Modif taxation PV immobilière

Elaphus a dit:
S'agissant de la rétroactivité, elle ne porte pas seulement sur 2/3 mois, mais sur l'ensemble de la durée des opérations économiques engagées par les investisseurs, dont les calculs ont été annihilés, et qui auraient agi autrement dans le cas contraire: affaire de sécurité juridique.
Affaire de sécurité fiscale plutôt que juridique. Il n'y a pas de rétroactivité en l’espèce.

Tenteriez-vous d'essayer de nous convaincre que les règles fiscales sont gravées dans le marbre et ne changeront jamais?:ironie:

C'est assez délirant.:confus:
 
Vanille95 a dit:
Ne jamais la prendre… la retraite (et travailler jusqu'à son dernier souffle). :clin-oeil:

tout le monde n'est pas jean baptiste Poquelin .........:ange:
 
Au fait, désormais, est-ce ZRR_pigeon ou ZRR_pigeon²?

Heu pas sur de comprendre, mais si j'ai bien compris, oui si j'avais prévu de le vendre a moyen terme (20 prochaines années), ca aurait été une double entube...

heureusement non...je croyais vraiment a une reduction de l'abattement de 10 % a 5%, voire 4% par an.
mais la 0%, ca veut dire que tous ceux qui ont acheté de l'immo locatif depuis 20 ans (début de la flambée des incitations), se font arnaquer d'une force..incroyable.

J'ai officiellement honte de mon pays/gouvernement...:confus:
 
Elaphus a dit:
L'intérêt de la décision de la CEDH est de faire un bien de la situation perdue par le requérant.

S'agissant de la rétroactivité, elle ne porte pas seulement sur 2/3 mois, mais sur l'ensemble de la durée des opérations économiques engagées par les investisseurs, dont les calculs ont été annihilés, et qui auraient agi autrement dans le cas contraire: affaire de sécurité juridique.

Elle fait dans ce cas l'analogie d'une spoliation d'un bien par un Etat puisque l'illégalité du controle induit que la pénalité imposée est une saisie d'un bien propre, ce qui est contraire à l'article 1 de la convention de sauvegarde.

La question de la rétroactivité sur 3 mois est plus discutable : on annonce au préalable qu'à partir du 25 Aout, ca change, les décisions prises avant cette annonce ne sont pas concernées, les décisions prises le sont après qu'on ait annoncé cette modification. La suppression du girardin actif, l'an dernier, est dans le même cas de figure : sa suppression a été étendue à la date de première présentation de l'amendement. Certes, personne n'est encore allé devant la CEDH sur cette décision, faute d'avoir épuisé les voies de recours nationales, mais les premiers recours ont échoués.

Par ailleurs, sécurité juridique n'implique nullement immobilisme juridique. Et lorsque la CEDH a invalidé des effets rétroactifs, c'est concernant des points qui sont non seulement antérieur à la publication de la loi, mais aussi antérieur à l'annonce du texte (comme dans le cas que vous donniez).
 
onestone a dit:
Et bah moi, je trouve cela scandaleux ... cette exonération des plus-values qui existe depuis des années ! Pourquoi exonérer la spéculation immobilière alors que toute autre forme de PV est taxée ? Vous vous plaignez tous, mais votre patrimoine a explosé depuis que se gonfle la bulle immobilière. De plus, je vous rappelle que c'est une taxe sur les plus-values sur les résidences secondaires alors que beaucoup de français aimeraient juste être propriétaire de leur résidence principale... Cette vilaine bulle a été gonflée depuis des années par ces différences de fiscalité entre un investissement classique et un investissement immobilier.

Alors, c'est sûr, l'instabilité fiscale n'est jamais bon pour l'économie. Mais ces niches absurdes non plus.

Soyons réaliste : l'immobilier était taxé, puis est devenu taxé après prise en compte d'un abattement sur 22 ans, puis non taxé pour la RP et après prise en compte d'un abattement sur 15 ans. Qu'on revienne à la situation des années 80 ne sera qu'une donnée supplémentaire à prendre en compte dans les investissements.

Mais dire que la bulle (moins de 15 ans) est liée à l'absence de taxe sur les plus-values ... quand le gvt table sur le manque de liquidité du marché parce que les investisseurs attendent les 15 ans de non imposition ...............

Un investisseur actif se contrefiche des impots : il les prend en compte dans son calcul de rentabilité. Entre faire 100% de PV avec 35% d'imposition en 5 ans, et faire 200% en 15 ans avec 0 impôt, certains sautent sur la seconde (pensez, pas d'impot).

