Mais la situation est différente pour TotalEnergies, explique à
La Tribune Ahmed Ben Salem, consultant pétrole et gaz chez Oddo BHF. Car ses projets sur place touchent à des «
secteurs clés de sa stratégie de croissance », explique-t-il. Concrètement, TotalEnergies est actionnaire à 19,4% du géant Novatek, numéro deux du gaz russe, et détient une participation de 20% dans Yamal LNG, qui a produit plus de 18 millions de tonnes de GNL en 2020 (celui-ci transitant par navire plutôt que par gazoduc). Le groupe détient également une participation de 10% dans Arctic LNG 2, dont la mise en route est prévue pour 2023. Et si l'on prend en compte les participations dans Novatek même, TotalEnergies détient même 29,7% de Yamal LNG, et 21,64 % d'Artic LNG 2.
« Ce sont tous des sites d'exploitations de gaz naturel liquéfié. Or, selon Patrick Pouyanné [le PDG de TotalEnergies, ndlr], si l'on veut réussir à sortir du pétrole, il faut se tourner vers les énergies renouvelables mais aussi vers le gaz. Le GNL représente donc une activité majeure dans son plan vers la transition, et s'en désengager aujourd'hui n'est pas du tout en ligne avec sa stratégie de long terme ! », glisse une source proche de l'entreprise à La Tribune.