2025 est la première année d'application des nouveaux seuils du micro-BIC pour la location touristique. Désormais, le régime simplifié ne s'applique que si les recettes restent sous 15 000 € pour un meublé de tourisme non classé (contre 77 700 € auparavant) ou sous 77 700 € pour un meublé classé ou une chambre d'hôtes (contre 188 700 €).

La DGFiP entend s'assurer que les bailleurs ont bien pris la mesure de ces plafonds, à plus forte raison pour les non classés, nombreux à devoir basculer au régime réel. Un message d'information doit être adressé, d'ici fin septembre, aux loueurs identifiés via la plateforme « Gérer mon bien immobilier »

Une bonne surprise pour de nombreux propriétaires ?

Le timing interroge, car la marche à franchir n'a rien d'anodin. Passer du micro-BIC au réel implique de produire une liasse fiscale au titre de 2025 et de la transmettre dans les tout premiers mois de 2026, au plus tard en mai. Concrètement, il ne reste que quelques mois pour réunir les justificatifs de charges déductibles, se familiariser avec les règles d'amortissement et, si besoin, s'organiser avec un professionnel. À défaut, le coût d'une déclaration mal maîtrisée peut vite grimper.

Impôts 2025 : ce qui change pour les loueurs au régime LMNP

« Pour des loueurs habitués jusqu'ici à la simplicité déclarative du micro-BIC, les spécificités déclaratives du régime réel risquent de représenter un certain choc. Pour ceux qui n'ont pas encore pris leurs dispositions, il convient maintenant de se pencher sérieusement sur le sujet, et pourquoi pas de considérer l'éventualité d'être accompagnés par un professionnel, car commettre une erreur de déclaration au régime réel est très aisé, et éventuellement très couteux, juge Baptiste Bochart, juriste pour Jedéclaremonmeublé.com, dans un communiqué.

Mais le régime réel n'est pas forcément une mauvaise nouvelle pour les propriétaires. « La loi Le Meur a également abaissé les taux d'abattement du micro-BIC à 30 et 50%, contre 50 et 71% auparavant, mais il n'en reste pas moins que, pour en bénéficier pleinement, les loueurs doivent réagir dès maintenant, car toute dépense qui ne serait pas comptabilisée correctement, ou dont les justificatifs ne pourraient être fournis, ne sera pas prise en compte, remettant donc en cause tout l'intérêt de ce régime, et impactant du même coup la rentabilité des loueurs » rappelle Baptiste Bochart.

En filigrane, le message de l'administration est limpide : l'ère du micro-BIC « automatique » pour une large part des locations saisonnières touche à sa fin. Entre l'abaissement drastique des seuils et la baisse des abattements (30% et 50% désormais, contre 50% et 71% auparavant), le réel s'impose pour beaucoup comme la nouvelle norme... avantageuse lorsqu'elle est bien tenue, mais exigeante sur le plan comptable. Les loueurs qui n'ont pas encore anticipé ont tout intérêt à s'y atteler sans délai.