Elizabeth BORNE est née en 1961. Sa biographie indique qu'elle a fait trois ans de classe prépa. Ce qui s'appelle "cuber", redoubler volontairement pour obtenir une école plus prestigieuse qu'à la première tentative. Le tout financé par l'Etat. Je ne pense pas qu'un Anglo-saxon endetté pour ses études ou un Chinois strictement sélectionné comprenne le principe du redoublement des meilleurs. Ce n'est pas non plus le cas du vulgum pecum pour qui un redoublement en CE2 sera un point négatif dans ParcourSup.
Elle est rentrée à Polytechnique en 1981. A vingt ans donc. Elle est donc salariée depuis septembre 1981, et elle aurait eu une dispense du service militaire si elle avait été un homme. Elle a donc cotisé un trimestre en 1981, quatre trimestres en 1982. Ce qui fait donc cinq trimestres avant la fin de l'année de ses vingt-et-un ans. Elle peut donc légitimement demander une carrière longue via sa propre réforme.
Je ne m'acharne pas sur une personnalité publique qui a eu le courage d'aller au front pour la gloire, cette dame est pour ceci très respectable. Elle aurait û se la couler donc, prendre sa retraite au soleil en profitant de la hausse de l'immobilier comme beaucoup de boomers.
Mais il faudra un jour mettre des mots sur les maux, sur les maux prétendus, et arrêter le pathos du pauvre mineur de charbon qui est arrivé sur le carreau et qui est cassé à 60 ans (spéciale décidace à Marine LE PEN).
La discussion sur la pénabilité n'a pas pu aller loin entre un patronat et des organisations représentatives bien éloignés du réel de la souffrance au travail, réelle et invisible ou médiatisée et illusoire.