Le contrat à terme sur le CAC 40 était en hausse de 0,28% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché.

La veille, le CAC 40 a grignoté 0,19%, soit un gain de 14,55 points, pour s'établir à 7.749,39 points à la clôture, « pourtant l'écart entre les taux français et allemands à 10 ans a bondi, et l'écart avec le 10 ans italien s'est réduit à zéro pour la première fois depuis le début des années 2000 », commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Le marché se tourne vers le nouvel épisode politique. Après la chute du gouvernement, le président français, Emmanuel Macron, a nommé le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, dans la soirée, et une passation de pouvoir avec son prédécesseur François Bayrou se tiendra mercredi à midi à Matignon.

Sébastien Lecornu est le troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution en juin 2024, cinquième depuis le début du second quinquennat d'Emmanuel Macron en 2022.

C'est dans ce contexte que l'agence de notation Fitch Ratings doit publier vendredi soir son évaluation de la qualité du crédit français.

« La note actuelle est AA- avec une perspective négative. Une confirmation avec perspective négative serait un signe de prudence, renforçant les inquiétudes du marché, tandis qu'une dégradation - en raison d'une incertitude politique prolongée - serait significative, pouvant entraîner des ventes automatiques de la part d'investisseurs institutionnels soumis à des seuils de qualité de crédit minimum », explique Ipek Ozkardeskaya.

D'ici là pour les actifs français, l'attention se tourne désormais vers les rapports d'inflation américains, d'abord mercredi pour l'évolution des prix du côté des producteurs (PPI), puis jeudi pour l'inflation côté consommateurs (CPI).

Ces publications seront « suivies de près pour obtenir des indications sur l'orientation de la politique de la banque centrale américaine » (Fed) à un moment où les marchés « se demandent désormais si la Fed aurait commencé à baisser ses taux dès février », si elle avait « connu la situation réelle du marché du travail », explique John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

Pour cause, le département américain du Travail a revu en forte baisse les emplois créés entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025, soulignant que le ralentissement du marché de l'emploi avait déjà débuté durant la fin du mandat de Joe Biden. Selon le Bureau des statistiques du travail (BLS), les entreprises américaines ont finalement créé 911.000 emplois de moins sur l'ensemble de l'année fiscale 2024-2025, soit quasiment deux fois moins que ce qui avait été rapporté initialement.

Parmi les valeurs à suivre

Lanson-BCC : le groupe de champagne a vu ses volumes de ventes et son bénéfice reculer au premier semestre, dans un contexte général de repli du marché, et met en avant un « manque de visibilité » pour le reste de l'année.