Actions en justice pour taux calculé sur année lombarde (360 jours)

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Je me suis tourné vers une société qui se rémunérait au résultat car je n'avait pas les moyens de payer un avocat pour m'engager dans une procédure incertaine.
Ce genre de société sont certainement moins tenaces puisqu'elles jouent gros en cas de défaite (paiement des dommages et intérêts X nbr de dossiers perdus)
J'espère que vos procédures iront dans le bon sens en tous cas
 
freco a dit:
J'espère que vos procédures iront dans le bon sens en tous cas

Perso, les miennes sont quasiment toutes finies... il m'en reste une devant une cour d'appel et une autre qui est en cassation. Je voulais juste partager l'histoire du nombre de périodes, car d'après ce que j'ai vu, tout le monde ne le fait pas.

Merci.
 
Bonjour Krups
Quand vous dites que vous avez gagné 8 affaires, s agit il de décisions finales? (Les banques ont elles fait appel systématiquement ou pas? Sont elles allées systématiquement en cassation ou pas?)
Si vous n intervenez pas comme avocat, ni comme expert financier, quel rôle jouez vous dans ces dossiers?
 
msh a dit:
Bonsoir à tous,
Ne pensez-vous pas qu'il faut demander la nullité de la clause litigieuse et en même temps démontrer, grâce à une expertise, que la banque a bien utilisé l'année lombarde, que la banque n'a utilisé ni l'année civile, ni les mois normalisés rapportés à l'année civile...en réalisant les calculs nécessaires et en retraçant les tableaux d'amortissement pour chacune de ses hypothèses.
Ainsi le succès sera assuré...?

Si, c'est une bonne idée, mais la banque n'utilise pas toujours le calcul sur 360 jours.
 
krups a dit:
bonjour à tous,

j'ai réalisé plusieurs dossiers TEG avec plusieurs avocats et globalement je suis satisfait du résultat. J'ai gagné 8 dossiers sur les 10 que j'avais présentés, les deux perdus j'étais prévenus des risques de prescription mais au moins j'ai gagné les 4 années que je souhaitais.

Je rebondi sur les clauses de 360. Un des cabinets avec lequel j'ai travaillé (un packageur) a été encore plus loin que ça. D'une part il a naturellement discuté du 360 (il y avait du 360 sous forme de clause et du 360 prouvé par ses expertises) et en plus avec l'avocat, ils sont naturellement présenté le dossier en demandant la nullité de la clause de 360 jours mais surtout et aussi en disant qu'une clause de 360 jours induit une durée de période de 30 jours et dès lors le TEG doit être égal à 12.175 (365.25 / 30 = 12.175) fois le taux de période. Sur les deux dossiers présentés comme ceci, nous une juridiction a reconnu cette "anomalie" et l'autre ne s'est pas prononcée dessus (mais il y avait tellement d'autres anomalies que nous avons obtenu gain de cause de toute façon).

Vous en pensez quoi ?

Bonjour,

dans vos dossiers, les juges ont-ils prononcé la nullité de la clause 360 jours au motif de son illégalité ?

Par ailleurs, pourquoi ce calcul de 365.25 / 30 ?

Cordialement,

Dimitri
 
larmenioche a dit:
Bonsoir à tous,
Je suis ce forum depuis un moment, je voudrais vous faire part de mon expérience .
Nous avons assigné la caisse d'épargne et le TGI de Marseille a rendu sa décision le 02 janvier 2017.
Malheureusement pour nous, nous avons été débouté alors que nous avons prouvé par une expertise que les frais intercalaires étaient bien calculés sur 360 jours. Notre contrat porte également la mention " les intérêts sont calculés sur 360 jours, semestre de 180 jours etc..."
Pour finir madame la juge nous a condamné à payer la somme de 5000 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile.
J'ai rendez vous avez mon avocat dans quelques jours, et nous comptons faire appel de cette décision.

C'est scandaleux ! Les juges ont-ils statué sur la demande de nullité de la clause au motif qu'elle est illégale, si tant est que vous ayez également agit sur ce fondement ?
 
Jurisprudence a dit:
Bonjour,

Voici l'arrêt que j'ai cité : Cour d'appel de Paris, Pôle 5 - chambre 6, 27 janvier 2017, n° 15/00721

La position de la Cour est claire : sanction du calcul des intérêts sur 360 jours !

