Le Monde :
« Que pensez-vous de la faisabilité de la politique keynésienne du Nouveau Front populaire (NFP), qui mise sur la relance ?
En effet, c’est une question centrale dans la campagne, qui divise d’ailleurs les économistes, chez qui on observe une polarisation grandissante. La réponse n’est pas pour autant simple, car l’économie n’est pas une science dure. Il est difficile de prévoir avec certitude comment les acteurs répondent aux mesures de politique économique.
Cela étant, la critique le plus souvent formulée contre le programme de la gauche, c’est son coût, qui dépasse la centaine de milliards d’euros. Il comporte de nombreuses mesures, souvent coûteuses, dans un contexte de finances publiques très tendu. En face, les pistes de financement reposent pour l’essentiel sur des impôts nouveaux, dont le rendement sera lui aussi incertain, car les grands groupes et les plus fortunés, qui sont ciblés, ont toujours la possibilité de s’adapter pour réduire leur facture fiscale. »