Bercy travaille sur plusieurs scénarios, dont celui « où la situation sanitaire nous obligerait à prendre de nouvelles mesures de restriction sanitaire qui pèseront nécessairement sur l'économie », a déclaré le ministre devant la commission des Finances du Sénat. « En fonction de la dureté des mesures qui sont prises, l'impact sur l'économie est plus fort. Dans ce cas-là, bien entendu, nous aurons une croissance qui ne pourra pas atteindre les 6% en 2021 », a-t-il prévenu. Cette prévision est celle qui a servi de base à l'élaboration du projet de budget de l'État pour 2021.
Bruno Le Maire a notamment cité l'exemple de l'Allemagne, qui a abaissé mercredi sa prévision de croissance à 3% cette année, contre 4,4% précédemment en raison de la persistance de l'épidémie. « C'est la situation de tous les pays européens sans exception », a-t-il estimé.
Selon lui, le scénario d'une croissance du PIB de 6% cette année, qui repose sur l'absence de nouvelles mesures sanitaires restrictives, « n'est plus le plus probable ». « Il s'éloigne à mesure que la situation sanitaire reste préoccupante », a-t-il ajouté.
Bercy travaille également sur un scénario encore plus pessimiste, dans lequel l'épidémie resterait très présente jusqu'à la fin de l'année 2021, par exemple à cause de nouveaux variants. Une telle situation obligerait notamment le gouvernement à prolonger encore davantage les mesures de soutien à l'économie, a prévenu Bruno Le Maire.