J'ai du mal a m'expliquer la décision de la même Cour prise quelques jours plus tôt, qui avalise non seulement la clause (systématiquement rejetée par toutes les Cours de France), mais également le calcul sur 360 jours. Il faudrait avoir davantage de détails sur les conclusions de l'appelante pour comprendre si l'argumentation avait bien été étayée.


Chercheur de Jurisprudences
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A la lecture de l'arrêt cité par Freco, il semble bien que le demandeur ait sollicité la nullité de l'intérêt conventionnel au motif d'un TEG erroné ou d'un calcul des intérêts conventionnels sur 360 jours, mais en omettant de demander la nullité de la clause de calcul elle-même sur le fondement de son illégalité telle que reconnue notamment par la CA PARIS en avril et mai 2016 puis de nouveau le 12 janvier 2017. L'arrêt du 27 janvier 2017 concerne un dossier dans lequel la banque reconnaît avoir fait un calcul sur 360 jours (la mention figurait sur les relevés de compte), et c'est donc logiquement que la sanction tombe.
 
Dimitri.B a dit:
Bonjour à tous,

ça fait un moment que je n'ai rien posté et je vois que la discussion a repris de plus belle.

Voici un point récent sur Paris : le TGI semble répondre négativement aux demandes relatives à la clause lombarde, mais en faisant n'importe quoi. On lui dit que la clause est nulle, et au lieu de répondre à cette demande de nullité, la chambre bancaire déboute en expliquant que le calcul est bon... C'est un parti pris destiné à décourager les emprunteurs, selon moi.

Je pense que cela va changer car la Cour d'appel de Paris maintient sa position : la clause de calcul sur 360 jours est nulle, peu important ce qu'explique la banque (confirmation récente arrêt du 12 janvier 2017 cité ci-avant dans la discussion).

De la même façon, même en l'absence de clause, si un rapport d'expert démontre le calcul sur 360 jours, nullité de l'intérêt conventionnel.

En revanche, si la nullité de la clause n'est pas soutenue, mais plutôt une erreur de TEG qui n'existe pas (arrêt CA Paris du 13 janvier 2017 cité par Freco), paf, c'est le retour de bâton.

Eh oui, c'est un contentieux qui demande de la subtilité et de la persévérance, et lorsque des juges de première instance décident sciemment de ne pas répondre à la question de droit qui est posée juste en se disant qu'ils vont décourager les demandeurs, c'est assez scandaleux et même inquiétant sur l'état de droit de notre pays.

Cela dit, il suffit d'attendre les prochaines décisions de la CA de PARIS qui iront, à n'en pas douter, dans le sens des arrêts d'avril, mai 2016 et janvier 2017.

Bonne soirée à tous,

Dimitri

Merci à Dimitri et à ceux qui ont analysé avec pertinence la décision défavorable à l’emprunteuse rendue par la Cour d’appel de Paris en date du 13 janvier 2017 (n° 15/15820). Nous avons pu comprendre toutes les défaillances de l’argumentation de l’appelante.

Le nombre d’échanges sur ce sujet a quelque peu occulté une autre décision défavorable à l’emprunteur évoquée par «*larmenioche*» en page 99, celle du TGI de Marseille rendue le 2 janvier 2017. Les fichiers concernant ce jugement ont été postés en page 100. Qu’en pensez-vous ?

Idem concernant le cas de «*freco*», à qui son Avocat conseille d’abandonner sa procédure : il a l’amabilité de nous poster (en page 101), non seulement son assignation, mais également les conclusions en réponse de sa banque (plutôt bien étayées à mon sens).

Après analyse pertinente de ces deux argumentations, quelqu’un pourrait-il nous dire si «*freco*» doit poursuivre son action ou suivre les conseils de son Avocat en abandonnant purement et simplement ?

Nous sommes là au cœur du problème qui nous préoccupe tous.

Merci par avance.

Chercheur de Jurisprudences.
 
bonjour Dimitri, le TEG nous sommes d'accord est la résolution de l'opération !

TEG = taux de période x (année civile / durée de la période).

Quand la banque affirme que les intérêts sont calculés sur une base de 30 jours, cela implique que la durée de la période est donc de 30 jours. Le taux de période se trouve donc à être multiplié par l'année civile (365 ou 365.25) divisé par 30, soit un multiple de 12.167 ou 12.175.

