Prêt immobilier refusé : les banques et leur politique anti crypto 2022

Olivier-29 a dit:
Faut dire que c'est aussi de la responsabilité de l'AMF qui jette l'éponge aux banques en leur exigeant d'enquêter sur le blanchiment d'argent alors que ce n'est pas leur métier, les banques ce n'est pas le ministère de l'intérieur ni le FBI français,

Ce n'est pas l'AMF mais des accords internationaux (Bale 1.2 et 3) qui ont posé le principe.
La banque n'est effectivement pas la police, donc elle n'enquête pas ! Elle pose des questions et si les réponses ne sont pas satisfaisantes, crédibles ou insuffisantes elle fait une déclaration de soupçons auprès d'un organisme d'état TRACFIN, c'est lui qui décide et qui fait l'enquête si nécessaire et traduit en justice si besoin.
Cette obligation est faite à d'autres professions (notaires, agent immobiliers.....)

Quant aux étrangers qui achètent ils font aussi l'objet de contrôle et ça peut finir au tribunal, vous pouvez vous reporter aux articles sur les biens mal acquis.

On peut comprendre votre déception mais vous connaissez mal le système, or pour en éviter les pièges il faut avoir une parfaite connaissance de son fonctionnement.
 
Olivier-29 a dit:
La réponse est simple : ma capacité d'emprunt ne permet pas de couvrir 80% du prix du bien + frais de notaire, ça couvre 40% donc je suis obligé d'apporter les 60% restant.
Reste une possibilité, qui ne te conviendra peut-être pas, c'est juste une suggestion :

Tu acquiers une maison beaucoup moins chère, dont le montant correspond à ce que peut te prêter ta banque avec un petit apport, maison dans laquelle il y aurait beaucoup de travaux à faire, que tu payes avec tes 200.000 euros de gains. Je n'ai jamais vu des artisans te demander la provenance de ton argent ^^

Olivier-29 a dit:
Ta remarque me mène à une autre question : existe t-il un montant maximum de l'apport personnel jusqu'auquel les banques ne vont pas vous dérangeront pas en vous demandent de justifier l'origine de cet apport ? C'est quoi ce montant ?
Me concernant, je ne sais pas. Mais je pense que jusqu'à, l'équivalent de 1 ou 2 ans de salaire, ca doit passer crème (sauf si tu as 19 ans bien sûr)
 
Bonjour,
Olivier-29 a dit:
existe t-il un montant maximum de l'apport personnel jusqu'auquel les banques ne vont pas vous dérangeront pas en vous demandent de justifier l'origine de cet apport ? C'est quoi ce montant ?
Il n'y a pas de montant spécifié; quel qu'il soit si la banque a des craintes/doutes elle demandera des justifications.

Cdt
 
Olivier-29 a dit:
Je viens juste de vendre mes bitcoins en janvier 2022, donc je n'ai pas encore payé les impôt, ça sera en 2023 dans la déclaration des revenus en avril 2023 pour les revenus de 2022.
OK, donc il n'est pas possible aujourd'hui de tenter de tirer argument d'une sorte de caution fiscale puisque l'impôt dû sur la plus-value ne sera payé qu'en 2023.
Il ressort des échanges avec les professionnels du forum que la difficulté n'est pas de la responsabilité de la banque, laquelle n'aurait pas commis d'erreur.
Cette question de fond ne relève pas non plus du Médiateur dont les avis ne sont en outre pas opposables.
A votre place, j'écrirais directement au ministre de l'économie et des finances pour l'alerter sur le problème. En effet, il ressort de cette situation qu'il serait impossible d'injecter dans l'économie réelle une plus-value en euros issue de transactions sur des cryptomonnaies ce qui serait une entrave à la liberté du marché et à la prospérité du pays.
 
agra07 a dit:
A votre place, j'écrirais directement au ministre de l'économie et des finances pour l'alerter sur le problème. En effet, il ressort de cette situation qu'il serait impossible d'injecter dans l'économie réelle une plus-value en euros issue de transactions sur des cryptomonnaies ce qui serait une entrave à la liberté du marché et à la prospérité du pays.
Hum !!!

Il est toujours possible de tenter la démarche mais, d'une part rien ne dit qu'il répondra; rien ne l'oblige à le faire.
L'autre voie serait de saisir des parlementaires en vue "questions au gouvernement".

Mais, d'autre part, tout ministre qu'il soit, il y a peu de probabilités qu'il puisse faire évoluer les directives internationales citées par hargneux ("Bâle 3" actuellement) sur le blanchiment de l'argent.

