Maju a dit:
Traiter en amont et en volume les demandes de soins c'est réduire automatiquement les charges non ?
Bien entendu, ça s'appelle la prévention. C'est un incontournable, mais c'est une solution de long terme voire très long terme.
La situation actuelle de l'hôpital public, et de la santé en général (privée ou publique) a besoin d'un plan d'urgence que seule la prévention ne peut plus résoudre.
Maju a dit:
Sans aller dans les excès, on retrouve une problématique connue : information / formation / éducation à la santé et je pense qu'il y a à faire (il y a qu'à voir les gens qui découvrent le lavage de mains avec le covid).
Bien sûr, il s'agit encore de prévention. Mais il faut aussi avoir des comportements civiques, notamment pour les maladies infectieuses.
Regarde la polémique sur les vaccins, accusés à tord de mille maux, mais qui sauvent des millions de personnes et enrayent les épidémies.
C'est non seulement se protéger soi-même mais de protéger les autres.
Protéger les autres : ça relève de l'éducation tout court...
Aujourd'hui, la bêtise de ce qui circule sur les réseaux sociaux en matière de santé/médicaments/vaccination est hallucinante. Les auteurs imbéciles n'ont pas compris une chose élémentaire en médecine : on réfléchit toujours en termes de bénéfice/risque, car tout le monde sait que chaque médicament ou chaque vaccin a des effets indésirables.
Mais un traitement efficace ne l'est jamais à 100% avec un risque indésirable de 0%. Le tout est de savoir si le bénéfice est significativement plus important que le risque.
Je prends souvent cet exemple que tout le monde comprend : refuserez-vous une chimiothérapie pour cancer colo-rectal pour la seule raison que vous allez perdre vos cheveux? Bénéfice/risque.
Maju a dit:
Cela a été effleuré plus tôt mais IMAGINONS, dans un pays nécessairement plus autoritaire pour prendre de telles mesures : interdiction du tabac, de l'alcool, du sucre. Ou encore surveillance et contrôle drastique des perturbateurs endocriniens, des produits cancéro(ri?)gènes, pollution en tout genre ..
===> Quels effets sur notre Santé ?
Sacré programme...

Tu as oublié le gras dans tes interdictions.
Les effets de telles mesures? ==> il va falloir gérer l'explosion de dépressions dans notre pays féru de gastronomie...
Plus sérieusement, ton programme est bien trop simpliste et tu ne regardes que par le petit bout de la lorgnette.
Bien sûr que l'alcool et le tabac font des ravages, mais il y a tout un tas de maladies chroniques qui ne sont pas nécessairement liées à un mauvais comportement.
Quelques exemples :
- cancer du poumon/plévre/péritoine et amiante
- viellissement inéluctable de la population avec dépendance et maladies neuro-dégénératives (qui va devenir un problème si majeur dans les années à venir que le reste deviendra presque anecdotique)
- hyper tension artérielle essentielle (= l'hypertension la plus répandue qui est sans cause identifiée)
- les leucémies et les lymphômes (par maladie professionnelle, par mutation génétique sans cause retrouvée) qui sont de plus en plus fréquentes et dont les traitements coûtent TRES cher
- toutes les maladies auto-immunes (quand l'organisme fabrique des anticorps contre ses propres cellules) dont le diabètede type 1 (=insulino-dépendant)
- asthme (associé ou non à la pollution)
- etc...
Je ne parle pas de maladies rares ou très rares...
Après, comment juge-t-on la responsabilité du patient dans la survenue de sa maladie?
Comment considérer les cancers du poumons sur des patients ayant vécu un tabagisme passif (autrement dit comment prouver qu'il est passif?)
Comment considérer les maladies sexuellement transmissibles, comme le VIH ou l'hépatite C?
Comment considérer les tentatives de suicide?
Et il y en a plein d'autres....