Le duo avocat / expert demandait systématiquement la nullité de la clause d'intérêt mais aussi la sanction du TEG erroné. Ils m'ont indiqué qu'ainsi ils augmentaient leurs chances de succès devant la frilosité de certaines banques d'aller sur la nullité de la clause de 360.

J'espère avoit été clair !
 
larmenioche a dit:
Pour finir madame la juge nous a condamné à payer la somme de 5000 euros sur le fondement de l'article 700 du code de procédure civile.
J'ai rendez vous avez mon avocat dans quelques jours, et nous comptons faire appel de cette décision.

waouah ! 5000 € pour un article 700 en première instance ? il va falloir créer notre " mur des cons " !!!
 
Joseph44 a dit:
Si vous n intervenez pas comme avocat, ni comme expert financier, quel rôle jouez vous dans ces dossiers?

Ben j'étais le client ! mais un client actif !
 
Dimitri.B a dit:
C'est scandaleux ! Les juges ont-ils statué sur la demande de nullité de la clause au motif qu'elle est illégale, si tant est que vous ayez également agit sur ce fondement ?


Je sais pas, j'ai rendez vous avez mon avocat début de semaine prochaine pour faire le point, je vous tiendrais informé.
 
Bonjour,

krups a dit:
le TEG nous sommes d'accord est la résolution de l'opération !

TEG = taux de période x (année civile / durée de la période).

Quand la banque affirme que les intérêts sont calculés sur une base de 30 jours, cela implique que la durée de la période est donc de 30 jours. Le taux de période se trouve donc à être multiplié par l'année civile (365 ou 365.25) divisé par 30, soit un multiple de 12.167 ou 12.175.

Si l'année est comptée pour 360 jours et le mois pour 30 jours le "rapport entre la durée de l'année civile et celle de la période unitaire (article R.313-1 code de la consommation)" est de 360/30 = 12

Si l'année est comptée pour 365 jours et que l'on considère l'alinéa "c" de l'annexe au décret N° 2002-927 du 10/06/2002 :
"....une année compte .....12 mois normalisés. Un mois normalisé compte 30,4166 jours (c'est à dire 365/12) que l'année soit bissextile ou non"

=> Dès lors le "rapport entre la durée de l'année civile et celle de la période unitaire (article R.313-1 code de la consommation)" est de (365/(365/12)) = 12

Cdt
 
Dernière modification:
ben non pas d'accord !

si la banque indique que les intérêts sont calculés en année bancaire, on obtient pas 12 mais 365/30 = 12.166 ou 12.175 en tenant compte des années bissextiles.

Mon conseil (et d'ailleurs il a remporté devant les tribunaux) partait du postulat que la durée de la période correspond à la durée de calcul des intérêts et non pas à la fréquence de remboursement des échéances. En effet, si le législateur avait voulu parler de la fréquence de remboursement il aurait employé le terme "nombre de remboursements annuels" et non pas "durée de la période".

En tout cas il m'avait convaincu.
 
La "durée de l'année bancaire" et la "durée de l'année lombarde" c'est la même chose.

Et 360/30 = 12

Pourquoi alors prendre 365 jours si l'on adopte le calcul "lombard" ?

Cdt
 
Bonjour Aristide, j'ai du mal formulé ... Je reprends.

Nous sommes tous d'accord que le TEG doit être calculé pour une année civile quelque que soit le mode de calcul des intérêts.
Nous sommes tous d'accord pour dire que la formule du TEG --> Taux de période x (Année civile / durée de la période).

Donc si la durée de la période est de 30 jours (déduite de la clause d'année bancaire) le taux de période doit donc être multiplié par la fraction de 365 / 30, avec une précision de 1 décimale au moins.

D'où pour mon conseil une double anomalie :

- le taux d'intérêt calculé sur la base de l'année bancaire (nullité de la clause de 360 -- > application du TIL)
- TEG erroné (nullité de la clause d'intérêts) --> application du TIL

Avec l'expert financier, ils travaillaient de cette façon, car les clauses de 360 écrites ne sont pas courantes, et dans mes prêts en l’occurrence il y avait des démonstrations mathématiques à faire pour prouver le 360 "calculé" qui n'avait pas forcément fait l'objet d'une clause écrite.
 
