Le contrat à terme du CAC 40 cédait 0,30% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris.

Jeudi, l'indice vedette de la Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,11%, à 8.232,49 points. Il a toutefois inscrit un nouveau record absolu au début de la séance à 8.314,23 points, franchissant pour la première fois de son histoire la barre des 8.300 points.

« Les marchés européens devraient ouvrir en baisse ce matin, dans le sillage d'une séance américaine compliquée et marquée par une rotation sectorielle naissante au détriment de la technologie et au profit des valeurs défensives », commente John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

La Bourse de New York a en effet nettement reculé jeudi, les questionnements autour des dépenses liées à l'intelligence artificielle (IA) plombant les valeurs technologiques. Le Dow Jones a perdu 1,65%. L'indice Nasdaq s'est replié de 2,29% et l'indice élargi S&P 500 a cédé 1,66% sur la séance.

« Dans le même temps, l'incertitude grandit pour la Fed », la banque centrale américaine, souligne M. Plassard.

« Le prochain rapport sur l'emploi sera incomplet, privé de son taux de chômage faute d'enquête (...) durant le shutdown », la fermeture de l'administration liée à l'absence de compromis politique sur le budget fédéral américain durant plus de 40 jours, poursuit-il. « En clair, la banque centrale devra arbitrer avec un indicateur amputé, un handicap majeur alors que l'état du marché du travail reste central pour son scénario de taux. »

La présidente de la Fed de Boston Susan Collins, qui vote cette année sur les taux directeurs, a affirmé mercredi que « la barre (était) plutôt haute » pour envisager une nouvelle détente des taux à court terme, en ajoutant qu'elle voudrait d'abord s'assurer que l'inflation décélère « durablement ».

Les acteurs du marché sont désormais partagés quant à une nouvelle réduction des taux de la Fed en décembre, selon l'outil de veille CME FedWatch.

Parmi les valeurs à suivre :

Ubisoft : le géant français des jeux vidéo a décalé la publication de ses résultats pour le premier semestre, prévus jeudi soir, et demandé la suspension de sa cotation à la Bourse de Paris, a-t-il annoncé dans un communiqué. « Ubisoft a demandé à Euronext de suspendre la cotation de ses actions et de ses obligations à compter de l'ouverture des marchés le 14 novembre 2025 » et ce jusqu'à la diffusion de ses résultats « dans les prochains jours », a indiqué l'éditeur, dont l'action a plongé de près de 50% depuis le début de l'année.

Alstom : le constructeur ferroviaire français a enregistré un bon premier semestre sur son exercice annuel décalé 2025-2026, avec des ventes et un bénéfice net en hausse, portés par l'appétit de trains un peu partout dans le monde, a-t-il annoncé jeudi.