Cdt
 
agra07 a dit:
En effet, il ressort de cette situation qu'il serait impossible d'injecter dans l'économie réelle une plus-value en euros issue de transactions sur des cryptomonnaies ce qui serait une entrave à la liberté du marché et à la prospérité du pays.
Combien de banques ont été démarchées? avant de conclure a une impossibilité, il faudrait faire preuve des moyens mis en oeuvre;
Comme je l'indiquais, les obligations de tous les maillons de la chaîne de vente sont impliqués; chaque entité ressent et traite différemment ses obligations;
Combien de demandeurs de crédits se sont vu refuser pour cause d'impossibilité d'assurance ADI, et ont finalement eu leur crédit en trouvant le bon couple Banque/assureur?
 
hargneux a dit:
Ce n'est pas l'AMF mais des accords internationaux (Bale 1.2 et 3) qui ont posé le principe.
La banque n'est effectivement pas la police, donc elle n'enquête pas ! Elle pose des questions et si les réponses ne sont pas satisfaisantes, crédibles ou insuffisantes elle fait une déclaration de soupçons auprès d'un organisme d'état TRACFIN, c'est lui qui décide et qui fait l'enquête si nécessaire et traduit en justice si besoin.
Cette obligation est faite à d'autres professions (notaires, agent immobiliers.....)

Quant aux étrangers qui achètent ils font aussi l'objet de contrôle et ça peut finir au tribunal, vous pouvez vous reporter aux articles sur les biens mal acquis.

On peut comprendre votre déception mais vous connaissez mal le système, or pour en éviter les pièges il faut avoir une parfaite connaissance de son fonctionnement.

Je comprends votre remarque, sauf que dans mon cas les choses ne ce sont pas passées exactement de cette manière :
en effet d'après ce que m'a expliqué le directeur de la banque, ce n'est pas une question de justificatifs, d'ailleurs j'ai bien fourni tous les justificatifs à la banque qui prouvent que l'argent que j'ai investi sur coinbase provient bien de mon compte bancaire en France (détails de tous les virements effectuées avec attestations de virements de la banque émettrice), détails de toutes ls transactions sur coinbase : achats puis ventes des crypto actifs, puis détail de tous les virements effectués depuis coinbase vers mon compte bancaire. Donc j'ai fourni tous les éléments qui prouvent qu'il s'agit de mon argent et qu'il n y a aucun blanchiment d'argent dans cette histoire.
Mais malgré tout cela mon dossier a été refusé, non pas par le service des prêts qui n'a pas été convaincu par mes justificatifs, mais par le service juridique qui a mis un veto sur mon dossier en disant qu'ils ne peuvent pas laisser passer un apport qui provient de coinbase, car coinbase est un exchange étranger et qui n'est pas enregistré auprès de l'AMF en tant que PSAN (Prestataire de Service en Actifs Numériques), c'est ce que le directeur de la banque m'a expliqué.
En résumé :
Si vous utilisez un exchange étranger non PSAN tel que coinbase, binance etc ... alors votre dossier ne passe pas (il est jugé non conforme par le service juridique) même si vous apportez toutes les justificatifs.
Si vous utilisez un exchange français et PSAN comme coinhouse, bitpanda etc ... alors dans ce cas vous devez apportez les justificatifs et vous aurez une chance que votre dossier passe.
La question que je me pose moi maintenant : est-ce que cette "règle" est propre à la bnaqe ppulare et à leur politique cryptophobe (le groupe est connu pour être l'un des groupes bancaires les plus cryptophobes en France et surtout la bnaque poplaire, source : [lien réservé abonné])
ou est-ce qu'il s'agit d'une note ou une recommandation faite par l'AMF qui ordonne ou au moins recommande aux banques de bannir tous les exchanges étrangers non PSAN ?
Cette deuxième option me paraît incohérente car dans ce cas la France doit interdire à ses citoyens d'utiliser ces exchanges ce qui n'est pas le cas, l'AMF n'a jamais interdit ces exchanges, elle n'a même pas ajouter ces exchanges (coinbase et binance) à sa liste noire des prestataires qu'elle déconseille aux citoyens français.
 
Plutôt que de t'évertuer à te faire entendre par une banque qui ne souhaite pas donner une suite positive à ta demande de prêt, pourquoi ne pas te rapprocher d'autres enseignes comme le suggère @moietmoi ?
 