Interrogez vous sur l'impact sur les prix de l'ancien, l'impact collatéral sur les prix du neuf, sur l'emploi dans ce secteur, sur les recettes fiscales annexes du secteur (cotisations/imposition des intermédiaires, frais de mutation, droits de donation/succession). Je doute que le gvt ait pensé à étudier au préalable la mesure, et les impacts possibles.
 
divat, avant d'être aussi sec, veillez à comprendre ce dont il s'agit.

La 'rétroactivité' s'entend par rapport aux conditions qui ont justifié un investissement des années avant.

Et les aspects fiscaux font partie de la sécurité juridique, valeur si révérée qu'on lui sacrifie la sanction de délits ou la possibilité d'agir en justice!


Heu pas sur de comprendre, mais si j'ai bien compris, oui si j'avais prévu de le vendre a moyen terme (20 prochaines années), ca aurait été une double entube...
ZRR_pigeon vous avez bien compris, après le coup des ZRR, 2° cadeau. :clin-oeil:

xaxa, vous ne percevez pas les inégalités induites par le système...Ni que les 15 ans étaient là, justement, pour éviter la spéculation...Quand à la quantité d ebiens, cela sert à se loger, non, de toutes façons?
 
xaxa a dit:
Je doute que le gvt ait pensé à étudier au préalable la mesure, et les impacts possibles.

Si en plus on devait demander au gvt de se poser la question des consequences de leur improvisation, ils ne pourraient plus improviser !! :colere:
 
Cela fera ainsi donc encore monter le prix de l'immob bloquera encore plus l'envie des investissuer pour faire de l'investissement locatif et fera surement également encore fuir d'autres capitaux hors de france (dans mon cas j'opte clairement pour ne plus investir un seul euro sur le sol francais, tous mes prochains invest seront a l'etranger)

Par contre question dans le cas d'une donation partage (imaginons que je donne un ou plusieurs apparts a mes enfants) ces derniers seront évalués au jour de la donation (donc au jour d'aujourd'hui) dans ce cas la valeur initiale du bien est ce celui ou je l'ai acquis pour le calcul de la PV ou celui ou mes enfants les auront eu ? ... ?
 
Lettre rectificative au projet de loi n° 3713 de finances rectificative pour 2011 [lien réservé abonné]
F. FILLON
le 31 août 2011

il est proposé de réformer le régime des plus-values immobilières.

En effet, dans le régime actuel, les plus-values immobilières sont totalement exonérées au bout de 15 ans d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Or l’évolution récente des prix de l’immobilier permet déjà aux propriétaires de réaliser, sur une durée comparable, des plus-values substantielles.

Par ailleurs, alors que la France est confrontée à une insuffisance de l’offre de logements face à la demande en matière immobilière, qui explique en grande partie les difficultés du marché de l’immobilier et du logement, l’existence d’un abattement pour durée de détention incite à la rétention des ressources foncières et immobilières par les propriétaires.

Dans ces conditions, il est proposé de supprimer le régime des abattements pour durée de détention pour le calcul des plus-values imposables.

En revanche, le champ d’application de ce régime reste inchangé et les cessions qui sont actuellement exonérées le resteront (résidence principale, expropriation pour cause d’utilité publique, opérations de remembrement, cessions inférieures à 15 000 €, cessions réalisées par des titulaires de pensions de vieillesse ou de la carte d’invalidité sous certaines conditions de ressources, …).

Corrélativement, le prix d’acquisition des biens cédés serait revalorisé pour tenir compte de l’inflation. En effet, la suppression de l’exonération progressive qui résulte aujourd’hui de l’abattement pour durée de détention conduirait, dans certains cas, à soumettre à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, des plus-values qui ne résulteraient que de l’érosion monétaire, en particulier lors de la cession de biens détenus par le cédant de longue date.

Le prix d’acquisition et les frais et dépenses le majorant seraient révisés proportionnellement à la variation de l’indice moyen annuel des prix à la consommation hors tabac. Ainsi, un bien dont la valeur aurait augmenté moins vite que l’inflation ne serait pas considéré comme engendrant une plus-value imposable.

Cette mesure serait d’application immédiate pour les plus-values réalisées au titre des cessions intervenues à compter du 25 août 2011 afin d’assurer un rendement budgétaire dès l’année 2011. Cependant, l’entrée en vigueur de cette mesure préserverait les cessions pour lesquelles une promesse unilatérale de vente ou une promesse synallagmatique de vente a été signée avant cette même date.

