(J'ai lu ce matin que le PDG de Merill Lynch aux USA a du démissionner à cause des effets désastreux des crédits à risque. En savez-vous plus? )
Stanley O'NEAL, PDG de Merill Lynch a effectivement démissionné, non pas parce que 12 millions d'américains issus des milieux défavorisés se retrouvent à la rue suite à la crise des "suprimes" mais en raison de pertes historiques de la banque à hauteur de 8,4 milliards de dollars au trimestre dernier. La perte totale est évaluée à 15 milliards de $.
Cette crise provient essentiellement de la commercialisation de CDO « collateralized debt obligations » issus de la titrisation de prêts à risque sur les marchés financiers.
Le Crédit Foncier, filiale de la Caisse d'Epargne depuis 1999 commercialise lui aussi des "CDO" sur les marchés. il est bien obligé de "titriser" à outrance puisqu'il ne dispose que de 3% de fonds propres sur les prêts qu'il alloue. Bref, on peut parfaitement parler de "subprimes" à la française, et ce n'est que le début.
Autre info, les chiffres de l'inflation de la zone euro sont tombés aujourd'hui pour octobre: +2,6% après un +2,1% en septembre. (soit la plus forte inflation depuis 2 ans) L'objectif de la BCE c'est moins de 2%. Ces indicateurs sont mauvais et risquent fort d'entraîner une prochaine hausse des taux d'intérêt par la BCE qui impactera l'EURIBOR.
La situation est donc extrêmement critique. Il faut au pire renégocier votre prêt en taux fixe avant que les taux n'explosent, au mieux revendre votre bien et retourner en location quelques mois le temps que la situation devienne plus claire sur le front du niveau des taux et des prix de l'immobilier orientés à la baisse.
Ni les agents immobiliers, ni les banques, ni les notaires, ni les courtiers, ni le gouvernement ne vous informeront de tout cela car c'est leur gagne pain et l'Etat se fait un fric fou sur les droits de mutation + frais.
Lisez cette article sur les craintes des banques centrales:
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