Bonjour,
J'ai fait appel à Humania consultants pour mon dossier contre la CE au TGI de Paris.
La semaine dernière j'ai recu un courrier d'Humania qui m'informe que l'assureur Garantie Assistance a brutalement décidé de résilier le contrat collectif souscrit au bénéfice de nos clients inscrits en février 2014. De ce fait un litige oppose humania consultatnts et le courtier Sphinx Affinity à l'assureur Garantie Assistance etc... On me demande de renvoyer un courrier recommandé à garantie assistance.
Je voulais savoir si d'autres personnes avaient reçu ce courrier et/ou de m'expliquer ce dont il s'agit.
Merci de vos réponses.
 
Bonjour Ben, de toute façon cette garantie ne trouvait pas à s'appliquer. J'avais cru comprendre qu'il fallait avoir la décision d'appel dans les deux ans de la souscription du contrat... (je les avais également consulté sur un de mes dossiers sans donner suite).

Pour qu'un assureur résilie un contrat groupe ca veut dire que le contrat a trop du être trop activé à mon avis...ou alors trop d'impayés ? Humania passe pour être le plus gros sur le marché, drôle de surprise pour ses clients ce matin !
 
ben51 a dit:
Bonjour,
J'ai fait appel à Humania consultants pour mon dossier contre la CE au TGI de Paris.
La semaine dernière j'ai recu un courrier d'Humania qui m'informe que l'assureur Garantie Assistance a brutalement décidé de résilier le contrat collectif souscrit au bénéfice de nos clients inscrits en février 2014. De ce fait un litige oppose humania consultatnts et le courtier Sphinx Affinity à l'assureur Garantie Assistance etc... On me demande de renvoyer un courrier recommandé à garantie assistance.
Je voulais savoir si d'autres personnes avaient reçu ce courrier et/ou de m'expliquer ce dont il s'agit.
Merci de vos réponses.

L'assurance était un argument commercial, mais comme le TGI de PARIS semble être assez sévère avec les emprunteurs (malgré la jurisprudence de la CA de PARIS), ils ont du avoir trop de sinistres, d'où la résiliation.

A suivre de près.
 
Sur le jugement du TGI de Marseille du 30 janvier 2017.

Cette décision est intéressante, même si un point reste incertain : le demandeur a-t-il sollicité la nullité de la clause de calcul au motif de son illégalité, ou uniquement à raison de ses effets sur les calculs ?

Cela dit, cette décision a donc un mérite :

le juge (impossible de savoir si l'affaire a été entendue par un seul magistrat dit "rapporteur" ou en collégialité) explique que :

"La sanction par la nullité de la stipulation conventionnelle d'intérêts est une création prétorienne qui ne saurait avoir la même force obligatoire qu'un texte législatif ou réglementaire".

En clair, le juge se contrefiche de la jurisprudence des Cour d'appel et de la Cour de cassation, c'est rarement exprimé de manière aussi nette, ce qui pose une difficulté : passe encore pour les Cour d'appel, mais la Cour de cassation a justement un rôle d'unification du droit, et en 2013 et 2015, elle a clairement sanctionné la pratique des 360 jours par la nullité.

Si les juges de première instance se mettent à contester ouvertement son autorité, cela peut arriver dans n'importe quelle domaine du droit...

En l'espèce, les 5000 euros d'article 700 sont une sanction et un avertissement destinés à faire passer le message "arrêtez de nous faire suer avec ces dossiers", message déplorable car il revient à dénier au justiciable le droit de se prévaloir de la jurisprudence et donc de son bon droit.

Il faut donc espérer qu'il y aura appel et qu'en appel, les juges décideront de respecter la hiérarchie juridictionnelle, avec une demande claire : nullité de la clause de 360 jours du fait de son illégalité (jurisprudence des CA) et donc nullité de l'intérêt conventionnel.

Si la jurisprudence ne plaît pas aux juges, la loi peut être modifiée pour être plus claire, la Cour de cassation ne faisant qu'interpréter les textes, même si elle fait parfois œuvre de création, reprise fréquemment par le législateur.

Cdt à tous,

Dimitri
 
Statut
Non disponible pour d'autres réponses.
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