En octobre 2014, les futurs acquéreurs français étaient près de 70% à considérer que c’était « le bon moment pour acheter », soit dix points de plus qu'en janvier dernier. D'ailleurs selon l’Observatoire du Moral Immobilier de Logic-Immo (1), trois sur quatre estiment que les taux de crédit immobilier sont attractifs ; c’est d’ailleurs leur première motivation d’achat (38%), juste devant un changement de situation personnelle (34%) ou professionnelle (18%). Autre atout pour l'achat, les acquéreurs perçoivent un « assouplissement des conditions d'octroi de crédit » : en avril 2014, 52 % des sondés exprimaient des appréhensions quant à l'obtention du financement de leur projet immobilier, ils ne sont plus que 42% en octobre.
« Persuadés que la remontée des taux d'intérêts et la hausse des prix ne sont pas à l'ordre du jour, les futurs acquéreurs prennent leur temps pour chercher et trouver le produit qui saura les convaincre de franchir le pas et signer l'acte d'achat » assure Cyril Janin, directeur général de Logic-Immo. En effet, les futurs acquéreurs ne sont que 7% à penser que les prix vont augmenter dans les 6 prochains mois, tandis que 47% d'entre eux les voient baisser.
2,5 millions d'acheteurs contre 2 millions de vendeurs
Dans le même temps, les acquéreurs à la recherche d’un bien immobilier depuis plus de 6 mois sont 73% à s’estimer « freinés par la difficulté à trouver un bien dans leur budget ». 38% émettent même des doutes « quant à la concrétisation de leur projet à court terme ». En octobre, l’étude dénombrait 2,5 millions d’acheteurs pour 2 millions de vendeurs, tout en précisant que « la quête de la perle rare est d’autant plus ardue que la demande se concentre de plus en plus sur les biens estimés à moins de 200.000 euros (54% des projets en octobre contre 48% en début d’année) ».
Quant au plan de relance du marché immobilier lancé par le gouvernement, 83% des sondés « ne pensent pas [qu'il] aura l'effet désiré sur le marché ». Pour Stéphanie Pécault, responsable études pour l’Observatoire du Moral Immobilier, « les candidats à l’accession semblent détachés des effets d’annonces gouvernementales. Tous les dix-huit mois les lois changent, les ministres se succèdent... Cette instabilité les a poussés à se fier uniquement à leur propre besoin. L’instinct prend le dessus pour identifier le coup de cœur qui les fera passer à l’acte et concrétiser leur projet d’achat ».
(1) L’étude a été réalisée par Logic-Immo, en collaboration avec TNS Sofres, auprès de plus de 1.200 futurs acquéreurs du 9 au 14 octobre 2014.