Olivier-29 a dit:
La question que je me pose moi maintenant : est-ce que cette "règle" est propre à la bnaqe ppulare et à leur politique cryptophobe (le groupe est connu pour être l'un des groupes bancaires les plus cryptophobes en France et surtout la bnaque poplaire, source : [lien réservé abonné])
ou est-ce qu'il s'agit d'une note ou une recommandation faite par l'AMF qui ordonne ou au moins recommande aux banques de bannir tous les exchanges étrangers non PSAN ?
L'AMF s'occupe des marchés financiers, c'est plutôt l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) qui surveille le système bancaire
Chaque banque à ses propres règles et se doit de respecter la réglementation de lutte anti blanchiment. Le groupe BPCE a possiblement des règles très strictes pour éviter d'être mise à l'amende (voir une grosse amende) lors d'un contrôle.

Comme l'écrit @jp19, essayez avec d'autres banques. Je vous avais proposé la SG et bourso dans un message.
 
Aristide a dit:
Hum !!!

Il est toujours possible de tenter la démarche mais, d'une part rien ne dit qu'il répondra; rien ne l'oblige à le faire.
C'est clair, il n'est pas obligé de répondre mais le sujet me parait suffisamment significatif pour qu'il s'y intéresse.
[Perso, il m'est arrivé d'écrire à un Député, à un Ministre, au Président du Sénat et même à un Président de la République. J'ai souvent été dirigé poliment sur des voies de garage, sauf lorsque le Président du Sénat m'a répondu que les sénateurs avaient tenu compte de ma suggestion de modification d'un projet de loi. Bon je n'étais probablement pas le seul à suggérer cette modification mais cela montre que les courriers argumentés ne subissent pas toujours un classement vertical.]
Aristide a dit:
L'autre voie serait de saisir des parlementaires en vue "questions au gouvernement".
Pourquoi pas, mais s'adresser directement au Bon Dieu est parfois plus rapide.
Aristide a dit:
Mais, d'autre part, tout ministre qu'il soit, il y a peu de probabilités qu'il puisse faire évoluer les directives internationales citées par hargneux ("Bâle 3" actuellement) sur le blanchiment de l'argent.
Mais qui parle de "faire évoluer les directives internationales" ? Il s'agit plutôt de savoir comment les appliquer.
 
Olivier-29 a dit:
Je comprends votre remarque, sauf que dans mon cas les choses ne ce sont pas passées exactement de cette manière :
en effet d'après ce que m'a expliqué le directeur de la banque, ce n'est pas une question de justificatifs, d'ailleurs j'ai bien fourni tous les justificatifs à la banque qui prouvent que l'argent que j'ai investi sur coinbase provient bien de mon compte bancaire en France (détails de tous les virements effectuées avec attestations de virements de la banque émettrice), détails de toutes ls transactions sur coinbase : achats puis ventes des crypto actifs, puis détail de tous les virements effectués depuis coinbase vers mon compte bancaire. Donc j'ai fourni tous les éléments qui prouvent qu'il s'agit de mon argent et qu'il n y a aucun blanchiment d'argent dans cette histoire.
Mais malgré tout cela mon dossier a été refusé, non pas par le service des prêts qui n'a pas été convaincu par mes justificatifs, mais par le service juridique qui a mis un veto sur mon dossier en disant qu'ils ne peuvent pas laisser passer un apport qui provient de coinbase, car coinbase est un exchange étranger et qui n'est pas enregistré auprès de l'AMF en tant que PSAN (Prestataire de Service en Actifs Numériques), c'est ce que le directeur de la banque m'a expliqué.
En résumé :
Si vous utilisez un exchange étranger non PSAN tel que coinbase, binance etc ... alors votre dossier ne passe pas (il est jugé non conforme par le service juridique) même si vous apportez toutes les justificatifs.
Si vous utilisez un exchange français et PSAN comme coinhouse, bitpanda etc ... alors dans ce cas vous devez apportez les justificatifs et vous aurez une chance que votre dossier passe.
La question que je me pose moi maintenant : est-ce que cette "règle" est propre à la bnaqe ppulare et à leur politique cryptophobe (le groupe est connu pour être l'un des groupes bancaires les plus cryptophobes en France et surtout la bnaque poplaire, source : [lien réservé abonné])
ou est-ce qu'il s'agit d'une note ou une recommandation faite par l'AMF qui ordonne ou au moins recommande aux banques de bannir tous les exchanges étrangers non PSAN ?
Cette deuxième option me paraît incohérente car dans ce cas la France doit interdire à ses citoyens d'utiliser ces exchanges ce qui n'est pas le cas, l'AMF n'a jamais interdit ces exchanges, elle n'a même pas ajouter ces exchanges (coinbase et binance) à sa liste noire des prestataires qu'elle déconseille aux citoyens français.
Bonjour,
Il n'est pas impossible que vous soyez confronté à un service juridique qui fait du zèle.
Pour anecdote, j'ai été confronté un jour au service juridique d'une banque; j'ai été sidéré par l'incompétence dudit service qui n'avait de juridique que le nom.
Mais dans toute grande société, il est rare qu'un service opérationnel aille à l'encontre de l'avis du service juridique: en cas de problème ce serait une faute professionnelle.
Comme l'ont suggéré plusieurs membres, je pense qu'il est plus simple pour vous d'aller voir ailleurs.
 
