buffetophile a dit:
je vois que tu es en train d'abonder dans mon sens...
qui prend les décisions collectives sans recul ?
ne sont ce pas nos "chers " élus qui continuent à changer les lois fiscales au gré de leurs interets politiques.?
Certes, en même temps une fois qu'on a dit ca...
Si on fait un tout petit peu confiance en la démocratie, on peux considérer que ce sont les volontés des français qui influent sur les choix de nos dirigeants.
Alors effectivement, soit on considère que l'on est des moutons que l'on mène au bord de la falaise et l'on continue de folâtrer tant qu'on le peut en se fabriquant chacun de son coté des parachutes pour ceux qui le peuvent,
soit on considère que même indirectement on a une petite influence sur les capitaines successifs du bateau "France" (pas uniquement au travers du vote, car de toute façon on observe une belle unité à ce niveau mais aussi à travers la façon dont nous répondons au sondage etc...) et on essaie de changer un peu le cap pour éviter le précipice.
Bien sur, la deuxième voie n'est pas évidente ne serait-ce parce qu'elle demande à tout un chacun de prendre du recul et d'avoir un minimum d'intérêt pour le collectif.
Cela demande également de s'intéresser un minimum à l'économie mais il me semble que c'est devenu indispensable dans notre ère mondialisée.
buffetophile a dit:
je suis d'accord avec Vauban ( tant mieux d'ailleurs car il sera tres en retard pour prendre part à notre débat ) dans l'idée que l'impot doit etre simple et stable dans le temps pour etre accepté .
Heureux que l'on soit d'accord la dessus, il me semble que ce n'était pas évident au départ puisque tu disais que le sentiment d'injustice fiscale était bien antérieur à l'apparition des niches. A bas les mesures de défiscalisation!
buffetophile a dit:
l'effet de bulle spéculative que tu notes dans ta derniére courbe n'est en rien liée a un effet générationnel , mais à un effet de marché comme le fut , en son temps , la bulle boursière ( 1998 -2000).
Ce n'est pas un effet générationnel dans le sens ou il n'est pas généré par des causes d'ordre démographiques mais ses effets sont déséquilibrés entre les générations.
Je m'explique :
Ce que ce graphique nous montre, c'est que l'achat immobilier capte une partie extrêmement importante et encore jamais vue des revenus du travail.
Hors, et je ne vous infligerais pas de chiffre pour cela, les revenus du travail sont majoritairement générés par les plus jeunes (et c'est normal, les plus âgés ont une retraite bien méritée) et les biens immobiliers sont majoritairement détenus par les plus âgés (et c'est normal, ils ont constitué un patrimoine sur des années alors que les jeunes commencent à peine à travailler).
En définitive, cette bulle de marché profite donc essentiellement aux plus anciens alors même qu'ils n'ont pas eu en leur temps à générer un effort d'épargne aussi important que doivent le faire les plus jeunes aujourd'hui pour se loger et/ou se constituer un patrimoine immobilier.
buffetophile a dit:
par contre le 1er graphique que tu nous montres à de quoi fortement inquiéter quand à l'avenir des retraites par répartitions.
meme s'il est vrai que les gouvernements successifs en ont beaucoup parlé , les véritables solutions n'ont pas été mises en place faute de volonté politique et de consensus.
le problème est qu'un consensus sur ce sujet me parait utopique . il y aura toujours des gagnants et des perdants. alors bien sur ceux qui vont y perdre ne sont pas d'accord .
mais entre la grippe aviaire et le sida , il faut savoir choisir.....
Effectivement, et à partir des valeurs qui sont déjà à notre disposition (rentabilité en franc/euro constant des cotisations des ainés rapporté à la rentabilité estimée des cotisations actuelles le tout pondéré par l'espérance de vie qui n'est évidemment pas la même) on pourrait calculer ce qui est le plus juste.
J'ai bien conscience que ca donne mal a la tête mais seuls les chiffres peuvent nous sortir de cette impasse, sentimentalement tout le monde a raison et on bloque tout!
Pour faire avancer un tout petit peu le schmilblick, un petit graph INSEE sur étude en cours :

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On constate au moins qu'une génération surnage un peu.
Ceci dit ce graphique a beaucoup d'inconvénient et ne réponds pas vraiment à notre problématique puisque comme le relève son auteur :
"
Le constat d’un arrêt de la dégradation relative de la situation des plus jeunes générations pourrait être renforcé si l’on pouvait employer une autre mesure des revenus par UC. Le revenu déclaré fiscalement ne comprend en effet ni les prestations sociales, ni les transferts entre générations et au sein des familles. [Lollivier 1999] montre ainsi que lorsque l’on étudie la consommation ou les difficultés financières, il n’apparaît pas de dégradation forte de la situation des jeunes générations.
A contrario, les différences entre générations pourraient être accentuées si l’on pouvait prendre en compte l’intégralité des revenus du patrimoine dans ces analyses, et pas seulement ceux déclarés au fisc."
On s'interesse ici essentiellement aux revenus, pas au patrimoine (et donc à la qualité de vie potentielle en fin d'activité). La part de revenus qui va servir a assurer la qualité de vie et celle qui va servir a la construction patrimoniale sont totalement inconnues.
D'autant plus que l'on se base sur des chiffres qui s'arrêtent en 2005 et donc pas au plein potentiel du la bulle immobilière sur les patrimoines des français.
buffetophile a dit:
c'est pourquoi , dans le cadre de ce forum , j'encourage chacun à apprendre surtout à bien nager en eaux troubles .
meme si l'idée n'est pas très solidaire , il apparait clairment au vu de ce qui vient d'etre dit que l'avenir est forcément aux retrtaites par capitalisations . ( qu'elle soit financière ou immobiliére ou autre ) .
j'encourage donc chacun à bien connaitre les mécanismes pour en tirer le meilleur profit personnel puisque , collectivement , ca risque de devenir catastrophique.
ca va ? j'ai quand meme terminé sur une note optimiste ?
Je confirme en ajoutant que, même si c'est probablement très idéaliste, parallèlement a une construction patrimoniale individualiste, on peut essayer, un peu, de faire évoluer les choses pour le bien collectif.
N'oublions pas qu'une grande partie des français n'a de toute façon même pas accès au jeu, le terme de stratégie patrimoniale étant bien abstrait pour un smicard sans héritage.