1.1 Situation actuelle

Actuellement, lorsqu’un bien immobilier est cédé, exception faite de la résidence principale et des autres cas spécifiques d’exonération, la plus-value réalisée est réduite d’un abattement pour durée de détention de 10 % au-delà de la cinquième année, ce qui aboutit à une exonération totale d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux au bout de quinze années de détention. Ce régime actuel d’abattement, conduisant in fine à une exonération totale des plus-values immobilières, est très coûteux pour les finances publiques.

Par ailleurs, le dispositif actuel incite les propriétaires à conserver leurs biens immobiliers afin d’exonérer la plus-value ; en cela, il constitue un frein à la fluidité du marché et participe à la rareté des offres de logements et, partant, à la hausse des prix.

La modification de ce dispositif d’abattement pour durée de détention a pour objectif de générer des recettes budgétaires contribuant à l’équilibre du budget de l’Etat et des comptes sociaux et à la réduction du déficit public. De plus, outre la finalité budgétaire de la modification du dispositif, la suppression de l’abattement pour durée de détention neutraliserait l’incitation fiscale à prolonger la détention d’un bien.

En pratique, l’impôt sur la plus-value immobilière est liquidé sur la déclaration 2048-IMM, déposée, sauf exceptions, par les notaires en conservation des hypothèques à l’appui de l’acte de vente. Ce dépôt intervient dans les deux mois de la date de signature de l’acte.

1.2 Description des dispositifs juridiques en vigueur et date de leur dernière modification

En application des articles 150 U à 150 UD du code général des impôts (CGI), les plus-values réalisées par les personnes physiques ou sociétés ou groupements qui relèvent des articles 8 à 8 ter du CGI, lors de la cession à titre onéreux notamment de biens immobiliers bâtis ou non bâtis ou de droits relatifs à ces biens, de droits sociaux de sociétés ou groupements qui relèvent des articles 8 à 8 ter dont l’actif est principalement constitué d’immeubles ou de droits portant sur ces biens, sont passibles de l’impôt sur le revenu.

Les plus-values immobilières réalisées par les particuliers peuvent bénéficier d’une exonération tenant à l’affectation du bien (résidence principale, habitation en France des non-résidents), à la nature de l’opération (remembrement, expropriation, partage portant sur des immeubles), au prix de cession (inférieur à 15 000 €), à la qualité de l’acquéreur (bailleur social) ou à celle du vendeur (titulaire de pensions de vieillesse ou d’une carte d’invalidité et sous condition de ressources).

Par ailleurs, un abattement de 10 % par année de détention du bien au-delà de la cinquième année est applicable sur le montant de la plus-value brute (article 150 VC du CGI), soit une exonération après quinze années de détention de l’immeuble concerné.

Enfin, un abattement de 1 000 € (article 150 VE du CGI) s’applique à la plus value brute, après déduction de l’abattement pour durée de détention prévu à l’article 150 VC du CGI et des moins values éventuelles réalisées sur un immeuble acquis par fractions successives (article 150 VD du CGI).

Les plus-values résultant de cessions d’immeubles sont imposables à l’impôt sur le revenu au taux proportionnel de 19 % (article 200 B du CGI) pour les cessions intervenues à compter du 1er janvier 2011 (16 % antérieurement). S’y ajoutent les prélèvements sociaux au taux global de 12,3 % depuis le 1er janvier 2011 (12,1 % antérieurement).

L’article 244 bis A du CGI prévoit, sous réserve des conventions internationales, un prélèvement applicable lorsque les cédants, quelle que soit leur qualité (personnes physiques, personnes morales, associés de sociétés de personnes, etc.), ne sont pas fiscalement domiciliés en France ou ont leur siège hors de France. Le taux de droit commun applicable aux cessions de biens immobiliers entrant dans le champ d’application de l’article 244 bis A est fixé à 33,1/3 %. Deux taux dérogatoires, de 19 % et de 50 %, s’appliquent en fonction du lieu de la résidence fiscale du contribuable.

En vertu de l'article 150 VG du CGI, la déclaration 2048-IMM est déposée par les notaires, à l'appui des actes de vente transmis en conservation des hypothèques pour publication au fichier immobilier.

En application de l'article 150 VH du CGI, le paiement de l’impôt sur le revenu sur la plus-value immobilière et, par renvoi de l’article L. 136-7 du code de la sécurité sociale à l’article précité du CGI, celui des contributions et prélèvements sociaux (CSG, CRDS, prélèvement social, contribution solidarité-autonomie et RSA), interviennent au moment du dépôt de la déclaration.

Conformément au III de l'article 647 du CGI, le délai imparti au notaire pour déposer l’acte et la déclaration auprès de la conservation des hypothèques est fixé à deux mois à compter de la date de signature de l'acte de vente.

