philB a dit:
Je comprends que le système de l'investissement permet le développement économique (on prête maintenant à une entreprise, qui peut ainsi investir et produire davantage, et on accepte d'être remboursé plus tard).
Ce contre quoi je m'insurge, c'est la spéculation: acheter des titres dans l'espoir de les revendre plus cher. C'est du parasitisme.
Bref: l'investissement OUI, la spéculation NON.
S'il n'y avait pas de revenu lié au cours de bourse, le seul rendement de l'action serait celui lié aux dividendes et il faudrait donc prélever une part bien plus importante des bénéfices de l'entreprise pour rémunérer les actionnaires limitant par la même ses capacités d'investissement et donc de développement. On ralentit donc l'économie.
Sans parler des entreprises qui ne peuvent se permettre de verser des dividendes pendant assez longtemps, personne n'y investirait et elles ne pourraient donc pas se développer ni parfois même se créer.
philB a dit:
Favoriser le développement économique, oui, mais pas la spéculation...Peut-on trouver un système qui permet l'investissement mais pas la spéculation ?
une taxe sur les transactions a été proposée (TOBIN), cela me semble de prime abord une très bonne idée mais comme toujours il faudrait en explorer les effets secondaires.
philB a dit:
On voit en ce moment même les excès et les catastrophes auxquels la liquidité conduit
La liquidité permet également d'attirer les investisseurs qui ont différents horizons de placement et qui peuvent encaisser des risques différents.
Pour un actionnaire s'il sait qu'il pourra toujours vendre son action il peux couper ses pertes presque à tout moment. S'il n'y a pas de liquidité il n'osera probablement pas se lancer en se disant que si ca baisse beaucoup il sera obligé de tout encaisser ce qu'il ne peut se permettre.
Une fois de plus cela permet a chacun d'investir (remettre l'argent dans les tuyaux plutôt que de le garder sous le matelas) et donc d'augmenter la masse de capitaux actifs.
philB a dit:
J'aurais dû préciser une AV en euros
Une AV en euros est investie pour l'essentiel en obligations d'état, privées, en immobilier et en actions. Un rendement immobilier par exemple est-il plus valable qu'une rendement d'entreprise? De la même façon le rendement immobilier est constitué du rendement locatif d'un coté et de la variation de valeur du bien de l'autre, pas vraiment différent si ce n'est que c'est un bien de première nécessite.
philB a dit:
Une entreprise pourrait lever des fonds auprès de particuliers ou d'institutions, mais les titres de créance ne devraient pas être sujets à spéculation. Par exemple, je prête 100 € à l'entreprise X qui me rémunère à 5%. Je peux revendre mon titre de créance à quelqu'un d'autre pour 100 €, pas un centime de plus.
et s'il y a le moindre doute sur la capacité de l'entreprise a rembourser son prêt personne ne rachètera ton obligation et tu risques de perdre 100€ d'un coup. En conséquence beaucoup moins de monde osera acheter ces obligations et on bloque a nouveau l'investissement.
philB a dit:
Google s'est développé d'abord, avant d'être introduite en bourse. Le CA annuel gigantesque de Google (à 95% le CA vient de la publicité) est sans commune mesure avec d'autres variables (tel que le nombre d'emplois créés par Google).
Il y a des capital risqueur qui ont investi au début sur un marché OTC (over the counter) ou "de gré à gré" c'est à dire hors cotation. C'est le sommet de la spéculation tel que tu l'entends puisqu'ils avaient une très forte chance de tout perdre mais une petite de gagner très gros ce qui a été le cas.
Le but de la régulation est justement de limiter le OTC et de tout faire passer par les chambres de compensation afin d'avoir un regard sur les pratiques.
philB a dit:
ben c'est pas déjà la cata ?? Le tiers-Monde qui crève, les pays riches qui licencient
Les chinois et les indiens, portion négligeable du monde se mettent à diversifier leur alimentation et à consommer des produits qui sont pour nous des évidences.
Je ne dis certainement pas que tout est rose mais quand on veux l'égalité on pense toujours à ce que tout le monde ait ce que nous européens avons. Soyons sérieux, il faudra que nous acceptions de vivre plus chichement car si on veux payer tous les ouvriers du monde au smic francais on aura certainement pas tous un téléviseur, un lave vaisselle etc... etc...
Attention, je précise que je me fais l'avocat du diable pour le débat, je suis un fervent partisan d'une plus grande régulation et d'un contrôle de la finance par l'État mais je pense que ton remède (suppression pure et simple) est pire que le mal.