Sur les 672 personnes ayant acquis un bien immobilier au cours des deux dernières années interrogées du 5 au 19 mai par l'Ifop, seuls 28% étaient des primo-accédants, c'est-à-dire qui n'étaient pas propriétaires jusque-là. C'est 10 points de moins qu'un an auparavant. Cela peut s'expliquer par la hausse continue des prix de l'immobilier ainsi que par l'augmentation des taux d'intérêt.

À l'inverse, 36% des acquéreurs (+4 points) sont « secundo-accédants », c'est-à-dire qu'ils ont revendu un bien pour en acheter un autre. « Ça va typiquement des couples qui agrandissent la famille (...) jusqu'aux personnes qui approchent de la retraite (...) et qui vont vendre un bel appartement ou une belle maison en Île-de-France pour aller s'installer au soleil dans quelque chose de plus petit », a détaillé en conférence de presse Olivier Lendrevie, président du courtier en crédits immobiliers Cafpi.

« Ces secundo-accédants, ils bénéficient de l'effet-prix à la revente maximum et même s'ils se positionnent sur un marché relativement cher, en ayant bénéficié de taux d'intérêt très bas, ils ont une capacité de financement plutôt très intéressante », a détaillé Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim. Parmi les acquéreurs, 17% ont acheté une résidence secondaire, stable par rapport à 2021, et 16% pour le louer, en nette hausse (+6 points).

Plus de 3 000 euros le m2 en moyenne

Selon la Fnaim, les prix de l'immobilier en France au 1er juin ont progressé de 7,7% en un an à 3 020 euros le mètre carré en moyenne. Les maisons continuent d'augmenter plus vite, avec 9,7% de hausse à 2 411 euros le mètre carré, tandis que les appartements ont pris 5,2% à 3 797 euros le mètre carré.