Je vais tenter une interprétation ...
vivien a dit:
L'Avocat Général écrit "suffisant à invalider la clause" et vous indiquez qu'il faut faire les calculs sur toutes les échéances, alors que pour lui, la seule indication est suffisante pour prononcer la nullité.
La question serait de savoir s'il serait
obligatoire de les faire ces calculs, ou s'il serait simplement
UTILE de les faire, afin que le juge soit le plus précisément informé ...
vivien a dit:
Mais peut-être que c'était son premier dossier en droit bancaire et qu'il n'a pas eu le temps de se renseigner avant d'écrire ?
Cela, tout le monde
s'en fout un peu, et un juge ne va pas forcément s'attarder dessus, surtout exprimé de la sorte ....
vivien a dit:
Devons-nous considérer que l'Avis de l'Avocat Général est erroné ? Si tel est le cas pourquoi la banque se serait-elle désistée de son pourvoi ? Il s'agit d'un "Avis" soumis à la libre discussion des parties.
Merci de votre réponse justifiée par des textes ou des jurisprudences sur l'importance que l'on doit accorder ou pas à l'Avis de l'Avocat Général.
Je vais donc reprendre ce qu'il me reste de
mon bon sens paysan, que va rechercher un juge (ou une Cour) dans une affaire qui lui est présentée ...
En premier lieu, ce sera pour quel motif, cette affaire lui est présentée, et donc
quelle règle de droit n'aura prétendument pas été respectée dans les faits ....
De l'avis de cet Avocat Général, ce devrait être suffisant, mais
l'est-ce bien de l'avis du juge ?
On va considérer que
non, et que le juge va chercher à constater que, dans des affaires
particulièrement similaires, comment d'autres juges auront traité le cas ....
Et c'est à partir de là que l'on va s'intéresser à la jurisprudence (les avocats généraux - aussi brillants soient-ils)
n'interviennent pas dans la décision, même s'ils peuvent avoir un rôle de persuasion ...
Bien entendu, il sera utile dans les arguments de la partie demanderesse, de citer les jugements qui vont bien, c'est-à-dire ceux qui vont
dans le bon sens ...
Mais est-ce encore suffisant si l'on s'arrête là dans l'argumentaire ?
Pour certains juges
probablement, mais sera-ce le cas pour tous ??
Si vous y ajoutez un calcul comparatif entre :
- ce que prévoient les textes
- ce qui aura été appliqué par la banque ou l'organisme financier,
il sera plus facile de conclure
sur la décision que le juge aura à prendre et les attendus de sa décision le refléteront ....
En conclusion, il me semble utile qu'
au moins un calcul comparatif soit énoncé et
démontré, quitte à indiquer que cette particularité se retrouve à de nombreux endroits dans le tableau d'amortissement établi par la banque ....
Mais comme je ne suis pas Avocat Général, mon avis vaut-il quelque chose ?