C'est maintenant officiel ! Les textes précisant les nouvelles conditions pour bénéficier du dispositif de soutien à la rénovation énergétique MaPrimeRenov' ont été publiés au Journal Officiel ce mardi 9 septembre.

A partir du 1er janvier 2026, les règles vont ainsi devenir plus strictes pour l'accès à l'aide concernant les rénovations d'ampleur. Certains montants sont aussi réduits et il est prévu d'exclure certains travaux de l'accès au dispositif pour le parcours par geste. On fait le point.

Ce qui change pour les rénovations d'ampleur

La réouverture du guichet, suspendu depuis fin juin, avait déjà été annoncée pour le 30 septembre, pour les rénovations d'ampleur. Seuls 13 000 dossiers pourront être aidés d'ici la fin de l'année 2025. Les ménages ayant des revenus très modestes, puis éventuellement ceux aux revenus modestes seront prioritaires.

Plusieurs nouveautés entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2026. L'éligibilité à MaPrimeRenov' pour une rénovation d'ampleur sera ainsi limitée aux logements classés E, F ou G. Aussi, les plafonds de dépenses éligibles (sur lesquels sont calculés les taux d'aide accordée), seront réduits. Ils passeront de 40 000 euros à 30 000 euros pour les rénovations permettant de gagner deux classes énergétiques et à 40 000, contre 55 000 euros auparavant pour les sauts de trois classes.

Le saut de 4 classes, dont le plafond de dépenses éligibles atteignait 70 000 euros, sera quant à lui supprimé. Même couperet pour le bonus « sortie de passoire thermique », qui permet d'obtenir 10% d'aide en plus si cet objectif était atteint.

Par ailleurs, un taux de subvention unique sera fixé à 45% pour les ménages aux ressources intermédiaires et à 10 % pour les ménages aux ressources supérieures, peu importe le gain de classes offert par le projet. Pas de changement prévu en revanche pour ceux qui ont des revenus modestes ou très modestes.

« Les montants d'aides maximums seront divisés par deux par rapport à aujourd'hui pour les ménages très modestes et modestes »

Selon Effy, entreprise spécialiste de la rénovation énergétique, en conséquence, « les montants d'aides maximums seront divisés par deux par rapport à aujourd'hui pour les ménages très modestes et modestes. Il baissera de -57% pour les ménages intermédiaires, tandis que pour les ménages supérieurs, le montant d'aide maximum baissera jusqu'à -81% ».

Nouvelles règles pour les travaux par geste

À partir de janvier 2026 également, certains travaux par geste ne seront plus aidés. Sont concernés : l'isolation des murs par l'intérieur ou l'extérieur ainsi que les aides pour le chauffage biomasse. Seules exceptions, l'isolation des combles et des sols, ainsi que les poêles à bois et inserts à cheminée. Les pompes à chaleur resteront aussi éligibles.

« L'isolation des murs (qui) ne sera plus aidée dès l'an prochain. Alors que plus d'un dossier de demande d'aide sur 10 concernait ce type de travaux au 1er semestre, on peut s'interroger sur ce choix », relève Audrey Zermati, directrice stratégie d'Effy.

Des points plus positifs pour les demandeurs : le report au 1er janvier 2027 de l'obligation de fournir un DPE ou un audit pour bénéficier de MaPrimeRenov' via un parcours par geste. L'exclusion des passoires thermiques de l'accès à l'aide pour des monogestes est aussi décalée à la même date. Tout comme l'obligation de réaliser un geste d'isolation en même temps qu'un geste de chauffage ou d'eau chaude sanitaire.

« Ces textes ne lèvent bien évidemment aucune incertitude sur le budget qui sera finalement dédié à MaPrimeRénov'. Et rien n'est malheureusement dit des mesures qui devraient être prises pour améliorer les délais de traitement des dossiers qui sont à l'heure actuelle dramatiquement long », note Audrey Zermati.

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