmer avec certitude.
Highston a dit:
Je suis étonné par "Refinancement et avance sur marge partiels".
Franchement je ne comprends pas ce projet, des obligations qui refinancent des obligations
Au début du projet (2020; ça traîne en longueur, cette affaire...), l’opérateur a injecté des
fonds propres et quasi fonds propres obligataires (combien et de qui, mystère; une autre PF?); cet emprunt doit être maintenant remboursé et une partie de la présente levée de fonds (4345142€) est destinée à y contribuer (on fait rouler la dette).
D’autre part, l’opérateur aimerait bien dégager dès maintenant de l’argent frais, censé représenter le tiers de la marge attendue sur l’actuelle opération (pour démarrer de futurs programmes?), plutôt que d’en attendre encore et encore le dénouement; le reste de la présente levée (2654858€) va également y contribuer.
Rien de bien compliqué jusqu’ici, mais rien de très rassurant non plus: le projet traîne depuis 2 ans sans que l'on nous dise pourquoi, ni d'où vient le premier emprunt obligataire et quelles en étaient les caractéristiques, et l'opérateur n'a investi aucun fonds propres.
Highston a dit:
une opportunité promoteur ?
L’opérateur veut vendre 20M€ le bien assorti du PC purgé et d’un BEFA; pour nous permettre de valider ce montant, Clubfunding doit donc nous livrer un scenario viable et nous prouver qu’en achetant au prix défini, un promoteur pourra y trouver son intérêt; la PF nous présente donc à cet effet une projection de bilan promoteur: marge de 7% (trop faible pour moi), avec un CA de 54M€ assurant à un acheteur final un rendement brut de 3,7% (CF évoque une expertise, mais peut-on penser que ce rendement pourra encore intéresser quelqu'un avec la hausse de l'inflation et des taux?) du fait du loyer annuel de 2M€.
La complexité apparente du projet se situe dans le fait qu'il y a un étage supplémentaire à la fusée par rapport à ce à quoi nous sommes habitués, à savoir un porteur de projet, qui vendra directement à un acheteur final. Ici, l'opérateur va vendre à un promoteur qui construira l'hôtel, et qui revendra à son tour à un investisseur. Et nous devons nous assurer que chaque transaction est viable, i.e. qu'elle satisfait chacune des parties prenantes.
J'ai de sérieux doutes et n’y vais pas non plus.