Le contexte économique est marqué, depuis mars 2022 et le début de la guerre en Ukraine, par une forte tendance à la hausse des prix, en particulier ceux de l'énergie et des matières premières. Mais le marché immobilier est également concerné par cette tendance, ce qui invite de plus en plus de banques à multiplier les précautions avant d'accorder un prêt immobilier, rapporte BFM Immo.
Une hausse de l'apport financier demandé
Ainsi, en un an, l'apport personnel demandé par les banques a augmenté de 78%, pour atteindre aujourd'hui 20% du coût total du projet, soit en moyenne 52 594 euros. Mais cela ne constitue plus la seule garantie économique systématiquement demandée.
Dans un grand nombre de cas, de l'épargne après projet est aussi exigée, afin de limiter « le risque de surendettement ou de non-remboursement du crédit », explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer. Cette somme peut varier de quatre à six mensualités en fonction des emprunteurs.
Une distance supérieure à 50 km
D'après un sondage Vousfinancer, 51% banques sont aussi désormais particulièrement attentives à la distance logement-travail, en raison notamment des importants coûts en carburant que cela peut représenter. Les banques refuseraient ainsi en particulier les dossiers mentionnant une distance supérieure à 50 km.
Crédit immobilier : le piège du télétravail
Enfin, selon ce sondage, 52% des banques sont devenues particulièrement attentives aux potentiels coûts supplémentaires engendrés par des travaux dans le logement, surtout ceux liés à la performance énergétique. La hausse des prix de l'énergie et des matériaux fait en effet craindre aux banques un risque de surendettement et de moins-value en cas de revente.