Revolut a gagné « près de 15 millions de nouveaux utilisateurs dans le monde » en 2024 tandis que ses clients existants ont utilisé « une gamme plus large de services », contribuant à doper le chiffre d'affaires, a résumé dans un communiqué Nik Storonsky, son directeur général.
La fintech affiche désormais 52,5 millions de clients dans le monde, en hausse de 38% sur un an. Elle a « gagné plus d'1 million de nouveaux clients en 2024 en France, qui devient ainsi le deuxième marché de la marque », précise le communiqué.
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10 millions de clients fin 2026 en France ?
Le marché français devrait continuer à gagner en importance, selon l'entreprise. « D'ici la fin de l'année prochaine nous devrions atteindre 10 millions de clients » dans le pays, estime auprès de l'AFP Antoine Le Nel, directeur de la croissance et du marketing.
La société, qui a dégagé son premier bénéfice en 2021, a vu son chiffre d'affaires progresser de 72% l'an dernier à 3,1 milliards de livres (3,6 milliards d'euros).
« Un point marquant concerne l'offre pour les entreprises » qui représente désormais « 15% du chiffre d'affaires total », explique à l'AFP le directeur financier Victor Stinga. « C'est un secteur encore naissant » dont la croissance « est plus rapide » que l'offre aux particuliers.
L'offre Revolut pour les particuliers et l'offre Revolut Business pour les professionnels
100 millions de clients visés dans le monde
Revolut, lancée en 2015, veut concurrencer les géants bancaires européens et vise 100 millions de clients dans 100 pays - mais sa croissance fulgurante lui a aussi valu des critiques ces dernières années sur sa capacité à se conformer aux réglementations financières, pour lutter contre la fraude ou le blanchiment d'argent notamment.
Début avril, la banque qui opère dans l'Union européenne grâce à une licence lituanienne, a ainsi écopé d'une amende de 3,5 millions d'euros dans ce pays pour manquements dans ses processus de contrôle du blanchiment d'argent. Mais Revolut assure investir dans la lutte contre la criminalité financière et indique que cette sanction, d'ampleur limitée, concerne une période ancienne « qui s'arrête au 3e trimestre de 2023 », précise M. Stinga.
Valorisée 45 milliards de dollars (40 milliards d'euros) l'an dernier, l'entreprise a obtenu en juillet une licence bancaire « avec restrictions » au Royaume-Uni, reconnaissance tant convoitée qui lui échappait jusque-là. Elle espère obtenir cette année une licence complète.