Bonsoir
Manu215 a dit:
Pour le coup (et je parle pour moi), je considère que le crowdfunding n'est vraiment pas comme un compte à terme...

L'argent est totalement bloqué, pour une période incertaine, avec des projets qui comportent des risques importants. Le rendement hors norme par rapport aux autres placements en témoigne.
Monsieur de La Palice n’eût pas dit mieux, mais je crains bien que beaucoup d’investisseurs entrés après l’affaire Terlat n’aient pas conscience de ce risque, ou inconsciemment le nient, confortés en cela par le taux quasi-nul de défaut jusqu’à présent ; si mes craintes se confirment sur l’avenir de moyen terme, ceux-là vont, hélas, rapidement déchanter...
Manu215 a dit:
Je ne sais pas comment on calcule ces rendements
Tel que je l’imagine, le processus de sélection/notation des projets ne doit pas être très différent d’une plate-forme à l’autre.
- Une première phase doit être l’étude de la viabilité du projet et la solvabilité de son porteur et des garants, qui se conclut par un premier écrémage.
- Les dossiers restant passent au grill... de la grille où sont notés de 0 à ? un certain nombre de critères affectés (ou non) d’un coefficient de pondération ; c’est le total des notes pondérées qui doit déterminer le taux de rémunération théorique du projet.
- La troisième phase doit être la négociation entre la plate-forme (qui d’une part veut rester crédible auprès des crowdfunders et leur proposer un taux attractif et représentatif du niveau de risque et d’autre part ne veut pas risquer de voir un client potentiellement porteur d’autres affaires rémunératrices filer à la concurrence) et le sponsor (qui d’une part veut payer le moins possible, et d’autre part peut être pressé par le temps).
Je ne suis pas dans le secret des dieux de la finance participative, mais je ne crois pas me tromper de beaucoup…
Manu215 a dit:
Ou alors il va falloir changer les critères, car beaucoup de gens commencent à s'en aller des grandes villes, considérées comme un marché immobilier très tendu aujourd'hui, pour acheter en banlieue voire à la campagne.
Crise sanitaire et télé-travail auront-ils eu raison de cette énorme bulle immobilière des grandes métropoles françaises...



??
Je pose la question....
Il est indiscutable – les chiffres le montrent - qu’il y a une tendance haussière de la demande de logements en milieu rural, mais je doute de son ampleur et de sa pérennité.
Les attraits de la campagne sont valorisés à cause des confinements successifs et autres restrictions : le grand air, la liberté…
Mais en temps redevenu normal, le futur néorural renoncera-t-il aussi facilement à la proximité des lieux de culture, des centres de loisirs nocturnes, des restaurants, des transports en commun, continuera-t-il à envisager pour ses enfants des écoles de seconde zone ? Le choix de la « qualité de la vie » a des conséquences...
Et les entreprises continueront-elles à privilégier le télétravail ? On commence à relever des troubles psychiques chez des gens qui veulent maintenant retourner travailler dans les murs de leur entreprise…
En conclusion, supprimez la cause, et vous supprimez l’effet : je ne crois pas que l’immobilier dans les grandes métropoles ait à craindre quoi que ce soit d’un hypothétique exode vers nos campagnes ; en revanche, la crise économique qui suivra aura peut-être bien un effet déflationniste…
De façon générale, si les critères de sélection
structurels doivent rester immuables, des critères
conjoncturels doivent apparaître, être modifiés ou disparaître pour adapter le processus de sélection des dossiers au contexte économique.