Engagées sur le papier à réduire leur empreinte carbone, les grandes banques persistent à vouloir financer des activités fortement émettrices de gaz à effet de serre, pointe un centre de recherche conseillant les investisseurs vers des placements bas-carbone, mardi dans un rapport.
Des 26 établissements bancaires transnationaux interrogés par le centre Transition Pathway Initiative (TPI) basé à la prestigieuse London School of Economics, 22 sont prêts à financer de nouvelles activités liées au charbon, et 24 l'exploitation de nouveaux champs pétroliers et gaziers.
En permettant la circulation de capitaux importants vers des activités fortement émettrices de gaz à effet de serre, les poids lourds du secteur financier font courir des risques à l'ensemble des acteurs économiques, estiment les auteurs de l'étude. « Si certains progrès ont été accomplis depuis nos premières évaluations en 2022, les banques n'agissent pas assez rapidement pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux », regrette Simon Dietz, directeur de recherche au TPI. « Sans une action plus forte, le secteur bancaire s'expose - et par extension, l'économie mondiale - à des risques réglementaires, commerciaux et physiques plus importants liés au changement climatique. »