De juillet à septembre, les réservations de logements neufs - vendus au détail, en bloc ou en résidences gérées - ont progressé de 5,3% comparé au troisième trimestre 2016, à 33.497, précise un communiqué jeudi. Elles renouent ainsi avec la croissance enregistrée sur 10 trimestres consécutifs, brièvement interrompue sur le seul deuxième trimestre (-1,1%).
« L'activité commerciale des logements neufs reste dynamique », se félicite la FPI, observant que cette hausse a été tirée par les ventes en bloc (aux bailleurs sociaux) qui progressent de 18,1%, tandis que les réservations faites par les ménages ne progressent que de 3,2%.
Moins d'attentisme
Selon la fédération, « l'attentisme perçu à la fin du deuxième trimestre, dû aux incertitudes sur les aides à l'accession (PTZ) et sur l'investissement locatif (Pinel), ne s'est pas prolongé et les intentions d'achat se sont maintenues grâce à la confirmation de ces dispositifs » dans les zones dites « tendues ».
En progressant de 8,3% sur les 12 derniers mois, les réservations de logements neufs collectifs de 2017 « devraient sensiblement dépasser » celles de 2016, année qui « marquait un retour aux niveaux satisfaisants d'avant-crise », observent les promoteurs. Cette demande soutenue est « par ailleurs équilibrée entre accession et investissement », notent-ils.
Les mises en vente en baisse, une première depuis 3 ans
Toutefois, les mises en vente de logements neufs, elles, enregistrent leur première baisse (-7,8%) après 12 trimestres consécutifs de hausse, pour s'afficher à 18.304 au troisième trimestre.
« Recours, renchérissement du foncier et des coûts de construction : il devient urgent de lever les freins pour maintenir un niveau de prix accessible », plaide la FPI. Ainsi, « pour que le choc d'offre devienne réalité, la pause normative, l'encadrement des délais d'instruction des recours et la libération du foncier » promis par le gouvernement « doivent être rapidement effectifs ».
La fédération souhaite en outre voir aménagées « les modalités de sortie » du dispositif fiscal Pinel « dans les territoires détendus » - où il disparaîtra à terme - « pour ne pas fragiliser des programmes déjà lancés », même si la priorité reste, dit-elle, de soutenir la demande dans les villes tendues.