ZRR_pigeon a dit:
On etait plutot sur le fait qu'etre bailleur comportait de plus en plus de risques et decourageant les investisseurs de devenir bailleurs...ce qui accelererait la penurie de logement a louer...
euh, donc on est d'accord que pour les 22% de logements vides dans un quartier marseillais "tendu", les propriétaires ne peuvent pas se retrancher derrière le risque locatif pour conserver leur logement vide : soit ils vendent pour placer ailleurs, soit ils spéculent sur un bien de première nécessite.
ZRR_pigeon a dit:
En fait, quand on y regarde de pres, il y a peu de raisons d'investir dans du locatif, et la majorite de ceux qui le font, le font pour de mauvaises raisons, du style :
- "l'immobilier est une valeur sure"
- "l'immobilier ne perd jamais de valeur"
- "mon bien se finance tout seul a 100 euros par moi pres, alors il n'y a aucun risque...."
la on est 100% d'accord, les rendements locatifs sont trop faibles mais ce n'est pas à cause de la faiblesse des loyers mais de la surévaluation des prix.
ensuite à propos de l'article et de "la pénurie" de logements à louer, on est pour moi dans le problème type du journaliste qui connait sa conclusion avant de travailler les éléments factuels, de cette façon on peut démontrer à peu près n'importe quoi.
On a donc dans l'article
Cette situation (diminution de la taille moyenne des ménages) induit naturellement une pénurie croissante, en nombre de logements comme de pièces
on a moult chiffres sur cette diminution de la taille moyenne des ménages mais rien sur l'élément opposé qui va composer le "ratio" pénurie c'est à dire la production de logements.
C'est comme si je disais que comme on est de plus en plus nombreux en France, la pénurie de nourriture est naturelle, ah bon? la quantité de nourriture produite est une constante?
donc pour compenser les manques du journaliste voici les chiffres

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le moins que l'on puisse dire c'est que le déficit de création de logements n'est pas vraiment structurel
la situation actuelle c'est quand même comme je l'ai déjà dit plus haut 1,2 logement par ménage en France alors que c'est 1 en Allemagne ou l'immobilier est en déflation quasi constante depuis plusieurs années.

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La clé qui explique ces divergences et nous remet à peu près d'accord est bien entendu l'incohérence complète de la production de logements par rapport aux besoins que ce soit au niveau de l'emplacement géographique ou au niveau du type et de la taille des logements à construire.
J'y vois pour ma part un plaidoyer franc contre les aides fiscales à l'investissement telles qu'elles existent aujourd'hui. Elles sont exclusivement conçues en fonction de la demande des investisseurs (dans leur rôle de vache à lait des promoteurs) et ne répondent absolument pas aux besoins réels.
On en a encore l'exemple avec la réévaluation des plafonds de 14% ce qui les laisse en majorité au dessus des prix du marché. [lien réservé abonné]
On "protège" ici l'investisseur alors que des plafonds en dessous des prix du marché étaient à l'origine la contrepartie des avantages fiscaux.
Au final l'Etat dépense des sommes faramineuses (nos impôts pour ceux qui s'en plaignent, moi le premier quand ils sont dépensés comme ça!) qui viennent nourrir la bulle et engraisser le secteur de la construction pour un effet sur la qualité et l'accessibilité du logement plus que limité.
Ne nous trompons pas, il s'agit ici plus de soutenir le secteur de la construction primordial pour l'économie et soutenir la valeur de l'immobilier, largement surpondérée dans le patrimoine des français que d'améliorer les conditions de logement de la population

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PS : désolé pour le happening, plein de trucs à faire en ce moment