Le délai de deux mois a été institué lors de la fusion des formalités de l’enregistrement et de la publicité foncière par la loi n° 69-1168 du 26 décembre 1969 portant simplifications fiscales.

La dématérialisation des échanges entre les notaires et les conservations des hypothèques n’a pas remis en cause ce délai.

1.3 Problème à résoudre, raisons pour lesquelles les moyens existants sont insuffisants et le cas échéant nécessité de procéder à une nouvelle modification des dispositifs existants

Afin d’assurer le retour à l’équilibre des finances publiques, le Gouvernement s’est engagé à réduire les niches fiscales et sociales, qui permettent aux contribuables de réduire, voire d’échapper à l’impôt.

Or, en matière de fiscalité immobilière, la prise en compte d’un abattement pour durée de détention et d’un abattement fixe de 1 000 € pour la détermination de l’assiette des plus-values imposables constitue un coût pour les finances publiques tant en matière fiscale que sociale.

Elle n’est par ailleurs pas justifiée économiquement. En effet, la prise en compte d’un abattement pour durée de détention pour la détermination de l’assiette des plus-values imposables incite les propriétaires à la rétention foncière et immobilière pour des raisons exclusivement fiscales. De ce fait, la fiscalité actuellement applicable aux cessions de biens immobiliers contribue à la rareté de l’offre sur le marché des biens immobiliers.

Enfin, le délai, fixé à deux mois, de dépôt en conservation des hypothèques ralentit la perception des recettes budgétaires.

1.4 Objectifs poursuivis par la réforme (présentation de la logique de l’intervention)

Afin de réduire les niches fiscales et sociales, il est proposé de supprimer l’abattement pour durée de détention applicable aux plus-values de cessions de biens immobiliers bâtis ou non bâtis ainsi que l’abattement fixe de 1 000 €.
 
Je ne peux mettre la suite, message dit trop court (10 caractères...): quid de ce bug du forum?
 
Elaphus a dit:
Je ne peux mettre la suite, message dit trop court (10 caractères...): quid de ce bug du forum?
Il n'y a pas de bug : les 10 caractères sont comptés hors citation.
 
Mais le message est néanmoins refusée, y compris en visualisation.

Donc il faut rallonger la sauce? :offusque:
 
Apparement l'exoneration sera quand meme appliqué a partir de 30 ans de détention ...

"Les députés examinent aujourd'hui le collectif budgétaire. Les plus-values immobilières resteront exonérées au-delà de trente ans de détention. Le régime du bénéfice mondial consolidé va être supprimé. Les hôtels de luxe seront taxés à hauteur de 2 ....
 
un pas en avant , deux pas en arrière :musical_note:

on la connait la chanson des 577.....mais elle nous coûte quand même super cher je trouve :confus:
 
Ben en 30 ans la PV sera clairement nettement plus importante qu'en 15 ans.
Quand au motif d'immobilisation du parc de logements ca va surement pas l'arranger ... ... loin de là.
Mais bon c'est tjrs un progrès par rapport à la première mesure.

Faut pas rêver il y a pas mal de monde de concerné pour faire pression ... et quand les gros sous commencent à raler ... faut remplir les caisses des partis politiques pour 2012 ne pas l'oublier ... ... ...
 
Plus-values immobilières : application repoussée au 1er février 2012

• pas d'exonération les cinq premières années de détention d'un bien,
• 2% d'abattement sur la plus-value entre 5 et 15 ans,
• 3% entre 15 et 25 ans,
• 10% les cinq dernières années, ce qui représente une exonération totale au bout de 30 ans.

Voili Voila ...
 
Attendez donc que le Sénat ait voté, qu'une navette éventuelle soit terminée, et que la loi soit promulguée, avant de considérer que les mesures sont arrêtées de façon définitive.
 
Certes mais bon on a deja progressé un peu ...
Pour l'après 2012 on verra bien ... il y a plein d'autres niches fiscales ... tva restauration et j'en passe ...
On peut augmenter encore tabac et alcool :) ca fera vivre le commerce frontalier lol
 
Turbo-057 a dit:
Plus-values immobilières : application repoussée au 1er février 2012

• pas d'exonération les cinq premières années de détention d'un bien,
• 2% d'abattement sur la plus-value entre 5 et 15 ans,
• 3% entre 15 et 25 ans,
• 10% les cinq dernières années, ce qui représente une exonération totale au bout de 30 ans.

Voili Voila ...

Pschittttttttttt! Un problème sur les prévisions de cotisation UMP peut-être?:ironie:
 
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