L'essentiel

  • Le Baromètre emploi&logement 2026 de Meilleurtaux et Météojob montre une amélioration générale des conditions de vie malgré des écarts territoriaux.
  • Mulhouse, Saint-Étienne et Rouen offrent le meilleur compromis emploi-salaire-logement, tandis que les grandes métropoles reculent, victimes d'un déséquilibre croissant entre revenus et prix de l'immobilier.
  • Malgré quelques exceptions comme Bordeaux, la décentralisation apparaît comme une stratégie gagnante pour devenir propriétaire d'un logement adapté à ses besoins.

Où fait-il bon travailler et se loger en France en 2026 ? Pour la septième année consécutive, Meilleurtaux et le site de recrutement Météojob publient leur Baromètre emploi&logement, une étude qui croise dynamique de l'emploi, niveaux de salaires et prix de l'immobilier. Verdict : les conditions d'installation s'améliorent globalement, mais les écarts entre territoires restent marqués.

Après une année 2025 économiquement contrastée, plusieurs indicateurs repassent au vert. Les taux de crédit immobilier ont reculé de 0,25 point en un an, à 3,22% en moyenne sur 20 ans. Les salaires progressent de 2% après inflation et les prix de l'immobilier se stabilisent, après plusieurs années de baisse. Résultat : le baromètre progresse de 8% au niveau national, et près de deux tiers des villes étudiées deviennent plus accessibles qu'en 2025.

Mulhouse, Saint-Étienne et Rouen sur le podium

Sans surprise, ce sont encore les villes moyennes qui trustent les premières places. Mulhouse conserve la tête du classement, grâce à un immobilier très abordable et à un marché de l'emploi dynamique, malgré des salaires plus modestes que la moyenne.

Saint-Étienne réalise une percée spectaculaire et grimpe à la deuxième place, portée par des prix au mètre carré parmi les plus bas de France. Rouen complète le podium, avec des salaires plus élevés et une bonne dynamique de l'emploi, même si l'immobilier y est moins accessible.

Baromètre emploi & logement 2026
Les 15 villes les plus attractives pour s'installer

RangVilleSalaire médian net mensuelPrix au m²Surface accessiblePart de CDI
1Mulhouse2 240 euros1 229 euros106 m²51 %
2Saint-Étienne2 257 euros1 226 euros107 m²40 %
3Rouen2 693 euros2 452 euros64 m²47 %
4Orléans2 693 euros2 585 euros61 m²50 %
5Metz2 271 euros2 357 euros56 m²45 %
6Perpignan2 650 euros1 934 euros80 m²45 %
7Dijon2 280 euros2 515 euros53 m²45 %
8Clermont-Ferrand2 244 euros2 148 euros61 m²38 %
9Le Mans2 103 euros2 028 euros60 m²45 %
10Grenoble2 427 euros2 588 euros55 m²50 %
11Caen2 208 euros3 005 euros43 m²35 %
12Limoges1 949 euros1 547 euros73 m²42 %
13Besançon1 948 euros2 422 euros47 m²45 %
14Reims2 049 euros2 602 euros46 m²33 %
15Nîmes2 059 euros2 222 euros54 m²39 %

Source : Baromètre emploi&logement 2026, Meilleurtaux et Météojob

À l'inverse, les grandes métropoles continuent de décrocher. Strasbourg enregistre la plus forte chute de l'année, pénalisée par des salaires stagnants et un immobilier devenu trop cher. Lyon, Lille et Toulouse reculent également, victimes d'un déséquilibre croissant entre revenus et prix du logement. Paris ferme toujours le classement : malgré des salaires plus élevés, l'immobilier y reste hors de portée pour la majorité des ménages, le salaire médian ne permettant d'acheter qu'une surface très réduite.

Quelques exceptions émergent toutefois. Bordeaux signe la plus forte progression du classement, grâce à un tissu économique dynamique et des salaires en hausse, même si ses prix immobiliers la maintiennent loin du sommet. Reims et Le Mans confirment aussi leur attractivité, portées par un marché de l'emploi en amélioration et des prix plus raisonnables.

Conclusion de cette édition 2026 : pour devenir propriétaire d'un logement adapté à ses besoins, la décentralisation reste une stratégie gagnante. Les villes moyennes offrent aujourd'hui le meilleur compromis entre emploi, salaires et logement, là où les grandes métropoles peinent de plus en plus à répondre aux attentes des ménages.