Et le gain a t il été déclaré aux impôts avec application de la flat tax de 30%?
La banque ne peut pas ouvertement de rendre complice d'une fraude fiscale
 
Kenko822 a dit:
Et le gain a t il été déclaré aux impôts avec application de la flat tax de 30%?
Olivier-29 a dit:
Je viens juste de vendre mes bitcoins en janvier 2022, donc je n'ai pas encore payé les impôt, ça sera en 2023 dans la déclaration des revenus en avril 2023 pour les revenus de 2022.
 
Triaslau a dit:
Ça ne concerne pas que les banques françaises, toutes les banques sont frileuses pour recevoir des fortes sommes dont l’origine est difficilement tracable;
Ma remarque est certainement naïve, mais l'argent des crypto n'a même pas à transiter par la banque prêteuse. Olivier peut directement faire le virement vers le compte du notaire, non ?
C'est donc la banque où se trouve actuelllement les fonds qui doit faire les vérifications éventuellles.
 
Max1 a dit:
Ma remarque est certainement naïve, mais l'argent des crypto n'a même pas à transiter par la banque prêteuse. Olivier peut directement faire le virement vers le compte du notaire, non ?
C'est donc la banque où se trouve actuelllement les fonds qui doit faire les vérifications éventuellles.
la banque prêteuse se doit de vérifier l'existence de l'apport et son origine;
l'agent immobilier a la même obligation
le courtier a la même obligation
le notaire a la même obligation
 
moietmoi a dit:
la banque prêteuse se doit de vérifier l'existence de l'apport et son origine;
l'agent immobilier a la même obligation
le courtier a la même obligation
le notaire a la même obligation
Est-ce à dire que l'approbation de l'un deux vaut pour les 4, ou inversement, qu'il suffit que l'un d'eux ait un doute pour que cela bloque la demande de prêt ?
 
Comme mentionné plus haut, il a eu une mauvaise expérience avec une banque. Peut être que d'autres auraient un avis différent. Donc avant de pointer du doigt les banques alors que ce n'est qu'une seule, essayez s'en d'autres. Tant pis pour la banque pop.

J'avais un parallèle à faire dans la vie courante, et les relations, mais je vais m'abstenir sinon on va dériver. ;)

Et ce n'est pas parce que c'est régulé que c'est plus facile. J'avais des tas d'actions dans un autre pays, et c'était une galère monumentale pour transférer les titres. Jamais abouti malgré l'intervention du black office du courtier et de représentants locaux dans le pays (USA). Ça a fini en vente des titres, versement dans une AV puis rachat ou avance un an plus tard...
 
g.b a dit:
Ça a fini en vente des titres, versement dans une AV puis rachat ou avance un an plus tard...
C'est ça qui est marrant : la banque (ou le notaire etc) demande l'origine des fonds, si tu réponds qu'ils viennent d'une assurance vie, d'un coup ça ne les dérange plus, ils ne se demandent pas d'où vient l'argent qui a servi à alimenter ce placement ^^

En même temps, ils ne vont pas te demander tes relevés de comptes sur 15 ans en arrière pour voir à quel rythme tu as épargné, heureusement d'ailleurs !
 
jp19 a dit:
C'est ça qui est marrant : la banque (ou le notaire etc) demande l'origine des fonds, si tu réponds qu'ils viennent d'une assurance vie, d'un coup ça ne les dérange plus, ils ne se demandent pas d'où vient l'argent qui a servi à alimenter ce placement
Ils ne vont pas remonter toute la chaîne, c'est le travail de TRACFIN le cas échéant. Ils partent donc du postulat que l'assureur a fait son travail (et c'est le cas).
 
Au passage, je reste admiratif des efforts de BforBank (gratuit) et les différents intervenants de CA Titres FR et le partenaire US...
 
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