La taxe d'habitation sur les résidences secondaires risque d'être salée pour de nombreux propriétaires. Au mois d'août, un décret a été publié afin d'autoriser plus de 2 500 communes supplémentaires à majorer la taxe d'habitation des résidences secondaires. Jusqu'ici, seules 1 140 communes appartenant à une zone d'urbanisation continue de plus de 50 000 habitants « où existe un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements » étaient concernées, signalent Les Echos. L'an passé, 255 communes avaient finalement voté pour cette surtaxe qui peut aller de 5 à 60%.
Les villages de bord de mer ou de montagne les plus concernés
Quelles sont les communes concernées ? Il s'agit surtout des villages de bord de mer ou de montagne avec un nombre de résidences secondaires élevé. Parmi les communes autorisées à pratiquer cette surtaxe, certaines ont déjà voté pour la majoration.
On retrouve notamment Cassis dans les Bouches-du-Rhône, dont la majoration s'élève à 60%. La taxe d'habitation augmentée permettra à la ville de récupérer environ 400 000 euros qui souhaite les réinvestir dans des maisons qu'elle souhaite transformer en appartements, rapporte Capital. Idem à Riec-sur-Bélon, avec l'adoption d'une majoration de 60 % qui va représenter « un peu plus de 200 euros en moyenne » selon le maire de cette commune du Finistère.
À Bonifacio en Corse, une augmentation de 40% de la taxe d'habitation a été votée. Cette mesure devrait rapporter 643 000 euros qui seront utilisés dans la politique municipale de logement.
Impôts : qui va devoir encore payer la taxe d'habitation cet automne ?
À Pléneuf-Val-André (Côtes-d'Armor), la majoration de 40% se traduira par une hausse de 80 à 100 euros en moyenne pour les contribuables, selon Ouest France. Une hausse qui générera une recette de 400 000 euros réinvestis dans la politique du logement de la station balnéaire.
L'Outre-Mer ne fait pas exception. Ainsi à La Possession (la Réunion), la mairie a voté pour une hausse de 49%. « On a calculé une augmentation de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires pour compenser les 130 000 euros manquants », a précisé Vanessa Miranville, la maire de La Possession, à Réunion 1ère. Cela fait suite à la suppression de la taxe d'habitation sur les résidences principales. « Ces 49% d'augmentation appliqués sur 255 foyers vont nous permettre de maintenir notre budget et donc tous les services publics de la commune », a ajouté Vanessa Miranville.