En juillet dernier, la députée Chantal Jourdan avait attiré l'attention de Stéphanie Rist, Ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, sur la possibilité de maintien de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) à l'ensemble des bénéficiaires après 62 ans.

Actuellement, 1,3 million de personnes touchent l'Allocation adultes handicapés (AAH). Cette aide est versée à ceux dont le taux d'incapacité est supérieur à 50%. Ce dernier est déterminé par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (Cdaph). Pour en bénéficier, il faut avoir également plus de 20 ans, résider au moins neuf mois sur le territoire français et ne pas dépasser un certain plafond de ressources.

Si le taux d'incapacité est compris entre 50% et 79%, le versement s'arrête automatiquement à 62 ans. L'Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) prend alors le relais.

La réponse est non

Ce mardi 2 décembre, à l'Assemblée nationale, une réponse a été apportée par Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée de l'Autonomie et du Handicap. Serait-il possible de maintenir cette aide au-delà de 62 ans, sans distinction du taux d'incapacité ? La réponse est non. « Maintenir le droit à l'AAH résultant d'un taux d'incapacité compris entre 50% et 79% au-delà de l'âge de la retraite entre en contradiction avec la nécessité pour les bénéficiaires d'attester d'une RSDAE (restriction substantielle et durable d'accès à l'emploi, ndlr), alors même qu'ils sont retraités ».

Par ailleurs, « les bénéficiaires de l'AAH sont éligibles de droit au dispositif de la retraite pour inaptitude, qui leur permet notamment de liquider à cet âge leur pension à taux plein, même sans réunir les conditions de durée d'assurance. (...) Depuis le 1er janvier 2025, le montant maximal de l'ASPA pour une personne seule est de 1 034,28 € par mois, soit un montant presque équivalent à celui de l'AAH (1 033,32 € par mois depuis le 1er avril 2025). Ces personnes peuvent donc cumuler, le cas échéant, leur pension de retraite et/ou leur ASPA avec une rémunération, sous réserve des conditions de cumul en vigueur. Elles ont donc bien la possibilité de prolonger leur activité professionnelle ».

Pour rappel, si l'AAH remplace le salaire, certains retraités y ont le droit. C'est le cas des plus modestes dont le taux d'incapacité est supérieur à 80%. En cas d'éligibilité, c'est la différence entre le montant de votre pension et le montant maximal de l'AAH qui est versé. Si vous gardez une activité professionnelle, la prestation est aussi maintenue jusqu'à 67 ans.

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