poam5356 a dit:
On ne me l'avait pas encore faite, celle-là, et elle vient de Clubfunding.
Mailing envoyé aujourd'hui pour annoncer qu'un report de remboursement de 4 mois a été accepté par Clubfunding au promoteur du projet Haussmann Coworking.
Admettons...
Pourtant, en lisant la prose de Clubfunding pour expliquer ce retard, j'ai un peu vu rouge, et je ne me suis pas gêné pour leur parler du pays!
1 - Clubfunding explique avoir accepté ce report compte tenu des bonnes relations qu'ils ont avec l'opérateur.
Hum... L'opérateur n'a pas payé les intérêts des 2 derniers mois.. La notion de bonnes relations doit être à géométrie variable.
2 - C'est le meilleur :
L'opérateur a demandé un décalage de remboursement de 4 mois... en prévision d'un éventuel nouveau confinement..!
Le remboursement devait intervenir le 7 février!!
Alors là, je pense que l'opérateur, comme Clubfunding, se foutent de la gu...le du monde.
C'est ce que je leur ai dit.
Je ne suis pas à 4 mois près avec tout ce qui s'est passé depuis 1 an... Mais venir avec un tel argument!! Chapeau pour l'hypocrisie médiocre!
Soit le projet est terminé, et il y a remboursement.
Soit il ne l'est pas, mais il ne fallait pas annoncer en octobre 2020 que les travaux étaient alors pratiquement terminés et que le remboursement aurait lieu dans les temps.
En juin, que va-t-il invoquer? Un risque de canicule, peut-être.
Voila le coup de gueule du jour.
Bonne soirée à tous, et protégez-vous.
Il y a un vrai sujet avec les libertés que s'octroient les plateformes. J'avais déjà signalé la pratique vraisemblablement illégale d'Homunity, qui se désigne représentant de la masse alors que sa filiale est l'emprunteuse.
Dans le cas ci-dessus, je m'interroge.
"Les représentants de la masse ont, sauf restriction décidée par l'assemblée générale des obligataires, le pouvoir d'accomplir au nom de la masse tous les actes de gestion pour la défense des intérêts communs des obligataires." (code de commerce, art. L. 228-53)
Par ailleurs :
"L'assemblée générale [des obligataires] délibère sur toutes mesures ayant pour objet d'assurer la défense des intérêts communs des obligataires ainsi que sur toute proposition tendant à la modification du contrat et notamment (...) sur toute proposition relative à l'abandon total ou partiel des garanties conférées aux obligataires, au report de l'échéance du paiement des intérêts et à la modification des modalités d'amortissement ou du taux des intérêts." (code de commerce, art. L. 228-65).
Dans les contrats d'émission récents (ceux qu'on reçoit après avoir souscrit, jamais avant), ClubFunding prévoit une clause disant :
"Pouvoirs du Représentant de la Masse des obligataires : L’investisseur donne tout pouvoir à ClubFunding en qualité de Représentant de la Masse des Obligataires pour représenter ses intérêts dans le cadre de l’Emission des Obligations et notamment:
-Conclure tout acte nécessaire pour finaliser l’Emission des Obligations par l’Emetteur [ok, c'est de la gestion];
-Signer les sûretés et si nécessaire les mettre en œuvre; [ok, c'est de la gestion]
-Entamer toute démarche visant à recouvrer les Obligations [ok, c'est de la gestion];
-Négocier avec l’Emetteur concernant les modalités de remboursement des Obligationset de paiement des coupons, et de manière générale, effectuer toute démarche visant à assurer le remboursement complet de l’investisseur au titre des Obligations. [est-ce encore de la gestion ?]"
Pour les contrats anciens, je ne peux pas dire, car quelqu'un a-t-il déjà vu un contrat ancien chez ClubFunding ?
Et "négocier", est-ce décider sans en référer à l'assemblée des obligataires avant de modifier les caractéristiques du contrat ?
Bref, tout cela fonctionne avec un modèle qu'on peut résumer ainsi : "Ne vous plaignez pas, vous avez un placement à 10% (et même 10,5% !), sur une période plus longue encore que prévu, sans même avoir besoin de faire la queue notre site internet pour réussir à souscrire à un nouveau projet !"
Ca marche tant que l'emprunt est remboursé. Dans le cas contraire, on épluchera les contrats !